Les enseignements de la phase diagnostic du PLU
L’élaboration du nouveau plan d’urbanisme (PLU) de Louveciennes est une œuvre de longue haleine puisque sa mise en vigueur est prévue pour l’été 2010. Une première étape vient d’être franchie, en respectant les délais : celle de la délivrance du « diagnostic » qui doit conduire entre les acteurs et les habitants à « une vision partagée » (Anne-Laure Pozzo-Deschanel).
Un document d’étude de 150 pages, sous le titre « Eléments de diagnostic » (janvier 2009), a été élaboré par les experts du bureau d’études Scure ; il constitue une véritable base de données illustrée par de nombreuses cartes et des photos. Ce document est très riche et va permettre de mieux concevoir le projet urbain. Il n’est cependant pas complet dans la mesure où certaines données ne sont pas encore disponibles : les résultats détaillés du recensement de 2008 que l’Insee doit produire au cours de l’été, le PLD (plan local de déplacements) dont la réalisation est apparemment pénible puisqu’elle requiert le concours d’autres communes peu diligentes, le PLH (plan local de l’habitat)….
Une réunion publique s’est tenue le 11 mars 2009 pour présenter aux Louveciennois les résultats de ce premier travail. Une centaine de personnes se sont retrouvées en mairie pour suivre l’exposé, un brin scolaire, des experts du cabinet Scure ; un débat s’en est suivi.
L’information principale nous a été délivrée par André Vanhollebeke, maire de Louveciennes, qui a indiqué que l’équipe municipale travaillait sur une hypothèse d’un Louveciennes de 9 000 habitants contre 7 404 habitants actuellement (1). Il arrive à ce chiffre de la manière suivante : la loi SRU qui oblige la commune à disposer de 20 % de logements sociaux contre 12,5 % actuellement se traduira par une augmentation du parc de logements de 250 à 300 soit de l’ordre de 900 habitants de plus. Comme par ailleurs, le maire souhaite conserver un équilibre dans la composition de la population, 100 à 150 logements seraient réservés pour la promotion privée, soit de l’ordre de 600 habitants supplémentaires. L’objectif d’une population de 9 000 habitants à l’horizon du PLU paraît raisonnable.
Pierre-François Viard (Osons) s’interroge sur les conséquences de cette perspective : « Comment ferons-nous pour circuler avec 1 500 habitants supplémentaires alors qu’on a déjà beaucoup de mal actuellement ? ». Le maire réplique que la loi SRU s’impose à nous. Voulue par un gouvernement socialiste, celui de Lionel Jospin, avec une « certaine brutalité », elle n’a pas été abrogée, tout au plus légèrement aménagée par les gouvernements qui ont suivi. Il en est de même d’une autre loi qui s’impose, celle de prévoir une aire de stationnement pour les nomades… Ces textes relèvent de la responsabilité du gouvernement et des parlementaires.
(1) Recensement de 2008.
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