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04 janvier 2007

Commentaires

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Vous etes naïf. Dans le train que je prends chaque ma
matin à Louveciennes je ne vois pas des élèves studieux étudiant les math mais des jeunes dans les vap !! ou les écouteurs dans les oreilles dodelinant de la tête

La SNCF a fait un beau geste en diminuant les abonnements CARTES ORANGE de janvier pour nous faire oublier les DESAGREMENTS des grèves de décembre. Cela nous fera des économies et augmentera le déficit déja colossal de la SNCF...

le dernier train part de saint lazare à 23 h 40.... c'est d'un pratique pour passer une bonne soiree à paris !

J'apprends par le parisien de ce jour que les ventes de voitures ont chuté de 14,7 % à Paris. Bravo Delanoe, tu vas finir par tuer la voiture et l'industrie française de l'auto avec.

Bonjour!

Pour pas trop galerer dans les transport visitez http://www.gares-en-mouvement.com qui donne des informations en direct sur le traffic ferroviaire francais mais aussi des information utiles sur les gares (services sur place, plans, acces handicapé, etc...)

A bientot !

erreur de Pierre (message du 09 fevrier à 15h57). les deux derniers trains au départ de Paris St-Lazare à destination de St-Nom partent respectivement à 00h17 et à 00h47.
depuis de nombreuses années et tous les jours.

le rédacteur de l'article ne semble pas connaître les conditions des modifications tarifaires survenues en 1995, imposées à la sncf (qui n'est pas décisionnaire) et faisant suite aux propos de Mr Karel Van Miert, commissaire européen aux Transports en 1994, fustigeant les instances responsables pour les tarifs inadmissiblement bas pratiquées par la sncf en île de france.
la notion de section urbaine, effectivement critiquée, en premier lieu... par les Agents SNCF eux-mêmes, impose le respect de la réalité géographique, qui rappelle que la commune de Paris commence au-delà du Boulevard Périphérique, c'est à dire en ce qui concerne le réseau St-Lazare juste après la gare de Clichy-Levallois.
Quand on est arrivé à St-Lazare, on est entré dans la section urbaine depuis plusieurs kilomètres.
Le principe imposé n'a absolument rien à voir avec l'emprunt ou non du métro, c'est la une fausse croyance couramment répandue.
En fait les instances ont décidé que l'on paierait le prix de la section urbaine... dès l'instant qu'on y entre, c'est-à-dire au-delà de Clichy-Levallois lorsqu'on se dirige vers Paris.
Il est bien entendu que le résultat a été une augmentation tarifaire pour le Client, mais bel et bien retenue par les instances comme le rétablissement d'une situation auparavant anormale.
le rédacteur commet également une erreur en indiquant que le billet est valable "pour votre premier parcours en metro". Il faut "pour un seul parcours en continuité par un transport ferré (metro ou RER E dans le cas présent)".
En effet, certains voyageurs pensent à tort qu'il est possible d'emprunter le métro à Havre-Caumartin par exemple après quelques rues commerçantes parcourues à pied, ou de ne réutiliser le titre de transport que quelques heures plus tard, le temps d'un déjeuner dans le quartier, ce qui est interdit.
Par contre il doit être ajouté que le billet ne permet pas d'emprunter le bus, pour des questions de systèmes de validation réclamés par la RATP mais non obtenues pour ses véhicules routiers.
Il doit enfin être précisé que depuis la mise en service de la ligne 14 depuis St-Lazare, les temps de parcours vérifiés à destination du Centre de Paris sont au moins aussi rapides via St-Lazare/M14 (rames plus fréquentes et moins chargées) qu'en changeant à La Défense pour emprunter le RER A.

