Dans le prolongement d’un article faisant un état des lieux des berges de la Seine sur le territoire de Louveciennes, le long du Quai Conti, Pierre Issard, Président de Racine, a bien voulu nous faire part des propositions de son association dans un secteur négligé qui mérite indiscutablement d’être protégé et embelli.
Que souhaite Racine ?
Depuis qu’en 2005, le Maire a sur l’impulsion de Racine inscrit dans ses objectifs la reconstitution du chemin de halage sur le bord de la Seine, le long du Quai Conti, rien de concret n’a été fait.
L’état des lieux qui a paru ici même le montre à l’évidence.
Rappelons que le long de cette berge, une bande de terrain large de 3,25 mètres, constituant la « servitude de marchepied », appartient au domaine public.
Racine demande qu’il soit mis fin aux occupations illégales que l’on constate et que Voies navigables de France (VNF), l’établissement chargé de l’entretien des berges, mette ce chemin en état et l’ouvre aux promeneurs.
Car, si le but premier de cette voie est de permettre l’entretien des berges, l’article L2131-2 du Code général de la propriété des personnes publiques dit que « le long des canaux de navigation, les pécheurs et les piétons peuvent user du chemin de halage et de la portion de berge faisant partie du domaine public dans la mesure où le permet l’exploitation de la navigation.»
D’ailleurs, le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) récemment adopté par le conseil municipal de Louveciennes inclut dans ses objectifs la « reconquête » de ce chemin.
Concrètement, la partie louveciennoise de la berge, qui va du pont-barrage à l’entrée de Port-Marly, s’étend sur 750 m environ. La zone comprise entre la RD 913 (le quai Conti) et le fleuve ne comporte que 17 parcelles cadastrées d’une superficie de 13 034 m². VNF et la ville de Louveciennes en détiennent deux qui sont utilisées en parking.
La remise en ordre nécessaire pour récupérer les terrains abusivement occupés, et souvent clôturés, ne concerne donc que 15 propriétaires et une dizaine de péniches.
Parmi les occupants, il y a deux restaurants, un garage et une station de lavage de voitures qui vient d’obtenir un permis de construire. Il semble qu’aucun d’entre eux n’ait construit en dur sur le domaine public, la reconstitution du chemin de berge devrait en être facilitée.
Quant aux péniches qui louent leur emplacement, il appartient à VNF, organisme public national, leur bailleur, de remettre s’il y a lieu de l’ordre dans l’occupation des berges. Une vérification du caractère légal des occupations est actuellement entrepris sur Port-Marly. Il serait souhaitable qu’une telle vérification soit également réalisée sur Louveciennes. Il nous a également semblé qu’il existait des péniches-poubelles, vraisemblablement inoccupées, que l’Etat devrait enlever.
Dans cette affaire, Racine vise à la fois à créer une circulation douce, agréable, le long de la Seine et à embellir cette partie basse de Louveciennes qui devrait devenir à terme une zone arborée comme il s’en trouve en amont et en aval.
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