Anne-Laure Pozzo-Deschanel, architecte-urbaniste de profession, est maire-adjoint à l’urbanisme depuis 2008 ; elle est la cheville ouvrière du projet de Plan local d’urbanisme (PLU) de Louveciennes lancé en décembre 2007 par décision du conseil municipal.
La Tribune de Louveciennes - Le commissaire enquêteur vient de rendre ses conclusions sur votre projet de PLU. Il donne un avis favorable mais il demande également que la zone de Villevert soit placée en « périmètre d’attente ». Sur le secteur de la commune hors zone de Villevert, il juge votre projet cohérent et il a « perçu la mixité sociale comme une réussite dans la commune ». Comment avez-vous reçu ce rapport ?
Anne-Laure Pozzo-Deschanel - Le commissaire- enquêteur a extrêmement bien perçu le ressenti de la population ; nous avions nous même recueilli des échos favorables dans la rue, dans les réunions publiques, lors des expositions dans le hall de la mairie. Nous avons constaté au cours de la procédure une bonne implication de la population. Certes, les gens se sont exprimés le plus souvent lorsqu’ils avaient un intérêt personnel sur tel ou tel aspect du PLU, et c’est normal. D’autres ont donné un point de vue d’ensemble, au-delà de leur intérêt personnel.
Le commissaire-enquêteur a fidèlement retranscrit les observations qui ont été faites. Le rapport est globalement très pertinent, en ce sens qu’il reflète bien la vision de la commune dans toute sa complexité sur le plan de l’urbanisme.
Le commissaire-enquêteur vous demande d’apporter au projet de PLU certaines « corrections et modifications ». Etes-vous d’accord sur ces propositions et sur quels points porteront-elles ?
A-LPD - Ce qui nous est demandé, ce sont des petits réglages d’ordre réglementaire.Nous venons de procéder à un balayage complet, une remise à plat, du rapport du commissaire-enquêteur en examinant minutieusement toutes les modifications demandées. Nous allons aussi corriger quelques erreurs matérielles qui se sont glissées dans le projet et qui ont été bien vues par les Louveciennois. Ainsi, la zone de parking le long de la voie ferrée, et qui fait face aux résidences Montbuisson et Dauphine, sera bien classée en zone non constructible d’équipements publics UN, alors qu’elle figurait en zone UC. Autre exemple, certaines maisons individuelles, situées en limite des Clos, avaient été classées en zones UE d’habitat collectif dans le plan de zonage. Elles seront bien réintégrées à une zone réglementaire qui correspond à la réalité. L’œil attentif des Louveciennois est ici pour nous très utile et précieux !
Nous allons donc procéder à certains petits réglages et précisions demandés, ainsi qu’à ceux dont nous-mêmes nous sommes rendus compte. Cela ne signifie pas que toutes les demandes seront prises en compte, car parfois elles ne correspondent pas aux objectifs du Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) ou à ce que la loi nous autorise à faire. Par exemple, certains Louveciennois ont demandé que le PLU exige une superficie minimale pour qu’un terrain soit constructible ; or, la loi ne nous autorise à cela que lorsque des caractéristiques paysagères et patrimoniales incontestablement exceptionnelles le justifient, ce que nous avons fait pour la zone UP des grandes propriétés. Sur ce point, nous ne changerons donc pas notre projet. Ces ajustements ne remettront en aucun cas en cause les principes fondamentaux et orientations d’aménagement retenus dans le PADD.
Le projet de PLU ainsi modifié sera matériellement prêt prochainement.