On annonce la suspension de la grève depuis lundi mais i: y a des trains supprimés, on n'en parle pas. A l'origine, ce sont des trotskistes tarés quiveulent lancer la révolution mondiale ou des conducteurs portés pâles. Quelle corporation ces cheminots

J'utilise votre site internet pour faire part de mon indignation sur le comportement inqualifiable des cheminots ce dimanche. je me suis trouvé sur le quai de la gare de louveciennes en compagnie de retraités, d'immigrés bref de personnes sans voitures souhaitant se rendre à Paris en ce dimanche pluvieux. Nous étions en train d'atttendre vainement notre train lorsqu'une personne nous a fait savoir qu'il n'y aurait pas de trains ce jour en raison d'une agression commise la veille (?) Aucune information des voyageurs, ni par affichette, ni par haut parleur Et sur le motif il ya également beaucoup à dire car ce n'est pas une première. Dès qu'il y a une quelconque agression, on supprime les trains, on punit les voyageurs C'est ce qu'on appelle la politique des otages. On méprise le service public, mot que les cheminots on constamment à la bouche pour défendre leur intérêt personnel. Comment voulez vous qu'on soit solidaire avec eux lorsqu'ils se font agresser s'ils se comportent aussi mal. Un peu de jugeotte il y a dans ce cas d'autres moyens de luttes....

Ce dimanche 26 octobre, je raccompagnais à la gare des amis parisiens qui avaient passé la journée à Louveciennes.
Le train de 19 h 00 n'est pas parvenu à s'arrêter (...) ; un crachouillis par haut-parleur nous a appris qu'il nous fallait patienter jusqu'à 19 h 30, l'heure du prochain train.
A la demie, rien... Un nouveau crachouillis nous a appris qu'en raison du malaise d'un voyageur en gare de Saint Nom, le train était supprimé...
Finalement, nos amis et les autres voyageurs ont été tout heureux de pouvoir grimper das le train à 19h50, après une attente de près d'une heure, ceci sans fleurs, ni tasses de thé à l'arrivée, ni remboursement de billets bien entendu....
Si j'en juge par le message de Louis, le comportement de la sncf est des plus laxistes le dimanche...

Qu’ils sont malins ces conducteurs cgt. Ils font greve le jour de la rentrée des classes de façon à créer un maximum d’emmerdes…C’est ce qu’ils appellent la défense du service public !!!!

Le dernier trimestre de l’année 2008 a été difficile pour les usagers de notre ligne (Ligne L : Paris Saint-Lazare/Saint Nom la Bretèche).

Non-respect de la ponctualité

Trop souvent nous sommes restés à quai à la suite d’annulations ou de retards.
Nous ne disposons pas de chiffres spécifiques à la ligne mais concernant les statistiques communiquées par la Sncf pour l’ensemble du réseau francilien, s’agissant des 10 premiers mois de l’année 2008, 10 % des trains ne sont pas arrivés à l’heure, même 15 % pour le mois d’octobre.
La Sncf fait remarquer que les incidents sont liés à 42 % à des causes internes (saturation du réseau, défaillance des matériels, …) et à 58 % à des causes externes (malveillances, intrusions, « accidents de personnes » c’est-à-dire des suicides,…).

« Grève des solstices »

A ces désagréments se sont ajoutés ceux provoqués par la grève de certains conducteurs de Saint-Lazare (particulièrement ceux de notre ligne) entamée depuis le 9 décembre. Pour l’observateur extérieur, il est difficile d’analyser faute d’éléments les tenants et les aboutissants de ce mouvement. Un lecteur du journal le Monde a estimé que les « irréductibles grévistes » « ont inventé la grève des solstices». En effet, constate-t-il « tous les changements d’horaires saisonniers entraînent une grève que les heureux usagers de Saint-Lazare sont les seuls à subir. D’ailleurs on se demande pourquoi la grève n’est pas perpétuelle. »
A suivre.

