Depuis le débat d’orientation budgétaire du 18 février 2010, les grandes lignes du budget 2010 de Louveciennes étaient connues : une forte reprise des investissements rendue possible par la vente des immeubles Les Gauthiers, le maintien des taux des impôts locaux à leur niveau actuel, l’absence de recours à des emprunts nouveaux et par conséquent la poursuite de la politique de désendettement, une « gestion économe » des dépenses de fonctionnement essentiellement par la mise en concurrence des prestataires (cf notre article du 23 février 2010).
Nous ne nous intéresserons ici qu’à la section d’investissements qui porte la trace des décisions les plus lourdes, non pas que le fonctionnement ne mériterait pas une analyse en profondeur. Le budget de fonctionnement, construit « au fil de l’eau », comporte ici et là les efforts d’économie réalisés mais les limites sévères et ridicules de la comptabilité publique empêchent le plus souvent de disposer de données essentielles pertinentes. Alors qu’on peut connaître les investissements dans leur moindre détail (ainsi le prix d’une « chaise ergonomique » pour le service culturel est chiffré à 200 €), la masse salariale est présentée sous forme d’un bloc de 5 137 505 € qui ne fait pas l’objet d’une véritable analyse.
Opérations structurantes et travaux courants
Le maire, André Vanhollebeke, également en charge des finances, a longuement commenté le document budgétaire de présentation du budget 2010.
Différentes opérations dites structurantes ont été inscrites au programme d’investissement 2010 :
• Le réaménagement du « Cœur du village » à travers la réfection de la place de l’Eglise (600 000 €) et celle de la ruelle du Coq (70 000 €) « afin de rendre à ce lieu de centralité sa vocation de pôle commercial et d’animations » (1) ; (s’y ajoutent des travaux d’assainissement pour 300 000 €).
• La création d’un parking paysager rue Leclerc qui « améliorera l’offre avec l’idée de rendre aux places de stationnements de la place de l’Eglise leur caractère d’hyper proximité pour les courses de courte durée auprès des commerces. » ; 170 000 € sont prévus pour ce parking situés à l’arrière de la Mairie.
• La création d’un terrain de football synthétique complétée d’une piste d’athlétisme conçue pour de multiples usages (roller, vélo, etc…) sur le stade des Arches dont « les caractéristiques, l’équipement et la localisation feront de ce site un large espace dédié aux activités sportives extérieures. » Les coûts sont estimés à 1 200 000 € (800 000 € pour le terrain synthétique, 400 000 € pour la piste d’athlétisme).
• L’acquisition et l’aménagement de jardins familiaux sur le site du Camp afin de « relocaliser les jardins du terrain Gaudet » sur un espace classé en zone agricole de les équiper d’installations respectueuses de l’environnement (récupérateurs d’eau, composteurs). « Le site sera également doté d’une aire de convivialité, accessible au public y compris aux personnes à mobilité réduite, comme le prévoient les nouvelles dispositions de la loi. » 200 000 € seront consacrés à l’acquisition et à l’aménagement des terrains. On retiendra également que cette « relocalisation » des jardins ouvriers va permettre la construction de 30 à 40 logements, privés et sociaux, ruelle de la Haute Barre.
Parmi les autres travaux programmés on relèvera :
• Des travaux d’entretien du patrimoine bâti « répondant à des objectifs d’économies d’énergie (chaudière à condensation, double vitrage etc…), aux nécessités de l’évolution des réglementations de sécurité, mais également au souci permanent de disposer de bâtiments en bon état, adaptés au fonctionnement des services ou associations qui les utilisent. »
• Des travaux d’entretien de la voirie « indispensables pour réparer les dégâts importants consécutifs aux intempéries de cet hiver. » Une provision de 150 000 € a été constituée à ce titre. « Ces travaux seront complétés de travaux d’accessibilité dont le contenu sera défini en concertation avec la commission communale d’accessibilité. »
L’équilibre du budget d’investissement
Le maire a souligné que l’équilibre de ce budget se faisait sans recours à l’emprunt et grâce au prélèvement sur les fonds provenant de la vente des logements de la résidence Les Gauthiers.
En dépenses d’investissement figurent les postes suivants :
- Remboursement du capital de la dette 960 000 €
- Provision pour risque 1 700 000 €
- Acquisition de matériel 343 060 €
- Travaux 3 038 000 €
- Subvention d’équipement pour
surcharge foncière 50 000 €
- Reste à réaliser 2009 524 258 €
soit au total 6 615 318 €
Quelques précisions :
a) La provision pour risque de 1,7 M€ correspond à la 1ère tranche de la Taxe locale d’équipement payée par « Louveciennes-Développement », le propriétaire de Villevert, et qui en réclame le remboursement depuis qu’il a renoncé à son permis de construire. La municipalité conteste, au nom de la prescription quadriennale, ce droit à remboursement. Les services de l’Etat semblent d’un avis contraire d’où la constitution de cette provision.
b) Dans les restes à réaliser figurent la finalisation d’opérations amorcées en 2009 tels l’aménagement des accès à la mairie et la mise en sécurité de la façade (249 830 €) et la deuxième tranche des travaux de réhabilitation de la cuisine centrale (56 595 €).