A-LPD - Le futur PLU permet de tenir l’objectif de 9000 habitants à un horizon de 15-20 ans, à une ou deux centaines d’habitants près. Dans les commentaires critiques qui ont été publiés, sur chaque zone, les chiffres ont été gonflés, au maximum et souvent de manière erronée. En effet. dans les calculs, il ne faut pas seulement prendre en considération le coefficient d’occupation des sols (Cos) mais également toutes les règles qui s’imposent et qui doivent toutes être respectées, par exemple en termes d’emprise au sol, de hauteur des constructions, de recul par rapport aux voies, de retrait par rapport aux limites séparatives, de pourcentage minimum d’espaces libres et paysagers à respecter .… et également de toutes les servitudes, en terme de protection des sites et du patrimoine.
A cet égard, le Cos n’est donc pas nécessairement la bonne mesure pour étudier les projets et quantifier la constructibilité, c’est plus complexe que cela. Cette notion n’est d’ailleurs plus obligatoirement utilisée dans un plan d’urbanisme. Scure, le cabinet d’urbanisme qui nous assiste, a d’ailleurs suggéré qu’on l’abandonne pour retenir celle de gabarit, comme cela se fait dans beaucoup de communes d’ailleurs, pour ne plus raisonner qu’en terme de gabarit. On s’est posé la question. Nous n’avons pas voulu le faire car le Cos a aussi une vertu pédagogique.
On nous reproche de ne pas avoir inséré dans le PLU les futurs logements des terrains de la Maison Gaudet et ceux des tennis de la rue de Voisins. De fait, les deux projets ont été initiés dans le cadre du Plan d’occupation des sols (POS) actuel ; ils représentent de l’ordre de 100 logements nouveaux et sont possibles sans le PLU.
Sur la question des circulations, on observera que les mêmes qui veulent conserver l’aspect village sont ceux qui nous reprochent de ne rien faire en matière de circulation. Faudrait-il supprimer des clôtures anciennes, des espaces libres pour élargir les voiries en cœur de village et fluidifier les circulations automobiles ? A mon sens, ce serait désastreux pour le patrimoine, mais aussi pour la sécurité en augmentant la vitesse et la circulation de transit.
Le PLU n’a pas vocation à régler tous les problèmes de déplacements ; certes il peut prévoir, ce qui a été fait, des élargissements de voies (chemin de Prunay), des aménagements ponctuels (des trottoirs) ou des cheminements doux (par exemple à travers la propriété BNP si le propriétaire y consent ; le long des berges de la Seine, afin de relier les cheminements existants à Bougival et Port-Marly et offrir une promenade de qualité aux habitants). Un certains nombre d’emplacements réservés ont été prévus à cet effet dans le plan de zonage. D’ailleurs la question des déplacements cyclables est considérée comme étant bien abordée par le Conseil général dans son avis.
Ce qui me paraît par contre absolument prioritaire, c’est de reconsidérer la question des transports en commun et particulièrement des navettes à l’intérieur de Louveciennes, vers la gare, les maisons de retraite, le cœur du village….. C’est ce que nous allons déjà faire dans le cadre de l’urbanisation des Plains Champs, nos discussions avec Veolia avancent en ce sens. L’échelle de ce projet devrait nous permettre de pouvoir financer des circuits de navettes plus performants et au bénéfice de toute la commune.
Pour ce qui est des déplacements extérieurs (vers La Défense, vers Paris), si on pouvait avoir des fréquences du train toutes les 10 minutes, cela changerait considérablement la situation. C’est l’avenir. Mais cela n’entre pas strictement dans le champ de compétence d’un PLU.
Les pôles de centralité autour de la gare et dans le quartier Joffre concentrent des critiques. Des ajustements sont-ils possibles ?
A-LPD – Il s’agit d’espaces urbains à proximité des services et des transports en commun. Un des pôles de centralité a été assez logiquement placé autour de la gare, ce qui permet à ses habitants de se déplacer sans avoir recours à la voiture.