De la grève des solstices à la grève perpétuelle
`

Le mystère de la grève interminable de certains cheminots de la gare Saint-Lazare (et plus particulièrement de la ligne L, la nôtre) commence à s’éclaircir. On s’interrogeait sur sa longueur inusitée, s’agissant d’une grève relative à des conditions matérielles ; comment en effet des conducteurs peuvent abandonner un mois de salaire alors que les revendications portent sur des améliorations non-substantielles dans leurs conditions matérielles.
L’explication réside dans l'utilisation d'une dispostion du droit de travail de la Sncf qui permet des grèves de 59 minutes très pénalisantes pour l’organisation des plannings, surtout lorsqu’elles sont effectuées en début de service. Comme le dit Eric Bezou du syndicat Sud-Rail à l’Express, la grève de 59 minutes « est le meilleur moyen de faire pression sur la direction sans perdre trop d'argent. Une heure suffit à annuler le départ d'un train, et cela ne représente que quelques euros de perdus pour l'agent gréviste. Surtout, cela nous permet de tenir plus longtemps et donc de prendre du temps pour les négociations, contrairement au schéma classique d'une grève permanente, qui nous oblige à négocier dans l'urgence pour que cela ne nous coûte pas trop cher. »
Et à partir de demain lundi 12 janvier, Sud Rail appelle les agents d'aiguillage de cesser le travail (selon la même méthode) ce qui promet aux usagers la poursuite et peut-être l’accentuation des perturbations du trafic.
On relèvera qu’à l’occasion de ces mouvements les syndicats concernés n’avancent pas les arguments souvent entendus de « la défense du service public » ou celui de « la grève par procuration ».

Une agression et on arrête tout
C'est scandaleu, les cheminots se foutent de nous les voyageurs qui ne sont pour rien
Et si tous le monde avait ce comportement de sal....

Un raisonnment tout simple : imaginez qu'à chaque agression d'une infirmière, d'un policier, d'un professeur, d'un barman : les hopitaux, la police l'éducation nationale, les bars se mettent en grève et arretent de travailler ! Seuls des enfoirés peuvent avoir ce raisonnement :

Chaos à Saint-Lazare

Après avoir subi les forts désagréments menée par Sud-Rail, les voyageurs ont eu droit mardi 13 janvier à une grève spontanée des conducteurs de Saint-Lazare à la suite d’une agression. Cette grève a conduit la Sncf, « par mesure de sécurité » à fermer totalement la gare à 10 h 00 du matin pour ne la réouvrir que le lendemain.
450 000 voyageurs qui transitent par Saint-Lazare ont ainsi subi une épouvantable « galère » qui a provoqué certaines réactions de colère.

Cette grève spontanée effectuée au nom du « droit de retrait » a fait suite à l’agression d'un conducteur d'un Rer A (qui dépend juridiquement de la gare Saint-Lazare), agression intervenue lundi soir à Maisons-Laffite : « six personnes alcoolisées », selon une source policière citée par l'AFP, ont « roué de coups de poings et de pieds au visage » le conducteur entraînant une incapacité de travail de deux jours. Apprenant la nouvelle, ses collègues de Saint-Lazare ont déposé mardi matin un droit de retrait, cessant aussitôt le travail. La réaction a été jugée « disproportionnée » par la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) et « irresponsable et totalement inadaptée » par Eric Woerth, le ministre du Budget.
Pour sa part, le secrétaire général de la Cfdt, François Chérèque, dans une déclaration à l’Afp, a estimé qu'il fallait "comprendre l'émotion" des agents Sncf de Saint-Lazare. Selon lui, ce type de mouvement est « très difficile à contrôler syndicalement parce qu'il est spontané et massif ». Et d’ajouter : « Je comprends toutes les personnes qui sont en difficulté, ces personnes qui ont besoin de rentrer chez elles, pour récupérer leurs enfants qui sont en garde par exemple. Mais en même temps, je ne suis pas à la place des agents qui ne supportent plus ces agressions qui se répètent, et là il faut revoir ce problème de protection. Je pense qu'il y a un vrai problème de présence de police de proximité »
En revanche, il a jugé "quasiment inadmissible" la grève « qui a traîné pendant un mois », à l'appel du syndicat Sud, dénonçant "une forme de harcèlement dont les premières victimes sont les usagers ».