Les recettes d’investissement se décomposent comme suit :
- Emprunts nouveaux 0 €
- Taxe locale d’équipement 35 000 €
- Récupération de la TVA
sur les investissements 2008 279 815 €
sur les investissements 2009 212 000 €
- Subventions 1 195 840 €
- Recettes restant à réaliser 2009 712 540 €
- Marge d’autofinancement 711 615 €
- Excédent section investissement 2009 3 468 508 €
soit au total 6 615 318 €
Quelques précisions :
a) Récupération de la TVA : les communes récupèrent normalement la TVA sur les investissements (19,60 %) par l’intermédiaire d’un fonds de compensation qui leur reverse 15,482 % du montant des investissements, mais avec un décalage de deux ans ; dans le cadre du plan de relance, la commune s’est engagée par convention à augmenter ses investissements et bénéficie ainsi du remboursement anticipé de TVA sur les dépenses d’investissement 2009.
b) Les subventions sollicitées auprès des collectivités sont les suivantes : Etat (y compris ce qu’on appelle la « réserve parlementaire » du député, Pierre Lequiller) : 210 300 €, Région : 190 300 €, Département : 770 240 €, Fédération française de football : 25 000 €.
c) Parmi les recettes à réaliser 2009, figurent des subventions à recevoir pour 647 540 €.
d) L’excédent très important de la section d’investissement fin 2009 est dû au produit de la vente des logements Les Gauthiers. La cession au bailleur 3 F a rapporté 4 600 000 €. En 2009, ce produit a permis de ne pas recourir à un emprunt de 520 000 € initialement prévu et de ne pas procéder à un virement de 350 000 € également inscrit dans le BP 2009.
Après déduction de ces éléments et de quelques autres opérations mineures, la section s’est trouvée excédentaire à hauteur de 3 458 508 €, somme affectée au financement de la section d’investissement en 2010.
Par ailleurs, la commune a des engagements envers sa Société d’économie mixte, qui gérait les logements Les Gauthiers, pour rupture anticipée des baux. Elle reversera par conséquent 660 000 € à sa SEM, 320 000 € en 2010 (somme inscrite en fonctionnement) et 340 000 € en 2011.
Les critiques des oppositions
Pascal Leprêtre au nom du groupe « Ensemble autrement » (PS), après avoir souligné, les incohérences qui selon lui existent entre les prévisions faites en février et celles qui sont soumises dans le cadre du budget, conteste à nouveau la méthode retenue qui consiste à déconnecter le vote des travaux de la réflexion sur le Plan local d’urbanisme (PLU).
Il estime que « derrière certaines opérations inscrites au budget 2010 se dissimulent des options politiques d’aménagement de notre commune bien plus importantes, qui, une fois votées devront être entérinées par notre PLU. Personne n’est dupe de cette manœuvre qui vise à figer des choix politiques avant que le PLU ne soit approuvé. (…). Les groupes de travail extra-municipaux qui ont été constitués n’avaient donc comme seul objectif que de faire croire à une procédure d’élaboration du PLU concertée, ouverte, démocratique. En réalité il n’en est rien. » A l’appui de ces affirmations, il cite l’exemple de la suppression du stade de football des Plains Champs pour y construire des logements.
Il se demande également « comment voter des travaux complexes comme la restructuration du centre ville, alors qu’il n’y a eu ni étude détaillée, ni estimation budgétaire sérieuse (…) Vous nous demandez de mettre la charrue avant les bœufs et de voter avec précipitation des crédits pour des opérations dont nous ne connaissons que les grandes lignes et dont vous-même et votre majorité n’en connaissez peut-être pas beaucoup plus à ce stade. »
Il conclut en disant que les deux conseillers de « Louveciennes-Ensemble » « ne voteront pas ce budget qui est imprécis dans le contenu et inacceptable dans la méthode. »
Pïerre-François Viard au nom de la liste Osons critique également le fait que la commune s’engage dans des dépenses importantes sans tenir compte de l’état d’avancement de notre PLU. « Les décisions importantes sont déjà prises et c’est vraiment regrettable ! ». Il reproche également au maire de ne pas faire preuve de prudence dans une situation économique générale dégradée, « le montant global des dépenses d’investissement (6 615 000 €) est colossal en regard de notre endettement qui est encore d’environ 16 000 000 € début 2010 avec un remboursement prévu de la dette de 960 000 € en capital et 540 000 € en intérêts ce qui constitue une lourde charge pour notre budget. »
S’il estime que la réfection de la place de l’église est un projet intéressant qui va dans le bon sens (600 000 €), il critique le coût du stade football et de la piste d’athlétisme « qui n’en aura que le nom » (800 000 € « une fois les subventions versées si elles le sont réellement et au taux maximum ») et dont les économies réalisées par an (70 000 €) conduisent à un retour sur investissement de 12 ans, soit environ la durée de vie du revêtement synthétique qui n’est pas un modèle en terme de développement durable ».