Pour le quartier Joffre, nous sommes partis de l’existant ; dans la rue du Maréchal Joffre le bâti est continu, les maisons mitoyennes. Nous permettons une légère densification du tissu existant en préservant le caractère de cœur de village (et également les vues sur l’église). Comme nous l’avons dit, il faut être prudent dans les analyses : il ne suffit pas d’appliquer aux surfaces de terrain le Cos mais il faut également tenir compte des éléments de gabarit et des règles de protection des sites et du patrimoine qui notamment dans le quartier Joffre sont très fortes du fait de la présence de l’église à proximité.
La proposition de mettre la zone de Villevert en « périmètre d’attente » vous semble-t-elle une procédure appropriée ?
A-LPD - Le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, Philippe Court, nous avait proposé en juin dernier de classer cette zone en « périmètre d’attente » (d’une durée limitée à cinq ans). Pourquoi pas ? Cette procédure mérite d’être étudiée à fond mais il faut bien en mesurer les risques. En effet, le propriétaire peut mettre la commune en demeure de lui racheter le terrain, c’est ce qu’on appelle le droit de délaissement. La commune doit alors se prononcer dans un délai d’un an. Le prix d’acquisition peut alors se faire soit à l’amiable, soit en cas de désaccord, être fixé obligatoirement par un juge de l’expropriation. Dans ce dernier cas, le travail du juge serait difficile car on sait que le prix est lié à la constructibilité des terrains. Le propriétaire ne prendra de plus pas le risque très probable d’une sous évaluation financière de son terrain.(*)
On ajoutera que la commune peut aussi renoncer au « périmètre d’attente » ; dans ce cas, on se retrouverait dans la situation du POS actuel (Cos de 0,50 de bureaux). On étudie cette proposition du commissaire enquêteur actuellement sous tous ses angles.
LD Investissement, propriétaire des terrains de Villevert, dans une lettre adressée au commissaire-enquêteur, a demandé des modifications des droits à construire sur la zone. Plus de logements, plus de commerces, moins de bureaux. Allez-vous accédez à ces demandes ?
A-LPD - Non, nous n’irons pas au-delà de 0,50 de coefficient d’occupation des sols. Une répartition ajustée des destinations différentes (commerces, logements, bureaux, hôtellerie) à l’intérieur de ce coefficient global pourra être envisagée mais il s’agira de réglages. C’est bien la ville qui fixe la constructibilité.
Avant de voter le PLU, ne devrait-on pas disposer d’un projet crédible émanant de LD Investissement ? Ne devrait-on pas plutôt s’inspirer de la procédure suivie aux Plains Champs, plus transparente ?
A-LPD - Nous avons parlé aux propriétaires de Villevert du régime juridique de « la déclaration de projet » qu’ils ne connaissaient pas et qui est mis en œuvre actuellement par la commune aux Plains Champs. Il y a évidemment une différence avec les Plains Champs où le terrain appartient à la commune, ce qui n’est pas le cas de Villevert. Cependant l’importance du projet fait que nous sommes obligatoirement un partenaire, celui qui fixe les droits à construire et qui s’assure de la bonne intégration d’un projet avec le reste du territoire. Il faut bâtir un projet d’ensemble, cohérent, de manière à ce qu’il convienne à tous. Il faut y associer les futurs utilisateurs des commerces, des bureaux…. Les droits à construire découleront alors du projet finalisé, tout en restant dans un cadre cohérent avec le projet de PLU. En ce sens, nous répondrions à la demande de l’Etat qui demande qu’un outil d’urbanisme soit mis en place et que les futurs utilisateurs soient identifiés. Nous travaillons à convaincre le propriétaire du bien fondé d’une telle démarche innovante, mais d’avenir.
A quelle échéance comptez-vous soumettre le projet de PLU au conseil municipal pour son approbation définitive ?
A-LPD – Cela va dépendre de la solution retenue. Trois solutions s’offrent à nous :
1. Abandonner le projet de PLU. C’est évidemment compliqué, nous avons produit avec les Louveciennois un très grand travail depuis bientôt quatre ans. Ce serait dommage, mais nous ne sommes pas arc-boutés sur notre projet. Le PLU, par rapport au POS actuel, présente cependant de nombreuses avancées notamment en terme de protections (lisières, cœurs d’ilots, patrimoine communal…). Le PLU ce n’est pas seulement Villevert et les Plains Champs.
