et Jérôme Leenhardt
Liste « Osons le dynamisme pour Louveciennes »
Pierre-François Viard qui conduit la liste « Osons le dynamisme pour Louveciennes » est vétérinaire, diplômé de l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort et de la Faculté de médecine de Créteil. Il est marié et a trois enfants. Il est installé à Louveciennes depuis 25 ans.
Vous appartenez au même courant politique que le maire et son équipe et pourtant vous avez constitué une liste concurrente. Pour quelles raisons ?
Nous revendiquons notre appartenance à la droite d’ouverture, notre visée est cependant locale, il s’agit pour nous de servir la ville.
Nous avons été conduits à proposer une liste concurrente à celle du maire car nous avons eu des retours nous montrant que la politique de communication du maire ne fonctionnait pas bien tant au niveau de son conseil municipal que dans ses relations avec les habitants.
Nous-mêmes avons adopté un système de fonctionnement d’équipe. Nous voyons le rôle du maire comme un coordonnateur, conception qui est plus démocratique avec davantage de transparence et de communication.
Nous n’avons pas d’animosité personnelle envers M. André Vanhollebeke.
Quelques-uns d’entre nous appartiennent à l’UMP ; nous n’avons pas obtenu le soutien de ce parti car en novembre la commission d’investiture départementale a décidé d’accorder globalement son soutien à tous les maires en place. Récemment le soutien de l’UMP a été retiré à la liste de M. Vanhollebeke ainsi que le soutien de M. Pierre Lequiller, notre député.
Indépendamment de ces positions politiques, nous estimons que depuis 7 ans la gestion économique du maire est préoccupante ; il s’agit d’une gestion au jour le jour, on dirait l’expédition des affaires courantes.
Les commerces pâtissent d’un engourdissement, la non-commercialisation des terrains de Villevert se traduit par un manque de recettes « professionnelles » pour la mairie.
Nous sommes franchement persuadés qu’on peut être plus productif, plus consensuel avec la population. On se trouve devant une politique du fait accompli dont on a de nombreux exemples. Le plus emblématique est l’échec du centre multi-accueil de la petite enfance à la suite du recours d’un riverain. Et plus grave, sur un plan financier en 2007, les éventuelles recettes de cette opération ont été inscrites au budget en recettes à venir.
Le dossier de l’extension de la Maison de retraite Saint Joseph est de la même veine. Il y a enfin la question de Villevert. Sur ces deux derniers cas, on nous dit qu’il s’agit d’affaires privées qui dépassent les capacités financières de la commune. Il est nécessaire de prendre des initiatives. Depuis 7 ans nous faisons du surplace, il n’y a pas d’élan, pas de grands projets.
Nous voulons être une équipe proactive, bien plus qu’un maire enfermé dans sa tour d’ivoire et qui gère seul.
Quels sont les projets que vous souhaiteriez voir mis en œuvre au cours des six prochaines années ?
Nous souhaitons mettre l’accent sur le développement économique. Notre
situation financière actuelle nous empêche d’avancer. La diminution des
recettes provenant de la taxe professionnelle est préoccupante (moins
72 %)
Certes le maire n’est pour rien au départ de Bull et des filiales du groupe Schlumberger (bureaux de la Princesse).
Mais le maire doit être une force de proposition active car la commune est intéressée aux résultats.
Il convient de créer un pool en mairie en charge du développement
économique ; un dossier comme Villevert mérite d’être pris à bras le
corps.
Au niveau du budget de la commune on ne pourra pas sortir 50 millions
d’euros mais il faut remonter à un autre niveau, intéresser des
communes limitrophes comme Rocquencourt, Le Chesnay, il faut aller les
voir.
Nous ne sommes pas aux affaires mais notre équipe dispose d’une somme
de compétences et d’expériences largement capable de trouver des
solutions innovantes.