Il conclut en affirmant les priorités de son groupe parmi lesquelles on retiendra le désendettement de la commune, la finalisation du projet de ville dans le cadre du PLU en insistant sur la protection de l’environnement et l’intégration de la Plaine de Villevert. (Il note au passage que « le déclassement du site en terrain non bâti va nous faire perdre presque 1 M €»).
Le groupe Osons a souhaité ne pas voter le budget d’investissement (« même si certains investissements en valent la peine »).
Les réponses du maire
Le maire, André Vanhollebeke, en réponse à Pascal Leprêtre conteste qu’il y ait des incohérences entre les documents de février et ceux du budget, les différences sont liées à des mouvements comptables, « c’est technique ». Il lui reproche aussi de faire « un procès d’intention » en disant que la procédure du PLU n’est pas démocratique.
Pour ce qui est du projet de réaménagement du « cœur du village », il est conforme aux orientations du Projet d’aménagement et de développement durable (PADD). Il peut donc être mis en œuvre sans attendre la finalisation du PLU.
Il tient également à faire remarquer que tous les investissements seront réalisés sans nouveaux emprunts. « Nous avions les fonds (provenant de la vente des Gauthiers), alors pourquoi retarder les investissements ». s’interroge-t-il. Quant à se désendetter davantage, il redit que « la gestion de la dette ne se fait pas comme cela ». La renégociation des dettes de la commune n’est pas intéressante puisque nous avons des emprunts à taux variables, au niveau particulièrement bas actuellement, et que les emprunts à taux fixes plus élevés, sont assortis de pénalités dissuasives.
Jean-Philippe Schweitzer (Osons) réplique que si l’on ne peut pas se désendetter « on aurait pu baisser la pression fiscale ». Il estime que si dans ce budget « tout n’est pas à jeter » se pose néanmoins « un problème d’allocation des ressources. » « On joue sur un match tout ce qu’on a comme fonds disponibles. »
Christine Roumilhac (Osons) se demande à quoi servira une coûteuse piste d’athlétisme qui ne peut être homologuée (elle ne fait pas 400 mètres). « C’est désolant » Daniel Dériot, maire-adjoint, indique qu’elle servira essentiellement aux scolaires et comme piste d’entraînement d’athlètes qui en feront la demande.
La séance se termine sur un échange, maintenant traditionnel, sur Villevert. Christine Roumilhac (Osons) se réjouit, devant l’enlisement du dossier, que l’on commence à prendre en considération l’idée de construire des logements à Villevert, Anne-Laure Pozzo-Deschanel, maire-adjoint, chargé de l’urbanisme, redit que la position de la municipalité n’a pas changé, il s’agit de faire « un pôle d’emploi significatif avec quelques logements spécifiques » mais en aucun cas « un quartier résidentiel ».
___________
(1) Une réunion de concertation avec les riverains de la place de l’église sera organisée le 30 mars 2010 en mairie.
Par ailleurs, une réunion publique aura lieu le 14 avril 2010 au cours de laquelle seront présentées deux études, l’une portant sur le commerce, l’autre sur le projet urbain et plus particulièrement le coeur du village. Au cours de cette réunion sera également présenté le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD).
Notre maire est toujours aussi autiste. Sûr de son fait et entouré de sa cour, il n'écoute pas la voix de la raison. A mon avis, il nous entraîne droit dans le mur en voulant aller trop vite et en brûlant les étapes, comme il l'a déjà fait dans le passé. Finalement, la vente des Gauthiers se rélève être la meilleure et la pire des choses. J'ai bien peur que la bouffée d'oxygène ainsi dégagée soit mal utilisée tant elle semble obèrer la prudence, qualité qui serait plus jamais nécessaire en cette période de crise.
Rédigé par : fx | 30 mars 2010 à 17:26
En résumé, le PLU, la consultation qui va avec le maire en a rien à faire. Et encore je reste poli.
Et on goudronne, bétonne autour de la mairie dans le centre du village.
Un petit stade synthétique en ces temps de développement durable pour faire bon poids.
