L’élaboration d’un nouveau plan d’urbanisme (le PLU) va indiscutablement constituer la grande affaire des Louveciennois dans les mois à venir.
Le coup d’envoi avait été donné en décembre dernier par le maire lors d’un conseil municipal (nous en avions largement rendu compte dans notre article du 14 décembre 2007).
Par la suite, la campagne électorale des municipales a donné l’occasion aux divers candidats et aux diverses sensibilités de s’exprimer sur le sujet, il est vrai plus souvent sur des dossiers particuliers que sur des conceptions ou schémas d’ensemble.
Depuis lors, le processus d’élaboration du PLU s’est mis en route par :
- la tenue d’une réunion publique le 22 mai dernier sous la présidence du maire, réunion qui constituait pour lui l’amorce de la concertation avec la population ; cette réunion a permis de sensibiliser les participants aux enjeux du PLU grâce notamment à un excellent exposé de « cadrage » de Madame d’Anfray du Caue 78, conseil en architecture, urbanismes et environnement ;
- la désignation du bureau d’études chargé d'aider la commune dans l'élaboration de son plan ; il s'agit de la Scure (Société de conseil en urbanisme, réalisations et études) ayant travaillé, entre autres, sur les PLU de Versailles et de Chatou ;
- la création d’une commission extra-municipale de 27 membres (9 élus, 9 représentants d’associations, 9 personnalités qualifiées) (1).
On retiendra particulièrement le long entretien accordé par Anne-Laure Pozzo-Deschanel, maire-adjoint, chargée de l’urbanisme, à Louvecienne-Echos (juillet-août 2008, n° 25) ; elle avance un certain nombre de propositions qui s’articulent autour de l’idée de lever des « contraintes » afin de faciliter les besoins de la population et l’activité économique tout en protégeant « les espaces naturels et notre patrimoine historique et rural ». Ceci passe notamment par :
- l’acceptation d’une certaine densification des zones urbanisées (« … il faut accepter que dans certaines zones déjà urbanisées, on densifie un petit peu plus, afin de préserver les espaces naturels») ;
- la libération de réserves foncières (notamment celles liées à l’abandon de la déviation de la RN186) ;
- la reconsidération du périmètre des secteurs protégés au titre des Monuments historiques ; 80 à 90 % du territoire de la ville sont actuellement protégés ; on demandera à l’architecte des bâtiments de France (ABF) de « réfléchir à la pertinence de la création d’une Zone de patrimoine architectural et urbain, notamment au cœur du village. Dès lors ce sera la ville qui établira une fois pour toutes un règlement validé par l’ABF, que nous n’aurons plus besoin de consulter pour chaque dossier de ce secteur » ;
- la protection du patrimoine arboricole et rural (petit lavoir de la rue Georges-Blandon, murs hauts en meulières,… avec création d’un « patrimoine communal protégé ») ;
- la construction de logements non seulement sociaux mais aussi en « accession intermédiaire pour pouvoir être en mesure de répondre aux demandes nombreuses de logements de divers types, entre autres celles de nos jeunes désireux de rester vivre dans notre belle ville (…) »
A n’en pas douter, ces propositions s’inscrivent dans la politique prudente adoptée par la majorité municipale.
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