Un nouveau quartier va donc naître aux Plains Champs. Sont prévus 230 logements dont 92 logements sociaux, des commerces de proximité, un centre multi-accueil de la petite enfance (40 berceaux), un parc public. 500 habitants vont emménager dans ces lieux au cours de l’année 2015.
Le plan-masse du projet (Source : Déclaration de projet)
Le conseil municipal lors de sa séance du 28 juin 2012 a approuvé à une très large majorité (23 sur 29) :
- le dossier de déclaration de projet portant sur l’intérêt général et sur la mise en compatibilité des règles du Plan d’occupation des sols (POS) ;
- l’autorisation donnée au Maire de signer la convention pour la mise en œuvre et le financement des équipements nécessaires à la réalisation de l’éco- quartier des Plains-Champs-Route de Saint-Germain :
- l’autorisation donnée au Maire de signer les actes de vente de l’ex-terrain de football.
Les deux conseillers de Louveciennes Ensemble/PS se sont abstenus, les conseillers d’Osons et Christine Roumilhac ont voté contre.
Nous nous proposons de répondre à une série de questions à propos de cette opération d’urbanisme dont nous avons ici même décrit la genèse et les différentes phases d’élaboration et de concertation (1).
Quoiqu’on puisse penser de tel ou tel aspect du projet, il faut reconnaître que la municipalité a joué le jeu de la « transparence » (2). La concertation a permis de faire évoluer le projet initial. Certains regretteront que leurs observations n’aient pas été prises en compte. Si de nombreux textes ont organisé et développé les procédures de participation du public (à travers l’enquête publique, les possibilités de recours), il convient d’admettre que dans une démocratie représentative, ici à l’échelle locale, la décision finale revient au maire et à sa majorité municipale. Le jugement sur ce projet que les uns et les autres seront amenés à porter sera nécessairement de nature politique.
Quelles sont les motivations de l’opération ?
L’urbanisation des Plains Champs a été principalement motivée par l’obligation pour Louveciennes de se conformer à la loi SRU qui prévoit d’avoir, dans les communes de plus de 3 500 habitants, 20 % de logements sociaux. Cette exigence légale souvent mise en avant par le maire, André Vanhollebeke, explique la nécessaire densification de Louveciennes et le passage à 9 000 habitants (contre 7 400 habitants actuellement).
L’opération des Plains Champs porte sur 230 logements dont 40 % de logements sociaux ; elle permettra d’améliorer le ratio actuel de logements sociaux : 12,4 % au 1er janvier 2011, 14,44 % après réalisation de l’éco-quartier (3).
Le projet d’aménagement couvre un périmètre de 46 172 m2 (selon le cadastre), réparti sur deux assiettes foncières situées de part et d’autre de la RN 186 :
- « la partie basse » comprend l’ancien stade des Plains Champs aujourd’hui désaffecté, un terrain vierge et l’ancienne maison du gardien, le tout d’une contenance de 29 218 m2. Ces terrains appartiennent à la commune ;
- « la partie haute » est composée de friches végétales d’une contenance de 16 954 m2 ; ces terrains appartiennent à cinq propriétaires privées.
L’opération sur la « partie basse » a été rendue possible par le déclassement du stade de football des Plains Champs avec un recentrage de l’activité football sur le terrain synthétique du Cœur Volant.
Sur « la partie haute », les cinq propriétaires se sont associés au projet d’ensemble et ont saisi l’opportunité de vendre leurs terrains, des « friches végétales », à un prix intéressant.
Les deux pôles d’intervention (Source : Déclaration de projet)
Quels types de logements y seront construits ?
Le projet des Plains Champs doit favoriser la mixité sociale : des logements en accession libre, des logements aidés.
Sur un total de 230 logements, il est prévu :
- 138 logements en accession (90 sur la partie basse + 48 sur la partie haute) et,
- 92 logements en locatif social (60 + 32).
Le projet comporte 87 % de logements collectifs et 13 % de maisons individuelles.