On renvoi les jardins ouvrier au fin fond des bois. C'est sur que la monté dans les bois sera pratique pour les personnes à mobilité réduite !
Charmant programme...
Au sujet de M le Maire, j'hésite encore entre incompétence, mégalomanie, ou d'autres choses...
Rédigé par : Raphaël | 30 mars 2010 à 17:48
Qui connaît les heureux bénéficiaires de ces jardins payés par TOUS les contribuables ?
Rédigé par : JS | 30 mars 2010 à 19:53
Pourquoi dépenser toutes nos réserves tout de suite?
Dépenser environ 1 million d'euros pour un beau centre ville c'est beaucoup. Surtout si c'est pour nous faire croire que ces nouveaux aménagements vont relancer le commerce de proximité. Cela est totalement illusoire.
Dépenser 200000€ pour des jardins familiaux...
Dépenser 800000€ pour un terrain de foot...
Dépenser, dépenser, dépenser.
Où est le développement économique? Où est la vision de la future création de richesse pour les 20 prochaines années?
Le maire actuel dilapide notre patrimoine accumulé en une seule année pour l'embellissement de la ville.
Pourquoi cet empressement si ce n'est pour masquer ses échecs patents que constituent le futur ex centre multi accueil des tennis désaffectés le long de la voie ferrée et surtout l'immobilisme sur le projet de la plaine de Villevert...
Rédigé par : Boleslas Palewski | 30 mars 2010 à 22:45
Une réunion publique avec les riverains avait lieu hier à la Mairie sur le thème de la rénovation du centre du village et la présentation du projet de modification du parvis de l'église. Le projet était plutôt séduisant : embellissement et relance du commerce/
Rédigé par : Antoine | 31 mars 2010 à 20:25
C'est très utile une réunion publique quand tout est décidé ! "Relance du commerce" avec 1 à 2 ans de travaux à venir, sur la base d'une étude commandité par la mairie ? Un peu sérieux, que diable !
Rédigé par : Raphaël | 31 mars 2010 à 21:15
Compte-rendu de la réunion de concertation du 30 mars 2010
Les riverains de la place de l’église ont été invités à une réunion d’information sur les projets de réaménagement de la municipalité. Plus de 150 personnes se sont retrouvées mardi soir dans la salle Saint-Saens Le maire de Louveciennes, André Vanhollebeke, a introduit la réunion en indiquant le projet de rénovation du cœur du village (place de l’église, rue Tuffier, place des combattants) s’élèverait à 1,746 M€ ; en tenant compte du remboursement de la TVA et de diverses subventions (0,586 M€), le coût net pour la commune se chiffrera 1, 060 M€. La commune n’aura pas recours à l’emprunt car elle dispose d’excédents de la section d’investissement de l’ordre de 3,4 M€.
C’est Stéphane Pihier, maire-adjoint, en charge de l’environnement, qui a présenté les détails du projet en faisant preuve d’un grand sens de la pédagogie et d’une maîtrise certaine devant des interlocuteurs au ton parfois très vif.
Il a rappelé que le projet faisait partie d’un engagement de campagne de l’équipe municipale. Celle-ci s’est appuyée, pour concrétiser le projet, sur les travaux des groupes de travail du PLU (commerces, logements…) et sur ceux de deux cabinets d’étude.
Les bases du projet :
- nécessité de dynamiser l’offre commerciale (avec notamment la présence d’une « locomotive ») ;
- privilégier l’aspect piétonnier (actuellement la place de la voiture est prépondérante, il s’agit d’inverser la priorité en faveur des piétons d’où une réflexion sur les restrictions de circulation et le stationnement) ;
- revivifier le quartier (par des constructions nouvelles ruelle de la Haute Barre).
L’ensemble du projet devrait améliorer le cadre de vie.
Le planning des travaux est prévu sur 3 ans : cet été, place l’église, 2011, rue Tuffier, 2012, place des combattants, en 2013, parkings de la mairie (avec éventuellement un parking souterrain).