Un autre exemple désolant est celui de la Pépinière d’entreprises. Il
s’agit d’un bel effort mais qui n’est pas payant. Après deux ans, la
jeune pousse est conduite à partir sans qu’une structure-relais sur
Louveciennes ne puisse l’assister. Les locaux de la Princesse ne sont
pas adaptés aux besoins d’une PME.
La question de la sécurité mérite également d’être correctement traitée. De nombreux cambriolages ont eu lieu sur Louveciennes sans que la population ne soit correctement informée. Même s’il y a une certaine régression, la situation insatisfaisante perdure.
En matière de protection de l’environnement, il faut introduire concrètement le développement durable au niveau municipal et citoyen.
Les marges financières de la commune rétrécissent. Comment allez-vous faire pour financer vos projets (augmenter les impôts, faire des économies et sur quels postes, avoir recours à de nouveaux emprunts) ?
Augmenter les impôts locaux ? Les capacités contributives existent mais ce n’est ni populaire, ni franchement souhaitable.
Faire des économies ? Oui. Nous le formulons essentiellement comme une
meilleure répartition des ressources de Louveciennes. Il nous faut
réfléchir sur la ventilation des dépenses plus que sur leur
augmentation.
La ville vit sur sa lancée, souvenir d’une époque meilleure. Il faut
modifier un peu la trajectoire dans le cadre d’une concertation. Les
investissements réalisés doivent être porteurs de recettes, de retours
sur investissement.
Les financements de programmes portés par les associations peuvent faire l’objet d’augmentations mais il faudra rendre des comptes. Pourquoi aussi subventionner une association dont la majorité des membres n’est pas de Louveciennes ? Les deniers de la commune doivent aller aux Louveciennois.
Nous ne sommes toutefois pas à la manœuvre, nous n’avons qu’une vision parcellaire des finances.
Louveciennes a constitué avec Bougival et La Celle Saint-Cloud une communauté de communes « Les Coteaux de Seine ». Quel est votre jugement sur le périmètre de cette communauté et les compétences transférées. Avez-vous des propositions à faire ?
Nous ne pouvons nous contenter d’une communauté limitée à trois
communes à cause de problème de personnes. L’intercommunalité doit
permettre de faire des économies ; il ne s’agit pas simplement de se
contenter de compétences comme les ordures et la fête de la forêt.
Il faut élargir le périmètre à d’autres communes, elles veulent ou
elles ne veulent pas, mais il faut leur faire des propositions. On doit
pouvoir faire fonctionner une communauté à périmètre élargi et y
incorporer véritablement le développement économique.
Si la communauté reste étroite, on est condamné à végéter d’une façon quasi-certaine.
Le maire vient de lancer la rénovation du plan d’urbanisme de la commune (PLU). Comment voyez-vous l’avenir de Louveciennes à moyen terme ?
Le PLU va être le résultat d’une concertation avec les Louveciennois. Nous n’allons pas le définir à leur place.
Mais vous avez quand même votre propre vision ?
Première idée, on n’est pas isolé. On s’intègre dans des ensembles plus
vastes, le département des Yvelines, la Région Ile-de-France.
Louveciennes a connu une période de grand
développement mais la population a bougé, a vieilli avec des besoins différents.
On peut avoir un développement en renouvelant l’offre vers les populations qui travaillent.
Louveciennes doit conserver son cadre de vie exceptionnel que les
différentes municipalités ont su préserver. Clairement, nous n’avons
pas envie d’une augmentation de population.
La mandature a avancé de bons projets. Ce que nous reprochons c’est que
ce sont des projets non maîtrisés, sans études d’impact, sans mesure
des infrastructures nécessaires. Quand on songe qu’on avait la volonté
de faire plus de 100 logements aux Rougemonts mais sans s’interroger
sur l’adaptation de la voirie à l’afflux de voitures, à la question des
écoles en fonction de la structure familiale, à la question du
ramassage scolaire vers les écoles primaires et les établissements de
La Celle Saint Cloud.