2. Reprendre l’avis du commissaire-enquêteur, en tenant compte des modifications demandées et avec l’instauration d’un « périmètre d’attente » sur Villevert ; ceci signifie que dans la zone de Villevert, on retrouve « sous » le périmètre d’attente le POS actuel (avec 100 % de bureaux) et on s’expose au risque du droit de délaissement. Il faut purger cette question majeure.
3. Adopter le PLU tel que le projet a été voté en juillet dernier, c'est-à-dire sans le périmètre d’attente sur Villevert s’il est jugé trop risqué, mais intégrant de toutes façons tous les autre réglages sur les autres secteurs de la commune.
Dans tous les cas de figure, la commune pourrait proposer de mener parallèlement une procédure de déclaration de projet pour le secteur de Villevert pour les raisons évoquées précédemment.
Compte tenu des incertitudes sur Villevert, une variante à ces trois solutions existe qui consiste à reprendre le PLU sans certaines des zones à enjeux de manière à éviter un nombre excessif de nouveaux logements. Dans ce cas de figure, il faudrait reprendre une partie de la procédure (et notamment l’enquête publique), ce qui prendrait a priori 6 à 8 mois de plus.
Le journal Le Parisien, s’est fait l’écho de l’intérêt manifesté par les Qataris, propriétaire du PSG, pour Villevert afin d’y construire leur nouveau camp d’entraînement. S’agit-il pour vous simplement d’une rumeur largement infondée ou de quelque chose de plus concret ?
A-LPD - Non, à ma connaissance, nous n’avons pas été contactés. Il est vrai qu’un tel projet réglerait beaucoup de nos problèmes, mais serait contraire à notre souhait d’offrir de nombreux emplois sur Louveciennes, et d’éviter que notre ville soit simplement et essentiellement une ville résidentielle.
(Propos recueillis par François Kremper)
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(*) D’après les comptes annuels 2010 de la société LD Investissement, les terrains sont évalués entre 50 M€ (valeur comptable après dépréciation) et plus de 80 M€ en considérant les sommes investies. – Note de la rédaction.
Je suis très étonné que l'adjointe à l'urbanisme s'appuie autant sur le rapport du commissaire enquêteur. Ce document est très mal écrit et n'est absolument pas pertinent. Il n'aborde jamais les points importants soulevés par les Louveciennois.
Rédigé par : Jean Paul | 29 février 2012 à 12:58
ils auraient pu choisir quelqu'un d'autre pour l'urbanisme. Cette femme antipathique, autoritaire ne comprend apparemment rien à l'urbanisme et à ce que doit être un PLU. Normal elle est architecte, elle ne voit l'aménagement de la ville que par le petit trou de la lorgnette...Mais l'incompétence étant la marque de fabrique de cette équipe municipale, elle y trouve parfaitement sa place !
Rédigé par : Ayovi | 29 février 2012 à 14:51
A l'attention d'Ayovi
Votre commentaire contient des affirmations gratuites, affligeantes.
Vous ne développez aucun argument.
Ne pourriez-vous pas élever le débat ?
Rédigé par : La rédaction | 29 février 2012 à 15:04
Ce qui est surprenant, c'est de s'appuyer autant sur le document du Commissaire Enquêteur qui est vraiment très décevant sur la forme et sur le fond. Je pense que tout le monde attendait beaucoup du résultat de cette enquête et au final, nous héritons d'un document médiocrement écrit. Le commissaire enquêteur a fait des choix vraiment discutables et très mal argumentés. D'une certaine manière, les notes de la Tribune de Louveciennes contribuent plus à clarifier les enjeux et les débats que le document du Commissaire Enquêteur.
