Quels sont vos dossiers prioritaires ?
Je serais tenté de dire que tout est prioritaire : association de sauvegarde du patrimoine et de l’environnement, nous devons être en veille permanente pour parer aux atteintes qui pourraient être portées à l’un ou à l’autre.
Soucieux de préserver la qualité de la vie à Louveciennes, nous attirons, à chaque occasion, l’attention de la mairie sur les difficultés de la vie quotidienne : sécurité des piétons et des cyclistes, stationnements particulièrement gênants, entretien des espaces publics, maintien des espaces verts etc..
Il n’en existe pas moins des problèmes de fond.
Nous sommes très attentifs aux problèmes d’urbanisme et de construction.
A commencer par le plan d’occupation des sols dont la modification annonce toujours quelque projet immobilier sous-jacent. Lorsque nous avons suggéré au maire de délimiter une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), celui-ci nous a répondu qu’un plan local d’urbanisme (PLU) avait sa préférence. Soit, mais cette réponse date de 2003 et le plan local d’urbanisme est oublié.
Nous suivons les permis de construire qui peuvent avoir un impact significatif sur l’environnement tels que les bureaux de la plaine de Villevert (ex-terrains Bull), les résidences du quai Conti et, dans un proche avenir, l’extension de la Maison de retraite Saint-Joseph.
Nous militons activement pour la création d’une piste cyclable le long de la route de Versailles (portion de la N 186 qui va du Musée-Promenade à l’autoroute), la circulation des vélos sur la même chaussée que les voitures étant d’une grande dangerosité, ainsi que pour une plus grande sécurisation de la traversée de cette route à Louveciennes.
Nous demandons que le chemin de halage, le long des berges de la Seine, parallèlement au quai Conti soit ouvert aux randonneurs, comme il l’est à Bougival et à Port-Marly.
Nous aimerions enfin que la circulation des véhicules soit mieux réglementée. D’abord en faisant respecter les limitations de vitesse (Pourquoi ne pas limiter à 40 km/h la vitesse dans toute l’agglomération, sans préjudice des zones à 30 km/h aux endroits cruciaux ?). Ensuite, en sanctionnant efficacement les stationnements hors des emplacements prévus à cet effet. Il y a trop de laisser-aller en ce domaine et cela entraîne de forts désagréments pour les louveciennois, en particulier aux abords de la place de l’église.
Quelle est la position de Racine sur les projets de la rue de Voisins ?
Les anciens tennis de la rue de Voisins étaient à l’abandon depuis quelques années et constituaient une friche peu attrayante. Il était donc souhaitable qu’une nouvelle affectation soit donnée à ces terrains.
De son côté, la halte-garderie du Centre commercial des Clos, ouverte dans les années 1960 n’était plus aux normes et de taille insuffisante par rapport aux besoins. Il était donc logique d’envisager de construire un établissement consacré à la petite enfance en ce lieu. Le choix de la municipalité s’est porté sur un « centre multi-accueil ».
Nous ne contestons aucunement ce choix.
Plus contestable nous apparaît la décision d’adjoindre à ce Centre, pour des raisons financières, un immeuble de logements qui aurait trois niveaux.
Contrairement à un bruit qui circule, il ne s’agira pas de logements sociaux, ce qui serait d’ailleurs incompatible avec la vente du terrain à un prix élevé.
L’instabilité des sols, la proximité de la voie ferrée, la circulation supplémentaire induite, l’existence de bâtiments riverains de la voie dont les vues risquent d’être occultées militaient pour des constructions modestes, d’un gabarit voisin de celles existant en continuité de ces terrains.
Malgré notre prise de position critique lors de l’enquête publique, la modification du plan d’occupation des sols qui a permis de changer la destination des terrains a été adoptée en octobre 2004 par le conseil municipal. Seule satisfaction, le commissaire-enquêteur a demandé que la hauteur au faîtage des immeubles soit limitée à 13 mètres au lieu des 15 mètres envisagés.
Depuis peu d’informations ont filtré. Le maire a présenté aux riverains un schéma, en promettant que le projet et une maquette serait présentée en septembre. Nous l’attendons toujours. Nous savons qu’un promoteur a été choisi mais ne connaissons toujours pas ses intentions précises.
Nous devons donc rester vigilants sur le plan architectural, sur la circulation des voitures et des piétons, sur les modalités de la desserte du centre multi-accueil, sur la limitation de la nuisance apportée aux immeubles en vis à vis.
Quel jugement portez-vous sur la politique de communication de la mairie en matière d’environnement et d’urbanisme ?
En ces matières, la mairie communique peu. Les informations quand elles arrivent, sont diffusées par le canal de la Lettre du maire, par Louveciennes-Echos ou par les panneaux d’affichage. C’est insuffisant et surtout univoque. On ne débat pas. Les décisions sont en général déjà prises et irréversibles la plupart du temps.
Très régulièrement, Racine sollicite un entretien soit auprès du maire, soit auprès de ses adjoints, et je dois dire que nous sommes toujours aimablement reçus. Par ce moyen nous arrivons à être à peu près informés des projets de la ville, encore faut-il que nous sachions poser les bonnes questions.
Nous avons récemment attiré l’attention de la mairie sur l’insuffisance (il n’y en a aucun dans le quartier des Clos) et le mauvais entretien des panneaux municipaux. Nous avons déploré que les enquêtes publiques lancées à l’occasion des modifications du POS aient fait l’objet d’une publicité minimale, échappant de ce fait à certains des habitants concernés. Réponse : les obligations légales ont été respectées.
Nous regrettons de ne disposer d’aucun document qui pourrait nous éclairer sur les vues à long et moyen termes de la municipalité, qu’il s’agisse d’urbanisme (remodelage du centre du village), de circulation ou de programmes de logements sociaux.
J’ai retrouvé trace dans nos archives de l’existence au temps où M. Tassin était maire d’une commission Patrimoine, Esthétique et Environnement qui réunissait au moins une fois par an en mairie des représentants des divers quartiers pour examiner avec eux leurs problèmes. Cette commission, sous la houlette de Roger Cardon, s‘est également tenue pendant la mandature de Pierre Lequiller. Il serait judicieux que cette forme de communication soit remise au goût du jour.
En savoir plus sur Racine
Racine est une association agréée de protection de l’environnement et dont la finalité est la préservation de la qualité de la vie à Louveciennes. Elle a été créée en 1989. Son siège social est à Louveciennes (78430) 11, rue de la paix. Le bureau de l’association est constitué par Pierre Issard, président, Pussy Soleil, vice-présidente, Jacques Villemin, secrétaire, Marie-Pierre Le Lohé, trésorière, Stanislas Palewski, trésorier-adjoint et Véronique Skrotzky, communication.
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