Maire-adjoint, chargée des « Affaires sociales »
Votre projet de créer un centre multi-accueil de la petite enfance est actuellement stoppé. Comment en est-on arrivé là ? Existe-t-il une chance de voir ce projet redémarrer, sous quelle forme et dans quels délais ?
Nous avons envisagé ce projet de centre multi-accueil de la petite enfance dès le début de notre mandat en 2001 car il correspondait à un besoin.
L’emplacement choisi devait être central et commode d’accès pour les parents. Les tennis de la rue des Voisins répondaient à cet objectif. Ces terrains appartenaient à la commune et n’étaient plus utilisés sur un plan sportif.
Nous avions également le souci de faire en sorte que le projet ne coûte rien aux contribuables louveciennois en y associant un promoteur privé.
Contrairement à ce qui a été dit et écrit, il y a eu beaucoup de concertation notamment avec les gens de la résidence du Parc du château. Nous nous sommes notamment efforcés de conserver une trouée pour sauvegarder la vue des résidents du Parc du château. Par ailleurs, sur un plan juridique, le permis de construire a été contrôlé au maximum.
Il y a donc eu ce recours d’un résident du Parc du château introduit dès le dépôt du permis de construire, recours d’abord gracieux puis contentieux ce qui a conduit à l’arrêt provisoire de notre projet. Deux ans ont ainsi été perdus, ce qui n’est pas neutre pour les finances de la commune.
Nous attendons avec confiance la décision de la justice mais en attendant le promoteur immobilier s’est retiré en juillet dernier en raison de la difficulté de commercialiser les appartements avec cette incertitude judiciaire. Il nous a fait le cadeau du permis de construire et de toutes les études préalables qu’il a été conduit à faire.
Si le jugement nous est favorable, nous reprendrons le projet sur les mêmes bases : nous ne voulons pas faire de ces terrains des parkings ou des espaces verts qui sont déjà très nombreux à Louveciennes. Nous retrouverons bien un promoteur pour s’associer au projet, nous avons eu de nombreuses offres de leur part lors du projet initial.
Enfin il faut ajouter que pour ne pas léser les enfants et leurs familles, nous avons mis en œuvre en cette rentrée des capacités supplémentaires en places de crèches et de halte-garderie (50 au total). Elles ont été trouvées au centre de loisirs des Soudanes et à la halte-garderie des Clos.
Disposez-vous d’une bonne estimation des besoins des familles en matière de garde d’enfants ? Quelles sont les réponses adaptées (places de crèches, assistantes maternelles agréées….) ?
Le prochain recensement va nous donner des chiffres plus précis. En
attendant, et d’une manière empirique, plusieurs paramètres peuvent
être considérés :
- il naît en moyenne 95 enfants par an à Louveciennes ;
- un rajeunissement est en cours (notamment dans les Clos et
bien entendu dans la Résidence du Parc du château qui accueille de
nombreuses jeunes familles) ;
- les mères qui travaillent sont de plus en plus nombreuses, de
l’ordre de 80 % (le rapport 20/80 qui dominait il y a quarante ans
s’est inversé) ; les modalités de ce travail sont variées et souvent
souples avec le temps partiel, les mercredis non travaillés…. ;
- le nombre de familles « monoparentales » est en augmentation ;
pour elles les places en crèches sont absolument fondamentales.
Face à ces divers besoins, la commune offre 120 places de crèches et de
halte-garderie. Il existe également sur Louveciennes des gardes
partagées entre mamans et nous tenons en mairie un registre pour
faciliter les contacts. En revanche, nous ne sommes pas informés sur le
recours direct des parents à des assistantes maternelles agréées ou
non. Et par ailleurs, il n’y a pas sur Louveciennes (contrairement à
Bougival) de crèche parentale ce qui suppose une initiative de parents
en ce sens.
D’une manière générale, nous pensons répondre honorablement à la demande qui s’exprime.
Comment fonctionnent les crèches municipales de Louveciennes (âge minimum, dates d’inscription, attente, tarifs, …) ? Quel est le coût d’une place de crèches (en investissement, en fonctionnement) ?
Les 120 places de crèches existantes à Louveciennes sont actuellement les suivantes :
- la crèche de l’Etang qui offre 30 places,
- la crèche de l’Etarché : 20 places,
- la « crèche provisoire » en attente du Centre multi-accueil : 50 places ;
- la crèche familiale : 20 places ; elle est composée
d’assistantes maternelles employées par la mairie et qui gardent les
enfants chez elles. Les enfants se retrouvent régulièrement lors des
jardins d’éveil animés par une éducatrice de jeunes enfants.