Rédigé par : Antoine | 29 février 2012 à 15:13
Je rejoins l'avis d'Antoine sur la médiocrité, la partialité du rapport du commissaire enquêteur qui ignore totalement les aspects globaux du PLU (Population, service public, etc...) et se concentre sur une minorité de détails. Il est alors de facile pour Madame Pozzo-Deschanel de s'en réjouir.
Je suis toujours étonné de "l'aveuglement" ou du "suivisme" de l'ensemble des conseillers municipaux de la majorité a accepté des projets pharanoïques d'un autre âge qui vont dégradés Louveciennes définitivement. Le tout sans aucune vision sur le long termes, sans considération pour les personnes, l'environnement, les citoyens, dans un déni récurrent de la démocratie.
Pour donner exemple concret, qui illustre les propos virulents de Ayovi, Madame Pozzo-Deschanel n'a soutenu, devant le commissaire enquêteur, que la multiplication du COS pour deux (de 0,25 à 0,5) rue du maréchal Joffres ne changerait rien à la densité d'habitations dans ce quartier. Que répondre devant une telle mauvaise foi ?
Rédigé par : Raphaël. | 29 février 2012 à 17:53
Oubliez le camp d’entraînement du PSG à Louveciennes. !!!
Oubliez même le nouveau PSG !!!
Avec la fiscalité de Hollande pour les riches, tous les footballeurs de talent vont quitter la France…
On pensait qu’Hollande aimait le football. On a même vu des photos de Hollande en footeux sur un terrain en match amical. C’était assez grotesque mais l’intention y était. Il se voulait sportif Monsieur petites blagues.
Au fait que devient Noah le chouchou des meetings PS et diton des Français. Comme tous les tennismen il doit avoir son argent en Suisse. Il ne l’ apas rapatrié puisque sous Sarkozy on était en dictature c’est ce qu’il adit. Il s’est cassé à New York et revient le temps d’une promo ou d’un meeting Hollande. C’est beau comme une conscience de gauche.
Rédigé par : XXL | 01 mars 2012 à 08:32
Madame Pozzo a beau avoir expliqué et en détail qu'il ne fallait pas appliquer bêtement le COS pour avoir une idee de la densification du quartier Joffre, cela n'empêche pas certains de vouloir nous faire peur
Il n'y a pas pire sourd qui ne veut entendre
Rédigé par : Pierre | 01 mars 2012 à 11:43
Inadmissibles, les attaques personnelles d'Ayovi à l'encontre d'un conseiller municipal!
Honteux, que quelques lignes plus loin, Raphaël vienne "illustrer" ces propos injurieux!
La Tribune mérite mieux: de tels propos n'ont pas leur place dans ces colonnes, dont chacun s'accorde à reconnaitre le sérieux et l'objectivité des articles.
Le rapport du Commissaire Enquêteur n'échappe pas non plus à leur vindicte ("médiocre...partial"..); il a pourtant le mérite d'avoir répertorié puis restitué scrupuleusement les avis des Louveciennois.
Mais ils le voulaient tellement que le PLU soit "recalé"! Seulement voilà, les Louveciennois en ont jugé autrement: ils se sont montrés favorables au projet!
Ayovi, Raphaël, aveuglés par votre déception, n'est-ce pas finalement vers les Louveciennois eux-mêmes que vont dévier vos injures?
Rédigé par : Jules | 01 mars 2012 à 14:48
Mais Pierre, Jules, que va dire le juge administratif le jour où un riverain fera un recours parce que son permis de construire a été refusé par Mme Pozzo-Deschanel ? Qu'""'il ne fallait pas appliquer bêtement le COS"" ou que ce qui est écrit dans le PLU fait foi ?
En ces périodes électorales, je vous rappel que "les promesses n'engagent que ceux qui les écoutes."