La municipalité a souhaité privilégier les petits logements en partant du constat qu’actuellement le parc communal est dominé par les logements de plus de 3 pièces (qui représentent près de 65 % du total). Cet effort en faveur des logements de petite taille doit permettre l’installation de jeunes ménages primo-accédants ou bénéficiaires de logements aidés. La taille envisagée des logements est la suivante : une pièce (6,5 %), 2 pièces (26 %), 3 pièces (39 %), 4 pièces (19 %), 5 pièces (9,5 %)
Il est prévu de livrer les programmes immobiliers pour le 2ème semestre 2015 (avec une ouverture du chantier au 2ème trimestre 2013).
Quels sont les enjeux pour la municipalité ?
Indépendamment du respect de l’obligation résultant de la loi SRU, la municipalité entend créer « un quartier multi-fonctionnel permettant de répondre aux besoins des futurs habitants avec une offre de logements diversifiés, des commerces de proximité, des équipements publics, des espaces de loisirs ». La partie haute a été intégrée au périmètre du projet afin d’assurer une densité construite suffisante de nature à justifier « la mise en place de transports en commun, de créer une continuité bâtie, de proposer un paysage plus urbain ».
Le projet dans la continuité urbaine (Source : Déclaration de projet)
Que signifie le concept d’éco-quartier ?
L’objectif affiché par la ville est de « réaliser un éco-quartier exemplaire » ce qui s’énonce de la manière suivante : « circonscrire la circulation automobile au périmètre de la place commerciale, favoriser la sobriété
énergétique, promouvoir le recours aux énergies renouvelables, préserver la biodiversité, développer l’intermodalité des transports, développer la collecte sélective des déchets, le confort acoustique et visuel des logements…… ».
Comment pense-t-on préserver l’environnement ?
On dit souhaiter valoriser le paysage en respectant les vues remarquables vers la vallée de la Seine et le quartier de La Défense ; c’est sur ce point qu’il y a eu indiscutablement une amélioration par rapport au premier plan-masse soumis à la discussion qui était médiocre.
Il est également prévu un parc de près d’un hectare sur la partie basse, planté d’essences locales et variées, pour « reproduire l’esprit des parcs historiques de Louveciennes. » Ce parc sera ouvert à l’ensemble de la population.
Vue sur le parc en contrebas des immeubles et des maisons
On promet également de conserver l’alignement historique des platanes le long de la RN 186, vœu qui risque d’être pieux car tout observateur peut voir que lorsque des arbres sont abattus le long de la RN 186, ils ne sont pas remplacés.
Quel type d’architecture ?
Dans « le cahier des charges architectural et environnemental », quelques prescriptions ont été édictées avec comme principe « une architecture contemporaine et attentive à son inscription dans le contexte général du quartier et de son environnement (…) Les recommandations suivantes devront être mises en oeuvre :
- le revêtement de façade seront réalisés en matériaux de bonne qualité (brique, pierre, bois…°,
- les menuiseries seront en bois ou en aliminium, à l’exclusion du PVC,
- des teintes rappelant celles de matériaux naturels seront privilégiées
- les teintes vives et primaires seront proscrites ».
Dans les résidences, de nombreux logements devront bénéficier d’un espace extérieur privatif (balcon, terrasse, jardinet privatif) ou d’un jardin collectif accessible aux résidents.
Les grandes lignes architecturales (Source : Déclaration de projet)
Quels sont les commerces prévus ?
Sur la partie basse, il est prévu d’installer des commerces de proximité en rez-de-chaussée des immeubles. (Sur la partie haute, il est envisagé des « locaux professionnels »). C’est un opérateur spécialisé, la Sodes, qui gère cet aspect du programme.
A l’heure actuelle sont envisagés :
- un magasin d’alimentation générale de 600 m2, devant jouer le rôle de « locomotive commerciale » ;
- un magasin de surgelés ;
- une boulangerie de 150 m2 ;
- un restaurant avec terrasse.
Sont également envisagés pour compléter cette offre un coiffeur, un point-presse, un DAB…
Le promoteur espère que le trafic sur la RN 186 (31 660 véhicules/jour), le stationnement gratuit en surface (34 places) et en sous-sol (90 places) permettront de drainer une clientèle supplémentaire.