Si la gare a été fermée comme le soulignait les médias, la première fois depuis 1968 et 1995, l’usage du « droit de retrait » des conducteurs est une pratique habituelle et malheureusement subie par les usagers, pris en otage alors qu’ils n’y sont pour rien.
On n’ose imaginer ce qui se passerait dans le cas d’une agression plus grave (dans le cas d’espèce, l’incapacité de travail a été de deux jours…).
Et si d’autres professions utilisaient aussi l’arme du « droit de retrait » ? les médecins à la suite de l’agression violente d’un des leurs par un patient, les forces de l’ordre à l’occasion du meurtre d’un policier ou d’un gendarme dans l’exercice de ses fonctions, les employés des banques lors d’un braquage mortel……

Les syndicalistes (et leurs adhérents) qui clament fort leur souci de défendre « le service public » devraient y réfléchir. Selon François Chérèque, "le service minimum devrait fonctionner lorsqu'il y a des conflits qui sont anticipables, c'est pour ça que la grève de Sud était inadmissible, mais face à un mouvement spontané, ça ne peut pas marcher". Et pourquoi donc ? Il est vrai qu’inciter les cheminots à la modération pour un syndicaliste aussi responsable que François Chérèque est peut-être difficile avant des élections professionnelles prévues à la Sncf pour le mois de mars prochain.


Série noire

Vendredi (23 janvier), nouveau coup dur pour les usagers de la gare Saint-Lazare (dont les utilisateurs de la ligne de Saint-Nom-la-Bretêche). La gare a été bloquée pendant deux heures après « un accident de personne » (vraisemblablement un suicide), en fin d’après-midi. Selon le journal Le Monde, le trafic a été interrompu après que des centaines de voyageurs sont descendus sur les voies. Des passagers en colère, déjà exaspérés par les incidents du 13 janvier s’en sont pris aux agents de la Sncf. Des cheminots du syndicat Sud ont été conspués. Des forces de police ont dû être déployées pour protéger des personnels de la Sncf ». Le trafic a repris progressivement après 19 h 30.
Les « accidents de personne » arrivent malheureusement fréquemment en fin de semaine et en fin de journée ; les usagers connaissent ces interruptions mais les réactions, disproportionnées dans ce cas, montrent qu’ils sont « à cran » depuis les dernières grèves à répétition.

Votre article est INCOMPLET car ce que vous oubliez de dire c’est que dans le cas du droit de suite LA JOURNEE DE GREVE EST PAYEE. C’est encore une occasion de ne rien faire et je reste poli aux frais des usagers et du contibuable. Et jeudi ça continue…

Vendredi, le jour du suicide, j’ai vu les mecs de la Sncf se réfugier dans leur local. Ce jour là c’était peut être injuste mais j’étais vachement content.

Pour ceux qui ne l'auraient pas lu, cet article du monde.fr du 07/02/09 "Saint-Lazare, terminus des mécontents"

C'est un grand spectacle monté avec le quotidien de gens ordinaires. Chaque matin, chaque soir, des figurants contraints forment une marée humaine qui s'entasse sur les quais de la gare Saint-Lazare. Toutes les 28 secondes, un train accoste sur l'une des 27 voies, enfourne ou déverse sa cargaison d'hommes et de femmes qui disparaissent d'un pas pressé. Aux heures les plus fortes, 80 000 personnes se croisent : c'est l'équivalent d'une ville moyenne que la SNCF évacue en un tour d'horloge à partir d'une plate-forme grande comme un terrain de football.

