Le 4 février dernier, Louveciennes accueillait, en salle Saint-Saëns, « Paris Frou Frou, La dernière séance », la pièce écrite et mise en scène par Jérôme Savary, avec Michel Dussarat, Frédéric Longbois et Philippe Rosengoltz (au piano).
Frédérique Mouchenotte-Ghysel nous livre ici sa chronique.
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Grandeur et misère du cabaret « Paris Frou-Frou » : René(e), le travesti/meneuse de revue, sur le point d'être licencié, dévoile ses derniers artifices avec humour, chant, magie, pétards et cotillons.
Louveciennes une nouvelle fois accueillait une création du roi du Music Hall, Jérôme Savary.
Après avoir été directeur de Chaillot de 1988 à 2000 puis de l’Opéra Comique de 2000 à 2006 et créé moult pièces, opérettes, comédies musicales, Jérôme Savary écrit ici ce qui peut être considéré comme un hommage au cabaret, lui qui a tant sévi dans le monde du Cabaret parisien.
Cette pièce a été créée en 2010 au théâtre Dejazet mais n’a pas eu alors le succès mérité car la période économique – déjà – ne se prêtait pas à ce genre de revue émouvante et mélancolique.
Il faut reconnaître que les nostalgiques du Grand Magic Circus créé par Jérôme Savary dans les années 70 se seront davantage retrouvés dans cette revue même si la salle Camille Saint-Saens n’est pas adaptée à un spectacle qui serait mieux installé dans le cadre intimiste d’un cabaret.
Je tire un coup de chapeau (claque) à Michel Dussarat qui appartient à la troupe du Magic Circus depuis de nombreuses années et qui incarne à merveille le ou la meneuse de revue vieillissant(e), époustouflant(e) avec ses jambes de vamp, ses lèvres peintes et ses robes superbes – qu’il crée lui-même et dont il change à vue ou dans les coulisses avec la maestria d’un Arturo Bracchetti ; il nous éblouit dans ses numéros, de Cabaret, en passant par Zizi Jeanmaire ou même le rôle d’un zèbre !
Frédéric Longbois, le directeur du cabaret, Monsieur Roger, lui donne la réplique à merveille et ils sont accompagnés par le pianiste Philippe Rosengoltz.
Pendant une heure, ils nous transportent dans leur revue déjantée, exubérante, ponctuée par les prouesses de René(e), notre meneuse de revue toujours étonnante et touchante : un seul regret, 1heure 05, c’est presque un peu court, jeunes gens !
FMG
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