Très prudemment, les auteurs du projet notent la proximité de pôles commerciaux à Port Marly (notamment un Super U), à Marly-le-Roi (Les Grandes Terres), à Parly II qui sont fréquentés par les Louveciennois.
Certains élus se raccrochent à l’idée que les habitants de l’éco-quartier seront des clients des commerces et du marché installés au centre du village, place de l’église. Mais il ne faut pas se faire trop d’illusions, l’apport de clientèle ne pourra être que marginal.
Quels sont les équipements publics prévus pour faire face à l’arrivée d’une population jeune avec enfants ?
Un centre multi-accueil de la petite enfance d’une capacité de 40 berceaux est prévu. La commune dispose actuellement de 4 crèches d’une capacité d’environ 100 places. Ce centre devait être initialement édifié sur les terrains de tennis de la rue de Voisins mais le projet a avorté, comme on le sait. La nouvelle implantation offre l’avantage de rapprocher la crèche des futurs utilisateurs du quartier.
Sa superficie sera de 500 m2 auquel s’ajoutera un jardin d’une superficie d’environ 260 m2. Un « dépose minute » et des stationnements publics sont situés à proximité immédiate de la structure.
Son ouverture est prévue pour la rentrée de septembre 2016.
Le coût d’investissement de la crèche est de 2 000 000 d'euros soit 50 000 euros par berceau ; elle est financée par l’opération à hauteur de 58 %, le solde par la ville.
S’agissant des équipements scolaires (maternelles et primaires), les structures existantes (Leclerc, Doumer,…) sont en mesure d’absorber les besoins futurs de l’éco-quartier, estimés à 69 élèves supplémentaires (23 en maternelle, soit une classe supplémentaire, 46 en élémentaire soit 1,7 classe supplémentaire.)
Des aires de jeux pour enfants et adolescents sont prévus dans le parc urbain.
Aire de jeu dans le parc urbain (Source : Déclaration de projet)
Que pensent les oppositions municipales de ce projet ?
Les positions des deux groupes d’opposition (Osons le dynamisme pour Louveciennes, Louveciennes-Ensemble/PS) étaient connues. Elles ont été reprises et résumées au cours de la séance du conseil municipal du 28 juin 2012.
Jean-Marie Piduch, au nom de Louveciennes-Ensemble/PS se déclare favorable sur le fond à ce projet dans la mesure où il permet à la commune de se rapprocher des exigences de la loi SRU en matière de logement social. « Nous avions toutefois regretté, et nous le regrettons toujours, que cette opération d'urbanisme majeur pour notre commune ait été décidée en marge de l'élaboration du PLU (…) sans véritablement prendre en compte l'impact du projet, notamment en matière de transport et de service public. Ainsi la déclaration de projet traite de façon très superficielle le problème des transports en commun ; le transport des élèves vers les écoles du centre village est quant à lui totalement ignoré.(…) » On peut également ajouter que Louveciennes-Ensemble/PS avait milité pour le transfert d’une école primaire installé au centre du village vers les Plains Champs.
« Au-delà de ces points négatifs, nous reconnaissons au projet sa qualité d'intérêt général, sur le plan social avec la création de logements locatifs aidés, sur le plan développement durable avec le souci de réaliser un éco-quartier exemplaire et sur le plan architectural qui donnera à ce nouveau quartier une identité remarquable dans notre commune. » Compte tenu de ces remarques, le groupe Louveciennes-Ensemble/PS s’est abstenu lors du vote.