Derrière les vitres sans tain du "centre opérationnel escale" qui surplombe la gare, la vue de ces vagues formidables qui se fracassent sur les quais est saisissante. Les agents n'en profitent guère, rivés à leurs écrans de contrôle. Muriel Séguin, 29 ans, dirige cette salle. Elle a quitté un emploi de consultant pour entrer à la SNCF. "J'avais besoin de concret, d'humain, le transport touche au plus près des gens", explique-t-elle. Elle est servie, se retrouve plongée au coeur de la vie courante des usagers, des cafés avalés brûlants aux petites heures du matin, des repas mangés froids au bout des trop longues journées. Un train qui n'arrive pas à l'heure, ce sont des nounous qui s'impatientent, des employeurs qui grommellent...

Et des impondérables, il n'en manque pas, à Saint-Lazare. Louis Gomès, 57 ans, les recense en greffier attentif : "Sur ma seule ligne, en 2008, il y a eu 260 retards et 53 suppressions de train." Ce coiffeur à domicile habite Bonnières-sur-Seine, à une heure de Paris, temps purement théorique. Il fréquente la ligne depuis vingt-deux ans, constate "la dégradation du service", se dit "fatigué de voyager dans des bétaillères, d'être considéré sans dignité".

Ces dernières semaines ont été particulièrement pénibles, "inédites", à entendre ce vieil habitué. Entamée le 14 décembre, la grève tournante des conducteurs - 59 minutes en début de service - a aggravé pendant un mois les désordres sur le réseau. La fermeture de la gare, le 13 janvier, après un arrêt total du trafic, a marqué les esprits.

L'artisan montre son passe Navigo qu'il a barré d'une étiquette "Usager en colère". Le mouvement social l'a excédé mais il y voit un point positif. "Le conflit a permis de mettre les pleins feux sur ce qui se passe ici." Responsable d'une association, le Comité des gares du Montois et de Bonnières, il vient d'être auditionné à l'Assemblée nationale. Il a pu relayer l'impatience des transbahutés. "Nous sommes au bord de la confrontation", s'inquiète-t-il.

Le 23 janvier, cela a failli tourner à l'aigre. Au départ, il ne s'agit que d'un banal incident : un homme pris de malaise tombe sur les rails. La circulation des trains est arrêtée, le temps que les pompiers évacuent la personne. Mais des usagers bloqués à quelques centaines de mètres de la gare descendent des trains et se mettent à remonter les voies. Le trafic doit être à nouveau suspendu. Dans le hall, la foule en partance s'accumule, s'impatiente, gronde. La rumeur enfle d'une nouvelle grève sauvage. Le personnel venu rassurer la foule est pris à partie. Une vitre de l'accueil explose sous les poings de voyageurs excédés. Les forces de l'ordre ont dû intervenir pour contenir le mouvement de colère.

Xavier Moisant a assisté à la scène. "Trente policiers protégeaient trois agents qui tentaient de renseigner les gens", raconte-t-il, navré. Cet homme de 32 ans, qui travaille dans la communication sur Internet, est d'un naturel plutôt enjoué. Normand, il prend chaque jour la ligne entre Rouen et Paris. Lui aussi tient à jour la comptabilité de ses pérégrinations : "En janvier, sur trente-six trajets, cinq se sont achevés à l'heure. Mais avant la grève, 30 % à 40 % des trains avaient déjà des problèmes."

Xavier Moisant enchaîne les histoires sans se départir d'un grand sourire. Ses tribulations ferroviaires recèlent leur lot d'imprévus, voire d'absurdités. A l'automne, une explication au ralentissement d'un train l'a tout particulièrement ravi : des feuilles mortes sur la voie. "J'ai demandé pourquoi, les autres années, à pareille époque, il n'y en avait pas eu." Au début, il prenait plaisir à son trajet d'1 h 07. Il y retrouvait des habitués qui partageaient l'apéritif dans le wagon, rédigeait son blog. Et puis ça s'est gâté. Contretemps après contretemps, la bonne ambiance s'est étiolée. À chaque nouvel impondérable, elle a laissé place aux éclats de rire nerveux, voire aux invectives. "Il ne faut pas avoir les oreilles chastes dans ces cas-là. D'ailleurs, en cas de retard, les contrôleurs évitent de passer."

