Dans le cadre de cette rubrique, nous publions un article de Jean-Jacques Petit, un de nos fidèles lecteurs, qui nous fait découvrir ce coin préservé de Louveciennes et qui nous alerte en même temps sur les graves menaces qui pèsent sur ce terrain si le projet de Plan local d’urbanisme (PLU) révisé - actuellement soumis à l’enquête publique - se concrétise.
A l’abri des regards, dissimulés dans un écrin de bois et de verdure, les Vergers des Rougemonts coulent des jours paisibles
Les frères Gagné, avant eux la famille Augis, et bien d’autres paysans Louveciennois avant eux encore depuis des siècles, sont venus traiter, tailler, nettoyer cet hectare de terre fertile et ses 500 soldats de bois, têtus, dociles, infatigables, généreux avec leurs quelque 8 tonnes annuelles de belles poires Williams qui régalent tant de foyers de la région !
Mais bien plus encore que l’exaltation des papilles, on leur doit l’enchantement des yeux…
Pendant quelques jours d’avril seulement, au summum de leur floraison, les poiriers vous offrent un spectacle unique.
Mais venez donc ! Installez vous là-bas, tout en bas du verger…ici voilà… respirez un bon coup…là… et maintenant retournez vous vers le haut…
….Regardez…redécouvrez alors votre aqueduc à peine ocré par le soleil d’un après midi printanier, lové dans un écrin boisé, érigé tel un phare protecteur au dessus de l’écume nacrée de millions de pétales délicats portés par des milliers d’obscurs rameaux noueux et vous comprendrez qu’un Pissarro, enivré par l’émotion comme vous l’êtes, aurait pu aller jusqu’à céder son royaume pour un pinceau…
Hâtez vous donc, car l’urbaniste veut dévorer ce que l’impressionniste croquait.
SRU…PLU…ALUR…OAP… tous ces acronymes anonymes…œuvres de folie collective activées en chaîne par des individualités irresponsables…dents inconscientes mais acérées d’un urbanisme contre nature… auront déchiré en lambeaux et anéanti sous le béton ces offrandes du ciel que l’on croyait éternelles.
« Si quelqu’un a quelque raison que ce soit de s’opposer à ce massacre, qu’il parle maintenant, ou se taise à jamais » !
Jean-Jacques Petit
Notre maire, M. Viard, ne devrait pas laisser Mme Pozzo et son conseiller M. Jobbé Duval nous conduire à la catastrophe. M. Le maire il est encore temps de réagir !!
Rédigé par : Georges | 02 mai 2017 à 13:03
Les propriétaires sont-ils susceptibles de vendre et d'ainsi laisser le champ libre aux promoteurs?
Rédigé par : Pascal | 02 mai 2017 à 14:28
L’association RACINE a lancé une pétition qui rencontre un beau succès pour la création d'une AVAP destinée à protéger le patrimoine historique de Louveciennes.
Ceci est encore possible pour l'aqueduc célèbre dans le monde entier, ainsi que pour les Vergers de Rougemonts dont nous avons pris conscience qu'ils étaient aussi menacés par le futur PLU.
Le texte de la pétition est visible en cliquant ou en copiant le lien suivant :
https://www.change.org/p/maire-de-louveciennes-louveciennes-patrimoine-en-danger-ville-asphyxiee-par-une-urbanisation-massive-a7af0320-4e98-4c41-9bce-3a9d65799de6?recruiter=707097134&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink
Rédigé par : R.A.C.I.N.E. | 02 mai 2017 à 20:35
Bonjour.
Si les logements ne sont pas construits vers l'aqueduc, où vont-ils être construits ? Derrière AILE ? Ailleurs ?
Rédigé par : Vincent | 14 mai 2017 à 18:52
Matière pour les argumentations de protection!
la loi L123-1-5-7° du code de l'urbanisme qui permet d'identifier et de protéger de tels territoires. Aliena 7 "pour identifier et localiser les éléments de paysage, de définir les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à re-qualifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique et de définir le cas échéant les prescriptions de nature à assurer leur protection" dont devrait s'appuyer le PLU.
D'autre part les Yvelines ont mis en place un shéma départemental d'aménagement pour un développement équilibré des Yvelines (SDADEY): "valoriser l'environnement pour renforcer l'attractivité du cadre de vie" avec la préservation des espaces agricoles et naturels fragilisés par la pression de l'urbanisation et "polariser l'urbanisation sur un réseau de villes et de bourgs, maitriser l'étalement urbain, stopper le mitage des espaces naturels".
Des périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains (PPEANP) peuvent aussi être mis en place par le département pour pérenniser les espaces agricoles, naturels, forestiers en fixant des règles claires à l'urbanisation.
Le Conseil général peut aussi mettre en place un schéma départemental des espaces naturels sensibles (ENS) "dont le caractère naturel est menacé et rendu vulnérable, actuellement ou potentiellement, soit en raison de la pression urbaine ou du développement des activités économiques ou de loisirs, soit en raison d'un intérêt particulier ou égard à la qualité du site ou aux caractéristiques des espèces végétales ou animales qui s'y trouvent".
Enfin le SDRIF encourage à une meilleure prise en compte de l'existant, protégé ou non, en s'appuyant sur des diagnostiques de terrains et les recherches du service régional de l'inventaire (SRI) que la loi du 13 aout 2004 a transféré de l'Etat à la région (voir chapitre " Préservation et valorisation du paysage et du patrimoine).
Si les sites classés et inscrits depuis la loi de 1930 "des lieux dont le caractère exceptionnel justifie une protection de niveau national d'éléments remarquables, lieux dont on souhaite conserver les vestiges ou la mémoire pour les éléments qui s'y sont déroulés....et les caractéristiques du site doivent être préservées pour maintenir "l'esprit du lieux"...
De plus une servitude de 500 mètres autour du monument historique (servitude des abords), qui peut être adaptée depuis la loi solidarités et renouvellement, en instaurant un "périmètre de protection modifié".
Rédigé par : Veronique Skrotzky | 17 mai 2017 à 14:36