Dans le détail, nous avons appris que :
- la place de l’église sera élargie dans ses dimensions en diminuant la largeur de la rue (en revanche le monument aux morts qu’il était question de déplacer restera sur place devant le lobbying apparemment efficace des associations d’anciens combattants ) ; les arbres actuels, souvent en mauvaise santé, seront abattus et remplacés ;
- la place de l’église accueillira mercredi et samedi le marché (actuellement place des combattants) ; elle pourra également être le lieu de fêtes ou de marchés spécifiques (exemple, marché de Noël) ; le parvis de l’église sera élargi de près de 4 mètres, il n’y aura pas « d’enchevêtrement » avec le marché ; « nous souhaitons qu’elle ne soit plus enclavée, plus cachée » ;
- la rue de l’église sera mise en sens unique à une voie (en venant de la Poste), la rue Tuffier continuera à être en sens unique dans le sens de la montée ; (on ne pourra plus tourner directement à droite en venant de la mairie, il faudra emprunter la rue Tuffier) ; « ce sens de circulation s’est révélé le plus pertinent » ;
- les places de stationnement rue de l’église et rue Tuffier seront réduites en nombre et réservées au stationnement de courte durée (de l’ordre de 15 minutes) ; ce stationnement encore appelé d’ « hyper proximité » sera complété par un stationnement de moyenne et longue durée place des combattants et à la mairie ;
- le mur de la rue du professeur Tuffier sera abaissé et remplacé par un escalier de manière à avoir une visibilité sur l’ensemble des commerces de cette rue ; il s’agit d’ « ouvrir l’espace » ;
- la « locomotive » (de type supermarché) dont la présence paraît souhaité (« mais rien n’est figé ») sera installée au rez-de-chaussée d’un immeuble de petite hauteur, dans le style du village, construit sur la place Leclerc (face à l’église et derrière l’école Leclerc).
L’exposé de Stéphane Pihier a suscité de nombreuses questions plus ou moins pertinentes.
Les principales inquiétudes et critiques ont porté sur le supermarché à qui on reproche d’entrer en concurrence frontale avec les commerces alimentaires existants ou d’être placé à un endroit contestable (une habitante du château de Louveciennes s’étonne qu’on puisse lui refuser de changer trois vasistas en raison de l’opposition de l’architecte des monuments historiques et « vous vous pouvez construire une supérette…. »).
L’autre reproche consiste à dire qu’on ne résout pas les problèmes des flux de circulation et du stationnement. L’existence de voiture-ventouse et de l’insuffisance des parkings notamment des résidents du Parc du château ont été pointées du doigt. Sur ce dernier sujet, le maire, également résident du Parc du château (pour le moment ½ place par appartement) dit que la situation est inextricable pour construire de nouvelles places dans la résidence du fait que seule une moitié des copropriétaires habite sur les lieux.
Des intervenants se sont interrogés sur la viabilité du marché ( qui « est moribond », certains estiment que son insuccès est lié à des question du nombre des marchands, des prix, de la qualité, une intervenante fait observer, avec justesse, que la sociologie des Louveciennes a changé, un autre s’interroge : « a-t-on besoin d’un marché ? ») ; d’autres ont évoqué le besoin de nouveaux commerces (marchand de journaux, blanchisserie à l’ancienne…) ; Joël Cavarero, maire-adjoint en charge du commerce, dit que la municipalité est en recherche active (et parfois avec succès comme pour le nouveau fleuriste ou le nouvel opticien) mais dans certains cas se pose la question de la rentabilité (un point presse n’est pas rentable sans tabac).
Sur une question de Gilles Legrand à propos de la couleur des maisons (on préconise trop souvent le gris…) , Anne-Laure Pozzo Deschanel indique que dans le cadre du PLU la palette des couleurs sera élargie.
Rédigé par : La rédaction | 01 avril 2010 à 11:09
Merci pour cet excellent résumé de cette soirée.
Rédigé par : Antoine | 01 avril 2010 à 11:14
merci pour ces éclairages.
L'opposition PS-VERTS a raison de contester la méthode consistant si j'ai bien compris à décider de la rénovation du centre ville avant l'adoption du PLU. Etonnant de mépriser autant les Louveciennois !
Rédigé par : JJ | 01 avril 2010 à 17:30
Cette politique d'embellissement du centre-ville ne fera que du bien mais elle est trop onéreuse et la relance du commerce de proximité est illusoire.
En effet, créer une locomotive tel un supermarché sur l'actuel parking Leclerc ne pourra, à lui seul, redynamiser le commerce à Louveciennes. Il s'appuiera sur une soixantaine d'habitants à proximité supplémentaires certes mais obligera les deux épiceries de la place à fermer ainsi que le supermarché du centre commercial du Parc du Château. Ainsi donc une ouverture risque d'entraîner trois fermetures.
La seule solution consisterait en l'arrivée de vrais commerces complémentaires : poissonnerie, surgelés ou autre. On peut toujours l'espérer...
Rédigé par : Boleslas Palewski | 01 avril 2010 à 19:00
Pour compléter le compte-rendu ci-dessus de la rencontre avec les riverains: les chaussées du centre-ville auront un revêtement spécial (encore à l'étude), entre La Poste et l'école Leclerc. C'est un élément indispensable pour imposer le respect de la zone 30 (toute théorique jusqu'à présent) et ainsi dissuader le trafic de transit.
Pour ce qui est de la rénovation du centre-ville, on peut disserter à l'infini. Au moins, quelque chose va se passer dans ce coeur du village dont l'activité principale se résume de nos jours à un défilé de voitures....