Les écrits du blogueur s'en sont ressentis, ont viré au roman noir. "Mes amis m'ont dit qu'ils en avaient marre de lire mes galères de transport. J'ai donc créé un autre espace consacré à ce thème." Baptisé "Train-train quotidien", le site a connu un succès presque immédiat. Une communauté s'est créée. Des centaines de personnes viennent s'y épancher dans un style parfois rugueux, les soirs de naufrage.

Et ainsi, jour après jour, Saint-Lazare craque. Pas un responsable de la SNCF ne le conteste. L'infrastructure accueille chaque jour 1 500 trains et 450 000 voyageurs, ce qui en fait la deuxième gare d'Europe derrière la gare du Nord. L'affluence s'est accrue de 40 % en dix ans. Alors, les grilles horaires sont saturées. Aux heures de pointe, il n'est même plus possible d'ajouter un wagon sans qu'il dépasse du quai. On entasse, aux limites de la compression humaine, jusqu'à 1 400 personnes par train.

Roland Bonnepart, 57 ans, directeur des régions et des lignes normandes, a "vingt-quatre ans de SNCF", passés à bourlinguer d'Amiens à Clermont-Ferrand, de Bordeaux à Paris-Nord. Saint-Lazare est, à ses yeux, une gare à part. "Aujourd'hui, il n'y a plus un vide à remplir. Nous sommes au maximum de l'exploitation, au maximum d'installations contraintes", explique-t-il.

Le grand malheur de Saint-Lazare est de n'avoir pas le TGV, ce joyau que la SNCF aime enchâsser dans un écrin. Point d'Eurostar ou de Thalys, ici. Peu de trafic grandes lignes, si ce n'est vers Caen, Cherbourg, Rouen ou Le Havre. La gare charrie à plus de 90 % des banlieusards, voyageurs sans bagage, passagers de deuxième classe. Des gens qui n'ont d'autres choix que de prendre ce qu'on veut bien leur offrir. Alors on achève d'user le vieux matériel entre Poissy et Conflans-Sainte-Honorine, dans les confins oubliés du Val-d'Oise ou des Yvelines. On enquille les wagons déclassés de la gare de l'Est. On fait rouler des motrices qui ont 35, voire 50 ans d'âge.

Elles circulent parfois plusieurs jours avec des avaries, sur un compresseur au lieu de deux. Le matériel de signalisation, les aiguillages et jusqu'aux rails sont à bout de souffle. "Nous sommes la zone parisienne qui a le plus de retard en matière d'investissement", admet sans pudibonderie Roland Bonnepart.

Des grands travaux sont annoncés. La gare, qui n'avait pas été rénovée depuis les années 1930, va subir un lifting à 217 millions d'euros et une vaste galerie commerciale sera aménagée d'ici à 2012. Du nouveau matériel, en principe neuf, va progressivement être mis en service. Cela suffira-t-il ? "Régler vraiment les problèmes se chiffre en milliards et à des horizons de cinq, voire dix ans", prévient Roland Bonnepart.