"les Louveciennois en ont jugé autrement", Relisez le rapport, il a beau être partiel , on y apprend quand même que la majorité des observations ne sont pas favorables, qu'une pétition à recueillis 792 signatures, etc...
Pour connaitre l'avis réel des Louveciennois, il faudrait soumettre le PLU à un référendum communal, ce qui serait un bel exemple de démocratie.
Rédigé par : Raphaël. | 01 mars 2012 à 16:36
Peut-on vraiment résumer la demande du rapport du commissaire-enquêteur à la seule prise en compte de "petits réglages d’ordre réglementaire", alors que le PLU semble contesté sur un de ses volet majeurs - Villevert - par des acteurs a priori pertinents que sont la préfecture, le conseil général, la chambre de commerce etc ..
La mairie doit-elle vraiment s'obstiner à avoir raison contre les acteurs précités, et de refuser en particulier de dédier une part substantielle du SHON disponible à la construction de logements, qui font cruellement défaut dans la région , en favorisant par contre de nouvelles surfaces commerciales (à 2 pas de Parly 2 .....!!!) et des bureaux (semble-t-il excedentaires dans la région) ?
La mairie ne devrait pas pour cela chercher à passer en force en agitant le spectre d'un risque associé au périmètre d'attente
Rédigé par : François | 01 mars 2012 à 20:18
Il y a 2 contradictions fondamentales que Mme Pozzo-Deschanel ne voit pas ou ne veut pas voir.
La 1ère : comment justifier dans le cadre du concept d'une ville "courte distance" et du respect de l'écologie la construction d'habitations situées aussi loin du centre (Plains Champs) donc flux de voitures et qui vont détruire de superbes espaces boisés (Coeur Volant)
La 2ème : une population qui augmente a besoin de plus d'équipements publics. Où sont-ils prévus dans le nouveau PLU?
Rédigé par : Antoine | 02 mars 2012 à 16:38
Je suis un peu étonné par la réponse à la dernière question concernant un éventuel camp d'entraînement du PSG... Compte tenu de la nature des investisseurs, de l'ambition du club, les perspectives d'emplois sont plutôt bonnes (a priori) et les retombées (pour les commerces notamment) probablement fortes. A moins qu'une étude ait démontré le contraire... Avez-vous des infos sur le sujet ou n'est-ce qu'une intuition de Mme Pozzo ?
Rédigé par : Tichaut | 02 mars 2012 à 17:09
@ Tichaut
Le camp d’entrainement du PSG à Louveciennes ?
Pour le moment il ne s’agit que d’une rumeur rapportée par le journal Le Parisien qui indique que les dirigeants du club prospectent dans les Yvelines.
Ce qui est sûr. Les dirigeants du club (détenu par les Quataris) estiment que le PSG est à l’étroit au Camp des Loges (3 hectares) et jugent les installations médiocres, en tous cas indignes d’un grand club.
Leonardo (directeur sportif) et Carlo Ancelotti (entraîneur) ont en tête un modèle du camp d’entraînement qu’ils connaissent bien, celui de Milanello, propriété du Milan AC. Ce centre d'une surface totale de 160 000 m², intègre une forêt, un petit lac, 6 terrains, 2 terrains synthétiques dont un couvert, un parcours cycliste de 1 200 m à travers les bois,… Milanello comprend un bâtiment de deux étages, intégrant les bureaux du club, divers salles de divertissement pour les joueurs, une cuisine et deux salles à manger, un centre de presse, 2 salles de conférences, les chambres de l'équipe première, une blanchisserie-pressing ainsi que le centre médical. Au sous-sol se trouvent les magasins, les lavanderies et le garage réservé au car de l'équipe. Un autre immeuble concentre l'ensemble des services pour les équipes de jeunes ainsi que leurs logements. Un gymnase ultra-moderne se situe également à Milanello.
Le maire de Saint-Germain-en-Laye, Emmanuel lamy, qui ne veut pas que le club quitte sa ville a proposé que celui installe le camp d’entraînement dans la plaine d’Achères, sur le territoire de la commune.