Rédigé par : Pascal | 03 avril 2010 à 14:39
Vraiment cette piste synthétique à un tel prix!!!!!!!!!, je ne vois pas la nécessité. Par contre venez voir la rue Louis Forest,la moitiè de la rue a encore de vieux poteaux éléctriques qui défigurent notre rue et la chaussée est en très mauvais état.
Je ne prêche pas pour mon clocher,mais cette rue est commme cela depuis 30 ans, je pense que le stade peut attendre.
Michèle
Rédigé par : Michèle Moncenix | 03 avril 2010 à 16:31
Parfaitement d'accord avec vous concernant l'état de la rue Louis Forest. Idem pour l'allée de la Gare.
De gros efforts ont été faits ces dernières années pour l'enfouissement des réseaux (rue de l'étang, Vigée Lebrun, Claude Monet, Princesse, Ariel, Blandon, Putelot...). Mais il en reste encore
Rédigé par : Antoine | 03 avril 2010 à 18:16
Le projet de rénovation du centre village est grosso modo l'objet de chaque campagne municipale depuis au moins 18 ans. Aujourd'hui que se présente un projet qui a l'air de tenir la route, j'ai du mal à comprendre certaines critiques, même si tout projet de ce genre a besoin d'être travaillé pour être amélioré.
Les jardins familiaux, en soi, pourquoi pas, mais à ce prix ?
Sachant que les deux stades n’étaient globalement pas assez utilisés, le regroupement des activités sur un seul stade me paraît cohérent, mais une piste d’athlétisme à 400 000€, ce n’est pas rien. Néanmoins si la dépense se révèle nécessaire pour dégager l’espace du stade des Plains champs, c’est probablement très utile dans une perspective d’aménagement global.
Des commerces à Louveciennes, le problème n'est pas de les souhaiter, cela, c'est facile, mais il faut que le potentiel de clients à Louveciennes soit suffisamment attractif pour attirer les commerçants. Même si l’objectif est surtout un commerce de proximité, n'oublions pas que Louveciennes est entouré par plusieurs pôles commerciaux significatifs: Bougival, le plus proche, dont les implantations sont anciennes et assez nombreuses pour se conforter les unes les autres, La Celle St Cloud Beauregard, Marly Grandes terres, sans même aller jusqu'à Parly II qui est un pôle commercial majeur et n'est qu'à 7 minutes environ en voiture. Sur ce plan là, l'augmentation de population envisagée dans le cadre du PLU, dans des limites raisonnables me semble t il, va donc dans le bon sens pour accroître le potentiel commercial local. Mais je note que ce sont généralement les mêmes critiques qui souhaitent avoir de nouveaux commerces à Louveciennes et refusent toute augmentation de la population, les mêmes qui veulent développer une zone d'habitation à Villevert dont les habitants iront faire leurs courses à Parly II bien sûr.
Si l’on poursuit dans la cohérence souhaitable, il faut augmenter les places de parking proches du centre village, car le besoin est déjà patent et le sera demain encore plus et cela a un prix.
Rédigé par : bruno | 04 avril 2010 à 23:23
Notre maire est un grand philosophe "JE DEPENSE DONC JE SUIS"
Rédigé par : Véro | 05 avril 2010 à 14:20
Les dépenses liées à ces travaux de réaménagement du centre village manquent de précision. En début de réunion, M. Vanhollebeke a en effet dit que le montant des travaux atteindrait 1.746 M€ mais il a précisé que les chiffres donnés correspondaient à la période 2010-2011.Or,le réaménagement de la place des Combattants n'en fait pas partie et n'est prévu qu'en 2012(d'ailleurs, le projet de réaménagement sur cette place n'a pas été évoqué lors de la réunion du 30 mars).
Le montant des travaux évoqué par le maire correspond à la place de l'église, la rue du Professeur Tuffier et l'aménagement d'un parking à l'arrière de la mairie . Le compte rendu fait par la rédaction (ci dessus) n'est pas tout à fait juste,certainement dû au fait que le sujet "Dépenses" est resté bien confus lors de la réunion.
En revanche, une chose est sûre, les 18 et 25 mars 2010, le montant de ces travaux a été mis au vote lors du conseil municipal et la commune "a décidé de réaliser sur la période 2010/2011 une première tranche de travaux, à savoir le réaménagement de la place de l'église et de la rue Tuffier" (consulter les procés verbaux de ces conseils municipaux)...
Le 14 avril prochain, une autre réunion de concertation, concernant cette fois çi l'avenir de Louveciennes dans son intégralité, est prévue et là, rien n'est encore voté...seulement voilà, dés le lendemain Monsieur Le Maire a décidé de réunir son conseil municipal pour faire voter le projet...