En attendant, au centre régional opérationnel, un autre PC de Saint-Lazare, les régulateurs tentent d'ordonner sur les 830 km du réseau les convois qui se suivent avec un écart d'1,5 km, distance de sécurité minimale. Du premier train de voyageurs de la journée, le Mantes de 4 h 25, au dernier qui part à 1 h 10 de Paris, ce numéro de haute voltige ne supporte pas la moindre anicroche. "Un incident et les retards s'enchaînent", constate Christophe Borde, 32 ans, adjoint sécurité du site. Ce soir, une barrière défectueuse a entraîné des perturbations d'une demie-heure sur la ligne de Mantes-la-Jolie. Il a également fallu "alléger les Cormeilles", en clair supprimer des trains vers Cormeilles-en-Parisis. Or, "10 % de retards, c'est 45 000 clients mécontents", assure Guillaume Ancel, directeur de lignes, un ancien officier français au Kosovo. Sur les quais, les agents d'accueil essuient stoïquement les injures, se blindent dans leur veste bleue. Dans les motrices, les conducteurs subissent également le courroux. Bruno Jolivel, 40 ans, ne compte plus le nombre de fois où il est resté bloqué une heure dans une gare de banlieue, sans pouvoir fournir une explication rassurante aux usagers. Il ne recense plus les gestes d'hostilité, les insultes, les crachats, les doigts d'honneur. Récemment, il s'est pris une pierre lancée d'une passerelle alors qu'il roulait à 110 km/heure.

Cet arbitre de rugby, à la respectable carrure, n'est pas un couard. Mais quand il lui faut descendre de sa cabine pour aller réarmer un signal d'alarme tiré de manière intempestive, il ne peut réfréner une appréhension. "Parfois, il y a une bande qui est là et me regarde faire. Je repars et ça recommence un peu plus loin. C'est un quart d'heure de perdu à chaque fois." Dans 80 % des cas, les alarmes sont actionnées par malveillance : soit de la bêtise pure, soit des égoïstes qui veulent descendre dans une gare en principe non desservie, soit des petits malins qui retardent sciemment le train et obtiennent ainsi un billet d'excuses pour sécher un rendez-vous.

Ce mercredi, Bruno Jolivel a pris son service à 3 h 21. Une matinée ordinaire : un aiguillage bloqué par le froid à Argenteuil, un rail défectueux à Herblay, un contrôleur agressé à Conflans-Sainte-Honorine. La routine. De retour dans son pavillon de Mantes-la-Jolie, il sort sa feuille de paye : 2 600 euros, primes comprises, avec douze années d'ancienneté. Il raconte pêle-mêle son quotidien. Les "découchés", au moins quatre fois par mois, dans un foyer. Les réveillons passés dans une loco. Les cadences qui augmentent sans cesse. Parfois, à peine arrivé en gare Saint-Lazare, il lui faut filer à l'autre bout du train et repartir en sens inverse. "Pas le temps d'avaler un sandwich ou même d'aller se soulager."

Alors le conducteur encaisse les coups durs jusqu'au moment où il décide de "poser le sac". C'est alors la grève sauvage, celle qu'honnissent les usagers, comme le 13 janvier, après l'agression d'un collègue. L'homme évoque encore le "cadencement", qui impose que les trains partent à intervalle régulier. Une réforme qui augmente les fréquences et la charge de travail. Membre de la Fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC), Bruno Jolivel a participé à la grève des 59 minutes, afin d'obtenir des personnels supplémentaires. Il a perdu près de 500 euros de salaire dans ce mouvement.

Depuis, une nouvelle invective a fait son apparition dans la salle des pas-perdus : "Sudiste." Une référence à SUD, le syndicat que Nicolas Sarkozy a offert à la vindicte populaire comme "irresponsable". Dans ses locaux nichés à l'écart, dans une friche industrielle du quartier des Batignolles, SUD-Rail se défend des accusations de jusqu'au-boutisme. Dominique Malvaud, un de ses représentants, qui travaille depuis trente-cinq ans à Saint-Lazare, crie au bouc émissaire. "Le conflit social va laisser des traces dans le public, c'est sûr, explique cet aiguilleur. Mais si les trains circulaient normalement après la grève, cela s'oublierait. Or, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas de notre faute si on mettait moins de temps pour faire Paris-Mantes il y a trente-cinq ans qu'aujourd'hui."