Il convient de préciser que le fonctionnement des crèches est très encadré par la Caisse d’allocation familiale des Yvelines et le Conseil général des Yvelines (service départemental de la Protection maternelle et infantile).
Les équipements accueillent à la journée des enfants de 10 semaines jusqu’à leur entrée à l’école.
Une commission d’attribution siège en mairie ; elle a des critères de priorité qui sont essentiellement d’ordre social (famille monoparentale, peu de ressources) et selon l’ancienneté de la demande ; les demandes se font pour la rentrée de septembre de chaque année ; quelques places peuvent se libérer en cours d’année (un peu en janvier). Il est recommandé de s’inscrire dès la confirmation de la grossesse.
Les équipements sont ouverts (sauf jours fériés et période de fermeture annuelle) du lundi au vendredi avec des plages horaires étendues qui peuvent varier selon les crèches : la crèche de l’Etang est ouverte de 7h30 à 19 h, la crèche de l’Etarché de 8 h à 19 h (avec une fermeture mercredi), la crèche du multi-accueil de 8 h à 18h30 ; s’agissant des assistantes maternelles de la crèche familiale, les horaires peuvent être plus souples.
Nous avons un personnel qualifié et de qualité. Les directrices sont
infirmières ou infirmières puéricultrices ; elles sont assistées
d’éducatrices de jeunes enfants et d’auxiliaires de puériculture. Toute
l’équipe est encadrée par une coordinatrice de la petite enfance
régulièrement assistée d’une psychologue.
Nous avons toutefois des difficultés pour recruter ce qui est assez
général en Ile-de-France ; la rémunération est celle prévue par la
réglementation et nous nous efforçons de résoudre le problème du
logement pour les candidats à ces postes. C’est ainsi que nous avons
aménagé à l’école Doumer un appartement comportant 3 chambres et
permettant de loger éventuellement du personnel recruté en province.
Une participation financière est demandée aux parents en référence à
un cadre prévu par la Caisse nationale d’allocations familiales.
Le prix demandé est déterminé en fonction de la composition familiale du foyer (nombre d’enfants à charge) et du montant de ses ressources annuelles.
A titre d’exemple, pour une famille d’un enfant, le taux horaire va représenter 0,06 % des revenus ce qui conduit à une participation horaire qui va de 0,33 euros (minimum) à 2,63 euros (maximum). On relèvera que tarif a été plafonné par voie réglementaire ce qui a fortement augmenté la demande des parents pour ce type de garde.
Le prix de revient pour la commune (après la contribution des parents) se situe entre 14,40 euros et 33,48 euros par heure suivant la taille de la crèche et sans intégrer le coût de l’investissement.
Comme on le voit, l’effort de la commune est substantiel mais c’est un choix politique en faveur des familles que nous assumons pleinement.
Les photos qui illustrent cet entretien ont été prises à la crèche de l’Etarché. Pour élargir la photo, il convient de cliquer dessus.
je trouve madame Merlino bien optimiste si elle pense qu'on retrouvera rapidement un nouveau promoteur. la crise immobilière est quand même là. ceci étant dit, les crèches de Louveciennes sont très bien et les petits de la commune ont bien de la chance. je regette que deux EGOISTES ont fait capoter le projet de nouvelle crèche aux tennis des voisins.
Rédigé par : véro | 01 février 2008 à 14:52
Annulation du permis de construire du centre multi-accueil de la petite enfance
Selon un jugement lu en audience publique le 22 janvier 2008, le Tribunal administratif de Versailles a annulé le permis de construire de « deux immeubles de logements » (1) et d’un local pour un équipement culturel » (le centre multi-accueil de la petite enfance) « sur un terrain sis rue des Voisins à Louveciennes ».
La personne qui a introduit le recours (un résident du Parc du Château) s’est appuyée sur plusieurs arguments (« des moyens » au sens juridique) pour obtenir l’annulation. Un seul moyen a été retenu par le Tribunal : l’absence dans le permis de construire litigieux des « prescriptions propres à assurer le respect (…) des dispositions applicables en matière d’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit » (en l’occurrence, "les nuisances graves" dues aux passages fréquents des trains).
Le maire lors de la séance du conseil municipal du 14 février 2008, après avoir conféré avec les avocats de la commune, a dit qu’il s’agissait d’un problème de forme. Il appartiendra au nouveau conseil résultant des élections de prendre une décision qui pourrait conduire à un permis de construire modificatif (intégrant les prescriptions afférentes aux nuisances sonores »).
(1) Les logements devaient être construits initialement par Sogeprom Habitat, promoteur qui s'est désisté en juillet dernier.
Rédigé par : La rédaction | 11 mars 2008 à 16:22