Ce mois, nous avons poussé jusqu’à Marly-le-Roi pour retrouver un restaurant considéré comme une bonne table de la région offrant une cuisine français classique.
« Les chevaux de Marly »
3/5 place de l’abreuvoir
78160 Marly-le-Roi
Tél : 01 39 58 47 61
Fax 01 39 16 65 56
E mail : leschevauxdemarly@wanadoo.fr
Site internet : www.leschevauxdemarly.fr
Ouvert tous les jours et toute l'année.
Service de 12h à 14h30 et de 19h jusqu'à 23h30.
Propriétaires : Jean-Marc et Vanessa Astratoff
Le cadre
Le restaurant et sa belle terrasse vitrée donne sur l’abreuvoir du Parc de Marly dû à Mansart et qui vient d’être entièrement réhabilité.
Cuisine française traditionnelle.
Aux beaux jours, on peut prendre son repas autour d’une piscine.
Parking privé, service Voiturier.
Salons de 10 à 60 couverts.
Bar fumoir disposant d'une cave à cigares.
Les propriétaires du restaurant possèdent également « La Tempête », à deux pas, particulièrement dédiée aux fruits de mer et aux poissons.
La clientèle/ L’ambiance
Un soir en début de semaine, sans réservation, arrivés vers 21 heures, on nous a attribué une table de deux dans une véranda lumineuse, réservée aux non-fumeurs. Eclairage très doux, belles tables, atmosphère sympathique : des amis, des hommes d’affaire, des convives fêtant un anniversaire dans la discrétion, un couple d’amoureux.
A travers la baie vitrée, on devinait l’abreuvoir, on distinguait les chevaux de Marly, on était fasciné par le ballet de lumières des voitures qui grimpaient vaillamment la côte du Cœur Volant.
L’ambiance était agréable et feutrée. Le charme opérait.
Service masculin, diligent, prévenant. Bref impeccable.
Le repas
La carte est très riche avec des plats de cuisine traditionnelle (entrecôte, côte de bœuf, cuisse de volaille, magret de canard….) mais également des produits de la mer.
Nous avons choisi en entrée la terrine de homard au fenouil (14,50
euros) ; de belle texture, c’était bien pour ouvrir le dîner.
Nous avons continué avec des rognons de veau (facturés 23 euros) ; le
rognon de veau était servi entier, cuit rosé (comme demandé) dans une
sauce madère relevant modestement la préparation. Accompagnés de pommes
cuites dans leur peau doré mais pas suffisamment à notre goût (étais-ce
des rattes ?).
Dans la liste des desserts (autour de 9,5 euros) nous avons sélectionné la crème brûlée caramélisée à la vanille de bourbon, pas exceptionnelle, bref acceptable.
Un demi pinot noir d’Alsace (19 euros), bien fruité, servi à bonne température, accompagnait agréablement le plat.
La personne qui nous accompagné dans notre balade gourmande a fait honneur à la formule du menu à 25 euros, menu proposé avec une entrée et un plat ou alors avec un plat et un dessert, sans compter le vin. Elle a choisi en plat principal un flanc de daurade d’une belle fraîcheur avec une sauce vierge et en dessert un fondant de chocolat à la réalisation correcte.
Le rapport Qualité/Prix
Une addition totale de 100,50 euros pour deux situe le restaurant dans un rapport qualité/prix correct. Le café est à 3 euros, la demi-bouteille d’eau plate à 3,50 euros.
Cotation
Nous accorderons *** sur un échelle de 5 (*****).
Peut-on le recommander ? Le cadre, le service, l’ambiance et la
qualité du repas qui nous a été servi ce soir là (en semaine) nous ont
satisfait.
Des retours d’expérience d’amis et de connaissance conduisent à un
jugement plus réservé, voire critique pointant notamment lenteur et
approximations du service, des cuissons imparfaites. Sont notamment
pointés les repas pris lors d’évènements comme Noêl, Fête des mères,
Saint-Valentin, lorsque l’établissement fait le plein. On peut se
demander si cela ne provient pas du fait que les équipes qui se
succèdent en cuisine ou en salle ne sont pas également compétentes.
Colange
NB La visite du restaurant a eu lieu au cours du mois de septembre 2007.
Il va sans dire que notre article est libre de toute publicité ; la personne qui signe ces chroniques sous le nom de Colange visite les établissements de manière anonyme en acquittant régulièrement sa note.
Il est toujours bon de revenir dans un restaurant dont on vient de faire une critique gastronomique soit pour conforter, soit pour réviser son jugement.
En compagnie de deux amis, je me suis retrouvé aux Chevaux de Marly un soir d’octobre (2008).
Cadre toujours aussi superbe la nuit.
La cuisine en revanche nous a paru figé ; des compositions puériles, des portions réduites (c’est la crise…), nous avions choisi comme plat principal des rognons, du canard ; les desserts médiocrement exécutés (la tarte fine aux pommes, le coulant de chocolat, le sorbet ) étaient également décevants.
Qu’elle ne fut pas ma surprise en lisant le Figaroscope du 5 novembre ; le restaurant des Chevaux de Marly s’était acheté une pleine page de publicité dans laquelle il était annoncé qu’un nouveau chef officiait en cuisine depuis début septembre. Le chef en question, Jacques Ruivo, est présenté comme « ancien chef exécutif de Jacques Cagna auprès duquel il a passé quatorze ans après un parcours jalonné de belles maisons, le Scribe, le Pré Catelan, la belle Epoque à Chateaufort… ».
Admettons que le chef n’avait pas encore eu l’occasion de revisiter l’ensemble de la carte.
Dans l’article (publicitaire) qui lui est consacré, le ton est amphigourique ce qui ne préjuge rien de bon. Qu’on en juge . « Jonglant entre des techniques classiques et des tours de main allégés, il (jacques Ruivo) appose sa griffe avec une cuisine de haute précision aux produits exceptionnels (gibiers de la Beauce, canard de Chaland, bœuf de Salers, homard bleu breton…) et aux goûts bien marqués. Il réalise des plats dignes de la grande tradition, mais actualise, cisèle les légumes, raccourcit les sauces, revoit les associations classiques à sa manière ludique et originale, comme en témoigne les Noix de Saint-Jacques à la crème de colombo et poêlée forestière, le suprême de bar et infusion de poivre penja en sirop, la joue de cochon braisée au vin rouge, petits légumes et mousse de lard virtuel (sic). Les saveurs sont là, les cuissons aussi, les assiettes sont élégantes. » Et ça continue, ça continue dans le même style prétentieux sur deux colonnes….
Amis lecteurs, j’attends avec curiosité votre jugement sur ces innovations….
Rédigé par : Colange | 15 novembre 2008 à 17:52
La plus grande déception du siécle.
En effet, ce palace du palais est devenu en peu de temps le bistrot de la gastro !
Rien ne m'incite à y revenir excepté le cadre, j'attendrai donc que le chef change.
On comprends aisément que le chef soit passé de "belles maisons" en "belles maisons", sans jamais s'y attardé.
L'aurait-on propulsé vers de nouveaux horizons (loin des dites grandes tables) ?
Rédigé par : noname | 23 février 2010 à 10:59