Retour par le premier omnibus à Saint-Lazare, dans ce lieu rare où se croisent les catégories sociales, les habitants de Saint-Cloud et ceux des Mureaux. Terminus des maux de notre société, Saint-Lazare raconte la violence quotidienne, les tensions sociales. La gare dit la flambée immobilière qui pousse les classes moyennes de plus en plus loin de Paris. Rêvant d'une maison ou simplement d'un logement décent, ils sont de plus en plus nombreux à venir chaque jour d'Evreux ou de Gisors. La ligne compte 1 600 abonnés à Vernon (75 km de Paris), près de 6 000 à Rouen (130 km). "Les gens prennent le train comme on prend le métro", constate Muriel Séguin, la responsable du centre opérationnel.

Louis Gomès, le responsable d'association, constate que la précarité sociale influe également sur le comportement, aggrave le stress des usagers. "Un samedi matin, une femme s'est effondrée en pleurs. Elle venait de prévenir son patron d'un nouveau retard et il a menacé de la virer." La sélection à l'embauche se fait selon le lieu d'habitation. "Dire qu'on vit à Mantes peut effrayer un employeur." Et cette pression, Marc Jolivel la ressent jusque dans sa cabine. Le conducteur en est persuadé : "Il y a des choses à revoir à Saint-Lazare mais il y a aussi des choses à revoir dans la société en général."
Benoît Hopquin

Du Transilien au Francilien

Le Francilien, nouveau train de banlieue pour l'Ile-de-France, a été inauguré samedi 12 décembre 2009 à la gare du Nord par le président du Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), Jean-Paul Huchon, sur la ligne H du réseau régional, entre Paris-Nord et Luzarches (Val-d'Oise).
Il s'agit du premier d'une série de 172 trains commandés en novembre 2006 à l'entreprise Bombardier Transport, financés à 50% par la SNCF et 50% par le STIF.
Ces trains neufs remplaceront progressivement d'ici avril 2015 les trains les plus anciens en inox du réseau Transilien SNCF, dits "petits gris", qui représentent 20% du parc actuel.
Selon ses concepteurs, « il représente pour l'Ile-de-France un saut qualitatif aussi important que celui qu'a représenté l'arrivée du TGV pour les grandes lignes ».

Selon des informations qui nous ont été données par Pascal Leprêtre, les nouvelles rames vont être mises en service progressivement entre décembre 2009 et décembre 2015 à raison de 40 par an en moyenne.

Le déploiement doit s'effectuer selon le calendrier suivant :

- Ligne H, de Paris-Nord : Luzarches de fin 2009 à mi-2010 ; Persan-Beaumont de mi-2010 à début 2011 ; Persant Beaumont par Ermont-Eaubonne et Pontoise de début 2011 à mi-2012.

- Ligne L et J, de Saint-Lazare : 2013 et 2014.

- Ligne P, de Paris-Est : 2012, puis 2015.

Pour mémoire Louveciennes se situe sur la ligne L, il faudra donc patienter un peu pour bénéficier d’un matériel présentant de nombreuses innovations : Il est décloisonné (« tain boa »), accessible, extra-large, lumineux, dissuasif, bien chauffé, antivandalisme, équipé d’écrans, et vidéosurveillé.

On peut retrouver Pascal Leprêtre qui a participé à l’inauguration du train sur le site de « Louveciennes-Ensemble » :

http://louveciennes.over-blog.org/article-un-nouveau-train-pour-les-franciliens-41445310-comments.html

La rédaction

Bonsoir.

Quand aura-t'on les nouveaux trains Bombardier ?

J'en ai pris une fois de Saint Lazare à Pont Cardinet et il n'a rien à voir avec le bon vieux train actuel (qui doit avoir + de 30 ans).

Concernant le billet pour Saint Lazare, d'après ce qu'on m'avait dit au guichet de la gare, celui-ci serait valable pour Pont Cardinet là où pour l'instant il n'y a pas de portillons comme à la Défense.

Le Viaduc de Marly, des bus a prévoir..

https://youtu.be/vG9O4uRQyo4

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