L’alignement des platanes le long de la Route nationale 186 (Versailles-Saint-Germain-en-Laye) contribue à la beauté de Louveciennes.
C’est donc avec plaisir que nous avons appris que dans le cadre du projet urbain des Plains-Champs (cf notre article du 21 décembre 2010) l’alignement des arbres sera respecté.
(Photo de la RN 186 prise en novembre 2010 du côté des Plains Champs)
(Archives Jacques et Monique Laÿ - Photo prise au débouché de la rue Joffre)
Si cette décision de principe est la bienvenue, force est de constater qu’ici et là, cet alignement est loin d’être régulier. Des arbres sont souvent coupés sans être remplacés ; l’alignement connaît des trous plus ou moins béants, ainsi devant l’usine de traitement des eaux de la Sevesc, devant les arrêts de bus, devant des entrées de garages,…. La santé de ces arbres est en péril lorsqu’à la suite des élargissements successifs de la route, ils affleurent le bitume.
Ces rangées d’arbres présentent également l’avantage de cacher des poteaux et fils électriques ou téléphoniques disgracieux le long de la RN 186, laideurs qui nous ont été léguées par l’Administration du téléphone et par Edf.
Mais il y a également les laideurs plus récentes produites par les riverains de la RN 186. Un seul exemple pour illustrer notre propos ; la zone artisanale du Haut de Prunay avec son amoncellement de panneaux publicitaires, ses clôtures et débarras pour le moins inesthétiques….
L’urbanisation inévitable (et nécessaire) constitue une menace pour la beauté de nos lieux ; si l’identification des « arbres remarquables » de la commune (dans le cadre du PLU) fait l’objet d’un excellent travail de la part de Michel Zourbas et de Stéphane Pihier, maire-adjoint chargé de l’environnement, il faut absolument que des règles précises figurent dans le futur plan d’urbanisme pour éviter ce qui constitue une véritable pollution visuelle. L’idéal serait évidemment d’arriver à des résultats positifs par la sensibilisation et l’adhésion de tous à ce qui fait la beauté de notre environnement. Ce n’est pas gagné !
Michel ZOURBAS qui intervient notamment dans le cadre du projet de PLU pour la sauvegarde "des arbres remarquables" a réagi à l'article ; il nous a fait parvenir les remarques suivantes :
1- Vous titrez « Menaces sur les platanes », mais aucun abattage de ces platanes n’est envisagé. Bien au contraire, ce type d’alignement a vocation à être préservé.
2- Vous dites que « Des arbres sont souvent coupés sans être remplacés ; l’alignement connaît des trous plus ou moins béants ».
Mais les « trous » dans l’alignement sont le fait, le plus souvent, d’arbres malades que la DIRIF a estimé devoir abattre pour des raisons de sécurité.
Quel sens y aurait-il à replanter des arbres qui ne retrouveraient leur taille initiale que dans une centaine d’années … Un bâtiment qui s’effondre peut être reconstruit à l’identique. Un arbre que l’on abat ne peut, malheureusement, pas être remplacé à l’identique.
Par ailleurs, les normes en matière de sécurité routière recommandent de ne plus planter des arbres aussi près de la chaussée et, s’il est décidé de les replanter, de le faire à au moins 4 mètres de la chaussée, ce qui nuirait à l’alignement …
3- L’« amoncellement de panneaux publicitaires » ne menace en rien les platanes, mais l’environnement, la beauté du paysage, … et les automobilistes dont ces panneaux contribuent à détourner l’attention.
4- La seule véritable menace pour ces platanes est, comme vous l’indiquez, leur trop grande proximité avec la chaussée de la RN186, mais aussi, et surtout, la pollution provoquée par un trafic automobile très (trop?) dense. A l’époque où les impressionnistes peignaient cette route (La route de Versailles - Pissarro - 1869 et 1870), les arbres qui la bordaient ne voyaient passer que des piétons, et quelques diligences et carrioles …
Rédigé par : Michel Zourbas | 23 février 2011 à 19:35
Stephane PIHIER, maire-adjoint chargé de l'Environnement, a tenu à apporter les précisions suivantes :
La Direction des routes de l'Ile-de-France (DIRIF) a dressé il y a déjà quelque temps déjà le bilan sanitaire des platanes. Il en ressortait comme on peut s’en douter un état moyen. Au delà c’est leur âge qui pose problème et les condamnent à moyenne échéance. La DIRIF envisage un programme de replantation compte tenu du caractère historique du lieu (quand et à quelle échéance ? Rien de précis pour le moment). Il s’agirait de procéder par tronçon. En effet pour pouvoir pousser correctement, de jeunes arbres ont besoin d’avoir la “tête” dégagée. Ceci supposerait donc d’abattre toute une section d’un coup.
Aujourd’hui donc il s’agit essentiellement d’un abattage au cas par cas pour des raisons de sécurité évidentes (sans parler des finances publiques).
Rédigé par : Stéphane Pihier | 23 février 2011 à 19:44
Nous venons d'actualiser notre article par une photo d'archives provenant de la photothèque de Jacques et Monique Laÿ qui illustre parfaitement notre propos.
Rédigé par : La rédaction | 26 février 2011 à 11:14
Bonjour
Cette photo date de quelle année? "Au débouché de la rue Joffre": où se trouvait précisément ce "manoir de la forêt"?
Rédigé par : Pascal | 05 mars 2011 à 10:24
A l'attention de Pascal
Jacques Laÿ vient de nous apporter les précisions suivantes :
"La carte postale éditée vers 1900 représente le restaurant "A la Forêt de Marly" qui deviendra successivement "La Sabretache" et "Chantegrill", aujourd'hui "Le 78", adresse inchangée depuis les origines : 28 route de Versailles.
Rédigé par : La rédaction | 06 mars 2011 à 11:59