Rédigé par : Christine Roumilhac | 06 avril 2010 à 14:06
Le maire mène une politique de Gribouille.
2 millions pour le centre du village et tout ceci pour sauver le commerce, on croit rêver. Déjà on nous a raconté une fable en prétendant dynamiser le marché… le résultat est là…. Lamentable. Maintenant on nous explique que tout sera merveilleux en déplaçant le marché de quelques mètres sur la place de l’eglise
Le maire se veut boutiquier en chef mais quelles sont ses compétences en la matiere?
La population qui gravite autour du centre c’est 1000 personnes à tout casser
Les autres Louveciennois, la grande majorité, ne se déplacera pas dans le centre Pour un ou deux commercants peut être mais de toute façon le stationnement est problematique.
Tout ceci veut dire que l’immense majorite des louveciennois ne pourra que constater la gabegie, et réserver leur fureur à l’occasion des prochaines municipales. Il sera alors bien tard
200 000 euros pour créer des jardins familiaux, on croit rever. Et pour qui ? quelques privilégiés du maire qui vont aller y planter des choux !!
Pendant ce temps là on attend toujours la crèche municipale des Voisins que l’equipe du maire nous avait promise. Avec l’argent disponible on aurait pu faire cette creche sans essayer en même temps de se lancer dans une operation immobilière que les tribunaux refusent obstinément La encore incompétence !!
Rédigé par : Enerve | 06 avril 2010 à 20:30
Au sujet du projet du centre multi-accueil situé sur les anciens tennis le long de la voie ferrée, a-t-on des nouvelles du 3ème procés? Le démarrage des travaux est-il envisageable sur 2010? Merci.
Rédigé par : Antoine | 07 avril 2010 à 09:11
Il y a quelques années , dans un petit village des Yvelines calme , heureux et verdoyant , TOUTENBETON II pris le pouvoir .
Ayant horreur du vide , il eut l'idée géniale de combler tous les espaces vides avec des constructions en béton .Les jardins , les places , les parkings , les terrains de sport ...
tout fut bétoné ,en un temps record .
Un petit groupe que l'on appela les irréductibles décida d'emmigrer dans un espace encore vierge que TOUTENBETON II n'avait pas encore détruit ; ils y créerent des habitations écologiques au milieu de la verdure et y vécurent heureux . On appela ce nouveau site du beau nom de VILLE VERTE !
Rédigé par : Maurice et G'oscinique | 11 avril 2010 à 18:02
Louveciennes vient de m'inspirer une nouvelle fable :
André ayant dépensé sans compter tout l'été ,
Se trouva fort dépourvu quand la crise fut venue ,
Il alla crier famine chez Aline,sa voisine ,
Que faisiez vous aux temps chauds,dit-elle à cet emprunteur
Je dépensais sans compter ne vous déplaise ,
Vous dépensiez , j'en suis fort aise et bien
DANSER MAINTENANT !!!!!!!
Rédigé par : Jean de LA FONTAINE | 14 avril 2010 à 08:32
Bonjour,
Une synthése de la soirée d'hier en mairie est-elle prévue?
Merci.
Rédigé par : Antoine | 15 avril 2010 à 10:02
Merci pour votre intérêt.
Nous publierons dans les tous prochains jours un article consacré à la séance du conseil municipal du 15 avril qui vient d'acter le PADD,aux termes d'un débat parfois passionné, article complété par des retours sur la très instructive réunion publique du 14 avril.
Rédigé par : La rédaction | 16 avril 2010 à 09:42
Mercredi dernier a eu lieu la présentation de la phase PADD du PLU salle Camille Saint-Saëns à la mairie. Une assemblée nombreuse s’est déplacée - environ 300/350 personnes. C’est une nouvelle preuve que le sujet intéresse les Louveciennois mais aussi peut-être qu’il les inquiète. De plus, le tract distribué par l’association d’opposition Osons n’est peut être pas non plus étranger à cette forte mobilisation.
Il ressort de cette réunion une impression bizarre.
Sur la forme, la réunion est très bien préparée. Les présentations sont bien huilées et très détaillées. Beaucoup de réponses semblent préparées à l’avance et lues. Parfois même des diapositives surgissent magiquement et instantanément en appui du discours. Certaines questions ont manifestement été préparées et distribuées à des « amis ». Une question va même jusqu’à l’autocongratulation. « Vous avez très mené la concertation jusqu’à maintenant, allez vous continuer comme cela pour les phases suivantes ?».