Pierre-François Viard au nom du groupe Osons explique son vote négatif pour deux raisons ; ce projet ne s’inscrit pas dans le cadre du Plan local d’urbanisme (PLU) qui a été initié il y a quatre ans et dont le projet a été voté il y a un an. « Tout projet d'urbanisme de notre ville doit s'inscrire dans le cadre du PLU (…) Comment maîtriser notre urbanisme en construisant à gauche, à droite sans vision globale ? On va rapidement voir que la méthode atteint ses limites ne serait-ce qu'en termes de flux automobiles alors que la circulation est déjà difficile, le stationnement également, le parking de la gare est déjà très chargé, ne serait-ce qu'en termes d'équipements publics quand on se penche sur la future scolarisation des enfants des Plains Champs et la mise en œuvre pratique des navettes avec les importants coûts induits qui n'ont fait l'objet d'aucune étude. » La deuxième raison tient au sort incertain de Villevert : le risque d’y voir construit un nombre de logements bien supérieur à ce qui est prévu par la municipalité n’est pas à écarter. Pierre-François Viard estime également qu’ « on ne peut dire qu’on valorise le patrimoine lorsqu’on cède du patrimoine ». Christine Roumilhac surenchérit en s’interrogeant sur la légitimité de la cession du terrain de football (qu’elle a tendance à estimer inaliénable). Pour elle le « projet est incohérent » (suppression d’un équipement sportif alors qu’on veut attirer des jeunes familles), « dangereux » (car la question de Villevert n’est pas résolue), « manquant de transparence ».
Que répond l’équipe municipale à ces critiques ?
Anne-Laure Pozzo-Deschanel, maire-adjoint chargé de l’Urbanisme, soutient que le projet d’aménagement des Plains Champs n’est pas en marge du PLU ; il est réalisé en cohérence avec le PADD qui définit les orientations générales pour la ville et qui, en l’espèce, a identifié 5 secteurs à enjeux dont le site des Plains Champs. Ce secteur est doublement pris en compte dans le PLU puisqu’il est réglementé à la fois par la zone dite IAUD et qu’il fait l’objet d’un document intitulé « orientation d’aménagement ». Le projet s’inscrit dans les logiques du PLU : réalisation d’un parc de logements diversifié comportant 40 % de logements locatifs aidés, création d’espaces verts d’une superficie significative (le Cos est de 0,45 inférieur à celui de la résidence Dauphine, le parc public fait près d’un hectare,… ). Le projet a sa cohérence interne et est « extrêmement raisonnable. »
Yves de Tonquedec, déclare qu’il s’agit d’un « bon projet pour la ville, bien pensé, après une belle concertation, des petits logements permettant d’accueillir des jeunes et des couples, l’intégration des logements sociaux est réussie, » en résumé, pour lui, « il s’agit d’une belle valorisation du patrimoine de la ville ».
Stéphane Pihier, maire adjoint chargé de l’environnement ne comprend pas qu’on veuille assimiler Villevert aux Plains Champs, « ce n’est pas intellectuellement très juste. On a voulu un projet cohérent en respectant des critères en terme de terme de densification par exemple de façon à offrir plus de services au quartier (un parc public, des transports) ».
FK
>>>> Nous consacrerons prochainement un article au volet financier de l’opération des Plains Champs.
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(1) Principaux articles consacrés par La Tribune de Louveciennes au projet d’urbanisation des Plains Champs
« L’urbanisation des Plains Champs sur les rails », article du 21 décembre 2010
« Un projet avancé, un projet relancé », article du 21 décembre 2011
http://louveciennestribune.typepad.com/media/2011/12/un-projet-avancé-un-projet-relancé.html
« Réalisation de logements sociaux : une course de fond », article du 2 février 2012
"Démarrage de l'opération Plains Champs - partie haute", article du 18 avril 2012
(2) Hormis le couac du début lié à l’entrée en scène de la Centrale de création urbaine (CCU).
(3) La commune comptait au 1er janvier 2011, selon les données de la Préfecture des Yvelines, 394 logements locatifs aidés dont 360 comptabilisés au titre de la loi SRU, soit près de 12,4 % des résidences principales. La réalisation de l’éco-quartier portera ce chiffre à 452 soit 14,44 %.
Le nombre de résidences principales est à Louveciennes de l’ordre de 2 900 ; l’éco-quartier des Plains Champs comportant 230 logements va augmenter le parc de 7,9 %.
Pour en savoir plus, vous pouvez reporter au site internet de la mairie de Louveciennes.
Bonjour
Au delà des arguments pour et contre connus, deux questions:
- comment peut-on penser qu'un feu tricolore puisse suffire pour passer d'un côté à l'autre de l'"autoroute" qu'est devenue la route ex-royale?
