Claude Monet, La gare Saint Lazare, 1877, Musée d’Orsay
Nous avions l’intention de proposer à nos lecteurs de Louveciennes et d’ailleurs un reportage photographique illustrant le parcours pittoresque emprunté par le train, entre la gare Saint-Lazare et Louveciennes.
Dans ce cadre, nous avions pris dimanche 18 juillet deux photos de la verrière de la gare Saint-Lazare, contrepoint au magnifique tableau de Claude Monet ; après ces prises de vues, et avant de prendre notre train, nous sommes passés par le Relay Presse. C’est là où feuilletant un magazine nous avons été interpellés bizarrement par un employé de la Sncf nous intimant l’ordre de le suivre. Sortant du Relay, il nous a annoncé d’un ton péremptoire :
« Avez-vous l’autorisation de photographier dans la gare, vous venez de prendre deux photos ».
Interloqué, nous avons répondu qu’il s’agissait de deux photos de la verrière et qu’aucune personne physique n’était reconnaissable.
Mais le problème du « préposé » n’était pas celui de la protection de l’image de personnes identifiables (protection à laquelle nous sommes sensibles) mais l’affirmation du caractère spécial de la gare, nous étions dans « un espace privé ». Là, on était partagé entre le rire et l’indignation. Comme tout Français, nous croyions que la Sncf, établissement public, nous appartenait quelque part, c’est évidemment faux, elle appartient plutôt à ses agents, mais quand on songe aux subventions considérables versés à cet Etablissement par l’Etat et la Région depuis des lustres et avec nos impôts, notre erreur était humaine……
L’agent de la Sncf, le matricule SL 233, était loin de ces considérations…
Récemment recruté, il n’était pas d’humeur commode. Il avait l’intransigeance du néophyte. Il était fier de porter un polo orange de la Sncf avec le badge où apparaissait son numéro. Et encore, nous l’avions échappé belle, la Sncf ne lui avait pas offert une large casquette qui d’ordinaire augmente considérablement l’autorité de celui qui la porte.
Ayant peu de temps avant le départ pour aller discuter avec ses chefs, nous avons fini par jeter à la corbeille de notre appareil numérique les deux photos « volés » à la Sncf à la satisfaction de l’agent SL 233.
Cette interdiction suscite un certain nombre d’interrogations :
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