Cette volonté de contrôle marque sans doute le signe que quelque chose échappe à la majorité municipale. Manifestement, ce projet de PLU ne fait pas l’unanimité parmi les Louveciennois. Des critiques fusent dans tous les sens pour contester les choix effectués. Pourquoi couper des arbres ? Pourquoi déplacer le marché ? Pourquoi supprimer des places de parkings ? Pourquoi faut-il absolument augmenter le nombre d’habitants ? Est-il impératif de densifier ? Qu’allez-vous faire aux plains champs ? Comment allez-vous adapter le plan de circulation ? Est-ce que les parcours piétonniers seront valorisés ? Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle superette, vous allez faire mourir les autres commercants ! etc etc» Finalement, ces craintes sont résumées très simplement par une jeune fille de l’assistance. « Si nous habitons à Louveciennes, ce n’est pas par hasard. C’est parce que nous avons choisi de vivre dans un environnement aéré et convivial. Nous aimons Louveciennes tel qu’il est et nous ne souhaitons pas que vous le changiez. Etant native de Louveciennes, je regrette même le Louveciennes d’il y a vingt ans …». Une autre demande sur un ton posé « Comment faire pour réagir si l’on est opposé à vos décisions ?».
Devant cette montée de la contestation, on sent que notre maire a choisi de resserrer sa communication. Il fait monter aux créneaux les cabinets conseil qu'il a mandatés pour justifier ses choix avec des propos parfois lénifiants. Cet appui extérieur donne un tour très rébarbatif et technocratique à la réunion. Malgré leur connaissance du dossier, ces experts n’échappent pas à quelques boulettes qui font s’exclamer les Louveciennois qui ne laissent pas passer cette méconnaissance de leur ville. « Il faut développer la circulation en vélo à Louveciennes !» « Le pôle commercial du parc du château avec son fleuriste … ».
D’autre part, ces exposés très longs ont empêché les Louveciennois de s’exprimer avant une heure tardive (environ 23 heures). Cela donnait l’impression d’une volonté organisée de limiter le temps de parole des spectateurs et donc des réactions. Le fait d’interdire à l’opposition municipale de s’exprimer s’inscrit sans doute pleinement dans cette démarche.
Finalement, on peut résumer cette réunion par le mot d’introduction du maire. Il s’agit d’une réunion obligatoire prévue dans la mise en place du PLU. Son objectif n’est donc pas l’échange mais de se conformer à la loi. Il s’agit donc d’un défouloir bien contrôlé. De toute façon, quoi en pensent les Louveciennois, les travaux commenceront au mois juin prochain. Le maire les a déjà fait inscrire au budget municipal de la commune au début de l’année. Aujourd’hui, à l'heure qu'il est, pendant que les gens s'agittent, il doit déjà être en train de régler les derniers détails avec des entreprises qui sont sans doute présélectionnées. De quelle couleur et forme seront les plots ou les revêtements ? quelles options pour les constructions sur le parking Leclerc ou sur le jardin du presbytère ? Quel plan du parking souterrain de la mairie?
C’est indubitablement aller trop vite en besogne et faire bien peu de cas de l’opinion des Louveciennois. Mais c’est comme çà que le maire gère depuis bien longtemps les affaires municipales et avec les succès qu’on lui connaît. On peut citer par exemple le dossier du centre multiaccueil de Voisins ou le précontentieux sur le lotissement de la Croix Marly avec les habitants des Rougemonts... C'est dommage car tout n'est pas mauvais dans ces projets avec un peu de temps, d'écoute, et de souplesse, un consensus serait certainement possible.
Rédigé par : fx | 16 avril 2010 à 16:23
La présence de 300 personnes ce mercredi à mon sens ne prouve pas l'intérêt des Louveciennois pour la question du PLU, vu l'ambiance de la soirée. Une grande majorité était là au spectacle, huant sans aucun respect pour les intervenants, créant un brouhaha permanent empêchant d'entendre correctement ce qui se disait. Vous croyez que dans ces conditions ceux qui s'intéressaient réellement au devenir de Louveciennes ont osé poser une question, demander une précision sur un point? le summum de la soirée a été l'acte3 scène 4 de Madame Roumillac et de Monsieur Viard en fin de soirée qui confondent concertation et tribune politique. Tout çela est affligeant pour la Louveciennoise que je suis depuis de nombreuses années et qui s'intéresse vraiment à sa ville !!!
Rédigé par : Isabelle | 17 avril 2010 à 11:38
"Affligeant" oui, certainement peut être pas pour les raisons vous évoquez...
Regardez simplement la rubrique "naissance/mariage/décès" à la fin du dernier Louveciennes échos. Et compter...
Là vous avez un vrai problème pour l'avenir de Louveciennes. On nous parle de superette, alors qu'on attend toujours la halte-gerderie. Mais cette vitesse là, il serait temps d'envisager une maison de retraite !
Rédigé par : Raphaël | 17 avril 2010 à 15:50