- quelle sera la "liaison douce" qui permettra, d'aller A PIEDS, de façon agréable et sûre, de ce nouveau quartier excentré au centre du village (car il faut éviter à tout prix un nouvel accroissement du trafic communal)?
Rédigé par : pascal | 06 juillet 2012 à 14:48
L'opération des Plains Champs pose de nombreuses questions auxquelles malheureusement personne n'apporte de réponse :
- comment absorber le flux supplémentaire d'automobiles vers le centre village / écoles / gare que ne manqueront pas de créer 500 habitants supplémentaires?
- quelle qualité de vie pour des personnes vivant face à une Nationale (36 000 véhicules / jour!) et une ligne SNCF?
- quels équipements publics pour ces nouveaux habitants?
La réalité (il suffit de l'admettre) est financière à court terme : l'argent de la vente va permettre de nous désendetter (partiellement).
Mais si, comme c'est à craindre, il faudra un jour construire des logements à Villevert sous la pression de l'Etat, Louveciennes deviendra une ville de 12 à 13 000 habitants (et non pas 9 000 comme souhaitait par M. le Maire).
Ce dernier aura beau jeu de dire que ce n'est pas de sa faute mais celle de l'Etat.
Cependant, on peut penser que la plupart des conseillers municipaux de l'actuelle majorité ne seront plus là pour voir les dégâts de leur politique.
Et les générations de leurs enfants / petits enfants se souviendront avec regret du petit paradis qu'était Louveciennes à l'époque bénie où les projets immobiliers étaient bien intégrés dans leur environnement...
Rédigé par : Antoine | 06 juillet 2012 à 15:00
Mais c'est qu'il nous broie du noir notre Antoine!
-d'abord, il évoque une hécatombe au sein du conseil municipal à l'horizon du PLU (..."la plupart ne serons plus là"...),
-ensuite il promet 3 à 4.000 habitants de plus que les 9.000 "comme souhaitait (sic) par M.le maire".A cause de la pression (écrasante...) de l'Etat..sans parler des encouragements (bien hésitants il est vrai...) d'Osons.
-enfin, moment d'intense émotion, il écrase une larme sur les générations futures qui n'auront pas connu le Louveciennes d'aujourd'hui! Imaginons les torrents de pleurs quand il se remémore notre village au temps des diligences!
Allons, allons Antoine! reprenons nous! Ne sinistrOsons pas
Rédigé par : Jules | 07 juillet 2012 à 12:16
@ Pascal
Dans le dossier fourni au conseil municipal figurent des éléments de réponses aux questions que vous vous posez :
- le trafic automobile supplémentaire généré par les logements sur la RN 186 est jugé « faible » (moins de 10 % pour la partie basse, de 5 à 7 % pour la partie haute). Les auteurs du projet font le pari que la RN 186 va devenir « un boulevard urbain » mais tant que cette route sera un axe vital pour les camions et tant que l’Etat et la Région n’apporteront pas de solutions intelligentes et rapides, cette transformation restera une promesse vide ;
- des circulations piétonnières seront créées notamment avec le quartier limitrophe des Angelards et entre la partie haute et basse du projet (passage protégé pour traverser la RN 186) ; au-delà, pour se rendre à pied au « centre du village » (distant quand même d’un peu plus d’1 km), il faut se référer au projet de PLU. Comment tout va s’articuler autour de la notion de « circulations douce » reste encore à notre avis en suspens. « La marche à pied » est bonne pour la santé, nous le savons, mais nous nous déplaçons pour bien d’autres raisons (pour se rendre au travail, pour amener les enfants à l’école, pour faire des achats pas nécessairement au « centre du village »). Pascal, vous avez peut-être des idées sur la question ?
Rédigé par : La rédaction/FK | 07 juillet 2012 à 15:44
A Jules.
Très drôles vos commentaires. J'ai bien ri!
Mais auriez-vous la gentillesse de répondre sur le fond?
Flux automobiles vers la gare?
Plaisir de vivre face à une Nationale pour des personnes en HLM qui n'ont pas le choix?