Pour ce qui est de la mixité sociale, atteindre le taux de 20 % de logements sociaux doit être raisonné et progressif. Nous ne sommes pas favorables à de grands ensembles d’immeubles sociaux mais plutôt à des réhabilitations ; sur ce plan nous n’avons pas de critiques à formuler contre l’équipe municipale actuelle. Ainsi, l’opération du Chemin de Prunay avec une mixité bien pensée, a été bien faite.
En matière de circulation, nous pensons qu’il faut renforcer dans le centre ville la matérialisation de la zone 30 (aspect semi piétonnier) de manière à permettre la coexistence des piétons et des voitures. Il faut également décourager les véhicules en transit, ceux qui utilisent Louveciennes comme un itinéraire bis.
(Propos recueillis par FK)
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Pour en savoir plus
Pour suivre la campagne de la liste « Osons le dynamisme pour Louveciennes », on peut consulter le blog
www.osons-louveciennes.fr
Les 29 candidats de la liste « Osons le dynamisme pour Louveciennes »
1. Pierre-François VIARD
52 ans – Vétérinaire
2. Christine ROUMILHAC
43 ans - Mère au foyer
Précédemment dans la formation en entreprises
3. Jean-Philippe SCHWEITZER
49 ans – Haut fonctionnaire du Ministère des finances
Président de la Fondation « Marguerite Long – Jacques Thibaud »
4. Pia KNOCKAERT
47 ans – Mère au foyer
Conseillère municipale sortante
5. Gilles LEGRAND
64 ans – Médecin
Fondateur de l’association du Jouet ancien au profit de l’enfance inadaptée
6. Agnès de CAMBOURG
40 ans – Mère au foyer
Précédemment consultante
7. Eric NEUMANN
45 ans - Médecin
8. Shanaz MERZOUKI
36 ans – Experte en organisation dans un cabinet de conseil
9. Jérôme LEENHARDT
53 ans – Spécialiste en cession et acquisition d’entreprises
10. Florence ESNAULT
42 ans – Mère au foyer
précédemment avocate
11. Patrick CONTET
51 ans – Cadre administratif et financier dans un établissement pour enfants handicapés moteur
12. Brigitte PALEWSKA
64 ans – Retraitée
Secrétaire du Souvenir Français
13. Daniel GODARD
66 ans – Ingénieur-conseil en organisation
14. Anne LAHAYE
48 ans – Directrice des ressources humaines
Conseillère municipale sortante
15. Jérôme BOURGOIN
42 ans – Chef d’entreprise à Louveciennes
16. Valérie GUITTON
45 ans - Comptable
17. Marc RICHARD
39 ans – Ingénieur
Président de l’Association des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP) de Louveciennes
18. Corinne PEYRONNET
47 ans – Ingénieur agricole
19. Laurent MARCHAL
38 ans – Chef d’entreprise dans les télécommunications
20. Isabelle PACOURET
35 ans – Cadre dans l’industrie pharmaceutique
21. Eric TULOUP
39 ans – Créateur d’entreprises de haute technologie
22. Susan MOREAU
46 ans – Mère au foyer
23. Gérard MARTEL
67 ans – Cadre dirigeant retraité
24. Laetitia MOMENCEAU
36 ans – Vendeuse en prêt à porter
25. François VIRFEU
71 ans – Retraité
Ancien directeur technique au Figaro Magazine et au Figaro Madame
26. Maryska BERGER
51 ans – Professeur d’allemand
27. James HOUYEZ
47 ans - Journaliste financier
28. Jacqueline PASCUAL
65 ans – Commerçante retraitée
29. Nicolas VATAR
46 ans – Consultant en marketing
N’hésitez pas nous faire part de vos commentaires ; la rédaction de La Tribune de Louveciennes suivra pour sa part la campagne des candidats de cette liste. Vous en retrouverez les échos dans la partie « commentaires ».