La gare Saint-Lazare est pour le Louveciennois un endroit très familier, porte d’entrée du centre de Paris, elle est essentiellement un lieu de transit. Depuis sa rénovation réussie cependant, grâce à sa galerie commerciale, l’ambiance est devenue beaucoup plus agréable. Une raison supplémentaire pour s’y attarder est la présence du restaurant Lazare ouvert depuis septembre 2013 par Eric Frechon, le chef triple-étoilé du Bristol. Nous devions absolument en parler.
L'adresse
Lazare
Double entrée à la fois par le parvis de la gare Saint-Lazare, à proximité de la passerelle classée Monument Historique.
et par la Rue intérieure du centre commercial de la Gare
Paris VIIIe
Téléphone : 01 44 90 80 80.
Site internet :
www.lazare-paris.fr.
Ouvert tous les jours de 7h30 à minuit.
Le cadre
La salle est spacieuse (220 m2) et offre 110 couverts. Plusieurs espaces : au centre, le bar avec son magnifique comptoir ovale en bois et cuivre, la salle, le salon aux fauteuils club, une table d’hôte en bois clair, les alcôves, une cuisine ouverte sur la salle.
Beau décor aux couleurs boisées et noires, un mur est décoré de vaisselle blanche posée sur des étagères. Les matières chaudes (bois, cuivre, cuir…) donne un cadre confortable à l’ensemble. Aux beaux jours, une terrasse peut accueillir les clients.
Le restaurant Lazare, à gauche Eric Frechon, à droite son chef de cuisine Thierry Colas. (Photo Lazare)
La clientèle/l'ambiance
Arrivé d’une manière impromptue un mardi à 12h30, la salle était pleine. On m’a néanmoins dégotté une place au bar. A mes côtés, deux hommes parlant affaires, à ma droite, un voyageur, tapotant fébrilement son smartphone. Juché sur un haut tabouret, on dispose d’une belle vision d’ensemble, sur la table d’hôte largement occupée par un groupe de collègues très joyeux, sur la salle dédiée aux repas d’affaire ou encore d’amoureux.
Les serveurs, en tenue traditionnelle de bistrot, noir et blanc, sont jeunes et sympathiques mais manquent encore un peu de professionnalisme, le verre de vin puis le pain oubliés ont dû être réclamés à deux reprises, la note qui nous a été présentée in fine était celle des voisins de bar…
Le repas
Eric Frechon propose « une cuisine familiale, authentique et généreuse, directement inspirée des traditions culinaires françaises »
Les propositions qui figurent sur la carte - présentée comme un journal - sont toutes alléchantes, quelques exemples : en entrée, Rémoulade de céleri-rave à la pomme verte (10 €), Œufs de poule « Bio » mimosa thon et truffe noire (15 €), Tartare de thon rouge relevé d’un guacamole épicé au sésame (18 €) ; en plat principal, La « meilleure » saucisse purée de Paris (21 €), Tartare de bœuf taillé au couteau, pommes pailles (23 €), Andouillette de pied de cochon au foie gras et truffe noire (35 €) ; en dessert, Iles flottantes au caramel et amandes (7 €), Paris-Deauville (8 €).
Devant l’avalanche des suggestions, le choix est bien difficile, on en conviendra.
Je me suis régalé en entrée avec des Calamars sautés à l’ail et au piment d’Espelette (15 €), servis fumants sur une cassolette Staub. Les calamars avait de la tenue, les spaghettis était à point, l’assaisonnement très réussi.
Attention cependant à la persistance de l’ail, vous en avez pour toute l’après-midi et bien entendu cela est incompatible avec un rendez-vous professionnel ou amoureux.
En plat principal, Suprême de Pintade Fermière rôti en caissette, embeurré de choux au lard (29 €). Là encore c’est un régal. Peau grillée, chair à la fois ferme et fondante en parfait accord avec les choux au lard.
En dessert, un Choux à la glace vanille et crème légère, sauce au chocolat (9 €). Exception faite de la pâte du choux, un poil aigrelette, ce dessert a excellemment terminé le repas.
J’ai accompagné le repas avec un verre d’un excellent Morgon de chez Marcel Lapierre (8 €).
Excellent mais les prix sont un peu élevés pour des portions millimétrées (61 €). La qualité a évidemment un prix. Le bon plan, adopté par beaucoup de clients à midi : un plat, un verre de vin (ou de l’eau pour les abstinents) et un café. Le plat du jour est à 19 €, ce mardi c’était le tour du Gigot d’agneau rôti, gratin dauphinois.
Quoi encore
Comme le Lazare est ouvert de 7h30 à minuit, il offre de multiples occasions d’y aller en dehors des heures du déjeuner et du dîner :
- au petit-déjeuner pour avaler un café ou un chocolat chaud avec un croissant ou une brioche au sucre, qui sortent tout chaud des cuisines. On peut préférer la formule à 10 € (1 boisson chaude, 1 jus de fruit ou de légume, 1 tartine ou une viennoiserie) ;
- dans la journée, un jambon-beurre (7,50 €) ou un plat de cochonnaille pour satisfaire une petite faim ;
- au goûter (entre 15h00 et 18h00), des pâtisseries comme le Marbré au chocolat (6 €) ou le Paris-Deauville (8 €), un des must de la Maison. Les boissons chaudes sont facturées entre 3 et 7 €.
Tous les dimanches Eric Fréchon propose les « Déjeuners de Grands-Mères » en hommage aux traditionnels déjeuners dominicaux de notre enfance. Le menu est unique : deux entrées, un plat, deux desserts pour 39 €.
Cotation
Nous accorderons dans sa catégorie ***** sur un échelle de 5 (*****). Peut-on le recommander ? Sans hésitation aucune.
Colange
NB Il va sans dire que l’article est libre de toute publicité ; la personne qui signe ces chroniques sous le nom de Colange visite les établissements de manière anonyme en acquittant régulièrement sa note.
La visite a eu lieu en février 2017.
Entre deux trains, je me suis retrouvé chez Lazare après 14 h00 pour goûter un steak tartare parfaitement assaisonné. en accompagnement les frites pailles m'ont moins convaincu. Avec un verre de morgon à 8 euros un peu cher je me suis tiré à 31 euros. en forme direction les côtes normandes
Rédigé par : Eric | 15 avril 2017 à 15:22