Je suis désolé de vous paraître vieux jeu mais je trouve bien plus intelligents des programmes comme ceux de l'Ariel, Saint michel, Blandon, Etang... qui sont petits, qui s'intègrent bien et qui sont proches de tout.
C'est ce qui a fait le succès de Louveciennes depuis 40 ans et c'est ce qui va être détruit.
Rédigé par : Antoine | 07 juillet 2012 à 17:03
En complément du commentaire de M. Kremper :
Arrêtons de croire aux Bisounours.
Les personnes vivant aux Plains Champs prendront évidemment leur véhicules pour se rendre à la gare ou en centre ville.
C'est pourquoi l'urbanisation des Plains Champs pourquoi pas, mais dans une version beaucoup plus légère (du type pavillonnaire comme déjà existant).
Evidemment, cela ne fonctionne plus financièrement comme le démontrera sûrement votre prochain article...
Rédigé par : Antoine | 07 juillet 2012 à 17:08
Je crois qu'il y a une erreur sur le titre de cet article. Celui-ci aurait du être "Communiqué de presse de la CCU" ou "Publi-information du maire de Louveciennes".
Parler de "transparence", alors que l'ensemble des ateliers ont été fais sur la base uniquement de la partie basse du projet, alors que la partie haute était prévue depuis le départ...
Parler "d'éco-quartier" quand on bétonne l'équivalent, voir plus, d'un terrain de foot et qu'on respecte juste la norme BBC qui est obligatoire ?
"le trafic automobile supplémentaire généré par les logements sur la RN 186 est jugé « faible » (moins de 10 % pour la partie basse, de 5 à 7 % pour la partie haute)" donc 15% de voir en plus ? par rapport à quoi ? "faible" sur qu'elle échelle ? Si on prend le parking de la gare, 15 % de plus, ça fait 15 ou 30 voitures qui n'auront pas de place et qui iront se garer dans les rues alentours.
Rédigé par : Raphaël | 08 juillet 2012 à 10:42
@ Raphaël
1. Nous avons souhaité présenter aux lecteurs de « La Tribune de Louveciennes », de la manière la plus neutre possible, le dossier de l’opération des Plains Champs. A chacun de faire son opinion et d’ajouter son commentaire…
2. Vous trouvez que l’article ressemble à une « Publi-Information de la mairie de Louveciennes ». Vous avez vraisemblablement remarqué que nous avons largement fait état des positions des oppositions municipales, Osons et Louveciennes Ensemble/PS.
3. Nous maintenons que sur ce dossier, il y a eu un effort de « transparence », qui tranche avec des pratiques antérieures. « La partie haute » n’a pas été débattue en ateliers il est vrai mais a été présentée en commissions et au conseil municipal le 29 mars 2012 et a fait l’objet de l’enquête publique. Les représentants des oppositions ne se sont guère exprimés sur la question.
4. S’agissant de « la concertation », dans le cadre d’une démocratie représentative, il appartient à l’exécutif local de lancer un projet, de s’entourer d’avis d’experts, de consulter la population, d’amender plus ou moins largement le projet initial, le soumettre – le cas échéant - à l’enquête publique et enfin, le faire approuver en conseil municipal. Aux citoyens de se prononcer à l’occasion de la prochaine échéance électorale. Il est vrai qu’une opération d’urbanisme, par son côté irréversible, doit être entourée d’un maximum de précautions. Il y a la possibilité du référendum…. mais qui suppose des citoyens éclairés et engagés. Les substituts à la démocratie représentative, « la démocratie participative », « la démocratie liquide »,… ne sont en revanche guère convaincants.
5. « Le bétonnage » résulte d’un ensemble de facteurs qui ne sont pas tous maîtrisables par les élus locaux : pression démographique, loi SRU, …
6. Là où vous mettez indiscutablement le doigt sur une des faiblesses du projet d’urbanisation des Plains Champs (et du PLU), c’est l’absence d’un véritable schéma d’ensemble des déplacements. Les mesures proposées sont ponctuelles (quelques places de stationnement gratuites, une navette,…) mais elles préfigurent mal de l’avenir.
La rédaction/FK
Rédigé par : La rédaction/FK | 08 juillet 2012 à 12:29