Le maire s’est expliqué dans un entretien accordé au site internet « Canal Supporters », entretien dont nous publions quelques extraits significatifs :
Canal Supporters - On évoque le changement de lieu du centre d’entrainement, aujourd’hui dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, on parle de Louveciennes, d’Achères. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
Emmanuel Lamy - Il faut être prudent et lucide. Le centre d’entrainement du PSG tel qu’il existe aujourd’hui au sein du Camp des Loges est un centre qui ne peut pas évoluer car il n’y a pas de disponibilités foncières pour l’agrandir. Dans la mesure où les nouveaux actionnaires souhaiteraient disposer d’un centre plus important, ce qui est logique, mais qu’ils n’ont pas exprimé de façon officielle à travers un cahier des charges et un calendrier. On peut imaginer que c’est en tout cas leur souhait, c’est ce qui résulte des conversations auxquelles j’ai participé. La ville de Saint-Germain-en-Laye fera une nouvelle proposition, qui se situera au nord de la forêt, dans ce que les médias appellent « la plaine d’Achères », mais qui est en fait la plaine d’Achères et de Saint-Germain-en-Laye. Nous disposons là de plusieurs centaines d’hectares qui appartiennent à la ville de Paris, ce qui est un très beau symbole, mais qui sont sur le territoire de la commune Saint-Germain-en-Laye. L’idée est effectivement de préparer une offre pour la présenter aux Qataris le moment venu, qui sera faite conjointement avec la ville de Paris puisque nous serions sur des terrains parisiens mais sur le territoire de la commune de Saint-Germain-en-Laye. Ce sont des terrains magnifiquement situés, au nord de la forêt, près d’un étang, et qui à mon avis offriraient toutes les qualités pour accueillir le futur centre.
Canal Supporters - Ce terrain serait pollué, combien de temps la dépollution prendrait-elle, et qui en serait responsable ?
Emmanuel Lamy - Nous n’en sommes pas encore là. Il faut mesurer l’éventuelle pollution. Je ne dis pas qu’il est très pollué, il est éventuellement pollué. De toute façon il n’y a aucun terrain à proximité de Paris d’une cinquantaine d’hectares qui soit libre d’un claquement de doigts. Donc il y aurait éventuellement une dépollution à faire, mais nul ne sait actuellement son importance, donc on va faire des sondages. Le coût de la dépollution resterait de toute façon marginal par rapport au coût de construction du centre d’entrainement. Cela ne me paraît pas être un problème. »
Est également sur les rangs Poissy avec la Ferme du Poult.
Quelles sont les chances de Louveciennes avec les terrains de Villevert (qui appartiennent à la société LD Investissement) ? Difficile de les apprécier. Parmi les atouts du terrain du 22 hectares, il est disponible (moyennant finances et modification du projet de PLU), est à proximité du Parc des Princes, et de la Forêt de Marly, certains ajouteront, avec ironie, la présence du fameux Château Louis XIV, idéal pour les réceptions…….
Rédigé par : La rédaction/FK | 05 mars 2012 à 16:14
A moins que le propos de Raphaël dans lequel il accuse la majorité du conseil municipale, d’agir dans « un déni récurrent de la démocratie » soit une profonde critique de la démocratie représentative, ce dont je doute, et qui de toute façon est hors sujet.
J’ai du mal à saisir comment il peut porter une telle accusation alors que la majorité du conseil municipale a été élu démocratiquement !
Le principe même de la démocratie représentative constite pour les citoyens à déléguer l’exercice de la souveraineté à leurs élus. Donc inutile de soumettre le PLU à un référendum communal pour faire respecter la démocratie.
Par ailleurs, et cela est aussi valable pour ayovi, je trouve que vos propos manquent cruellement de décence, et comme cela à été déjà souligné ils n'ont vraiment rien a faire ici en l'état.
Rédigé par : Charles | 07 mars 2012 à 13:10
Charles, Je vous rappellerai que la majorité aux élections municipale n'était que relative et n'exprime pas l'avis de la majorité des citoyens de Louveciennes, mais l'avis de la plus grosse minorité.
Quand je parle de "déni récurrent de démocratie", ça concerne les divers réunions publiques et autre "atelier de travail". Rien n'a été mis en œuvre pour que l'avis des Louveciennois soit pris en compte.
Un exemple, sur le PLU, le presbytére se trouve toujours dans le "linéaire commerciale" de la place de l'église malgré de nombreuses demandes. Je ne pense pas que la question fasse débat parmi les Louveciennois. Il faut corriger le PLU sortir le presbytère du linéaire. Cela n'apparait pas non plus dans le rapport du commissaire enquêteur.
On peut multiplié les exemples : Les Plains-champs, un projet imposé par le Maire, sans prise en compte de l'avis des citoyens. Vous allez me dire, "mais il y a un travail de concertation avec les ateliers thématiques"... Au final : la surface habitable à diminué ? non. le "gabarit" ou cos a été adapté ? non. Le processus de conception remis en cause ? encore moins. Et ce n'est pas fautes à une "légère" oppositions de la part de certains citoyens. De toutes manières ces ateliers n'engagent aucunement les réalisations futures qui seront décidés par le regroupement de promoteurs.
Alors si, pour vous, la démocratie, la participation des citoyens, qui légalement devraient être au cœur de ces processus concertations, se limite à choisir la couleur de la moquette, je crains que nous n'ayons pas les même valeurs.
"déléguer l’exercice de la souveraineté à leurs élus", certes mais comme me disais un de mes instructeurs à l'armée "La confiance n'exclut pas le contrôle.". On n'est pas citoyen que le jour des élections au grand désespoir de certains.
Rédigé par : Raphaël. | 07 mars 2012 à 15:03
Vous êtes en contradiction en affirmant que « rien n’a été mis en œuvre pour que l’avis des Louveciennois soit en pris en compte » alors que vous reconnaissez l’existence des réunions publiques et d’ateliers de travail. Il me semble que réunions publiques et atelier de travail sont bien deux façons de d'écouter l’avis des Louveciennois. D’autant plus que le PLU est un travail mené de longue haleine, la mairie est dessus depuis 2008, et à ma connaissance sa philosophie à beaucoup évolué, justement sous l’influence de l’avis des Louveciennois.
Pour ce qui est des Plains champs il n’y a pas l’ombre d’un doute sur le fait que le projet a connut des évolutions tangibles aussi, évolution qui justement touchent à la surface habitable & co.
Quant à la question de la démocratie, il ne s’agit pas d’une question de valeur mais de définition du régime en place, or il se trouve que le système en question est un système représentatif que l’on le veuille ou non, régime que Pierre Avril et Jean Gicquel (deux éminents constitutionnalistes) définissent comme le « mode d’exercice de la souveraineté (…) consistant pour les citoyens à le déléguer à leurs élus ».
Évidement cela n'est pas une invitation à se préoccuper des questions publiques qu'en période électorale et justement pour satisfaire cela la mairie à offert la possibilité au citoyens de s'impliquer dans les projets évoqués.
Donc parler de déni de la démocratie et appeler à un référendum communal est excessif, compte tenue du régime et l'attitude de la mairie plus que conciliante.
Rédigé par : Charles | 07 mars 2012 à 23:57
Ce que je retiens de l’interview de madame Pozzo-Deschanel, très intéressante, c’est qu’il faut ATTENDRE avant de voter le PLU Attendre que LE PROJET VILLEVERT SOIT DEFINTIVEMENT BOUCLE, ACTUELLEMENT ON EST DANS LE BROUILLARD LE PLUS COMPLET
Rédigé par : Philippe | 08 mars 2012 à 09:26