Au cours de la séance du conseil municipal du 25 octobre 2012 a été inaugurée la nouvelle procédure des questions orales, procédure fortement contestée par les oppositions. Selon la modification du règlement intérieur votée en juin dernier, toute question qui n’est pas relative à un point de l’ordre du jour doit se faire sous la forme écrite, préalablement.
Dans la pratique, la procédure a, malgré quelques à-coups et imprécisions, relativement bien fonctionnée. Nous avons eu droit aux questions écrites de Pierre-François Viard au nom du groupe Osons, de Pascal Leprêtre et de Jean-Marie Piduch du groupe Louveciennes-Ensemble/PS et de Christine Roumilhac, questions auxquelles le maire, André Vanhollebeke, a répondu. La procédure peut nous semble-t-il être améliorée sur deux points : la réponse du maire, même si elle prend la forme orale, pourrait être appuyée par un document écrit ce qui augmenterait indiscutablement la qualité des échanges ; on pourrait également enregistrer les questions de manière à ne pas en oublier une, ce qui a failli arriver.
Les lecteurs de La Tribune de Louveciennes connaissent bien les dossiers sur lesquels ont porté les échanges, nous en avons abondamment et régulièrement rendu compte, on voudra bien s’y reporter pour des précisions complémentaires.
Que devient le futur Plan local d’urbanisme (PLU) ?
Le projet de PLU est actuellement en stand by ; il a été voté par le conseil municipal le 7 juillet 2011, soumis à enquête publique en novembre/décembre 2011 qui s’est traduite par un rapport du commissaire-enquêteur publié le 26 janvier 2012.
Au cours de la séance du conseil, le maire, André Vanhollebeke, a indiqué que le PLU sera adopté conformément aux prescriptions du commissaire-enquêteur en tenant compte de ses demandes de corrections (mineures) et avec l’instauration d’un « périmètre d’attente » pour la zone de Villevert.
On peut en déduire que pour le maire, le durcissement attendu de la loi SRU ne le conduira pas à remettre sur le métier le projet de PLU. Il a également précisé que l’objectif de logements pour Villevert reste fixé à 150.
Interrogé par Christine Roumilhac s’il avait vu le Préfet, il en était question, le maire a indiqué qu’il ne l’avait pas revu (1) et que celui-ci ne s’est pas manifesté. On sait que le Préfet avait émis un avis défavorable sur le projet de PLU en raison des choix faits en matière d’urbanisation de Villevert. (1)
Le maire a également précisé que la première tranche de la Taxe locale d’équipement (TLE) de 1,7M€ encaissée par la commune au titre de Villevert n’a pas été remboursée à ce jour, contrairement à ce que veut l’Etat, la commune estime pour sa part que cette somme lui est définitivement acquise en vertu de la prescription. Le tribunal administratif n’a pas encore tranché. En tout état de cause, le montant est provisionné dans les comptes de la commune.
Le PLU définitif devrait être voté au printemps 2013 ; le maire se fixe le 30 juin 2013 comme date limite, car à cette date s’appliquent les dispositions du Grenelle 2 autrement plus contraignantes que les dispositions actuellement en vigueur.
Propriété des terrains de Villevert : des changements
Le maire se félicite de l’arrivée d’Unibail Rodamco qui sera « un propriétaire opérationnel et compétent » et qui a créé une « joint venture » avec Esca Prévoyance. Philippe Chrétien, conseiller municipal, chargé du développement économique est en contact avec eux.
Ici même, nous n’avons jamais cru dans Esca Prévoyance, propriétaire des terrains de Villevert, à travers la société LD Investisssement. Esca Prévoyance est une petite société d’assurance strasbourgeoise qui n’a ni la taille, ni le savoir-faire pour mener une opération d’aménagement de cette envergure (22,6 hectares) alliant commerces, bureaux, logements, hôtels, etc. L’entrée d’Unibail Rodamco, premier groupe coté dans l’immobilier commercial spécialisé dans les centres commerciaux des grandes villes européennes, change indiscutablement la donne et c’était en quelque sorte prévisible, ce groupe n’est-il pas propriétaire de Parly II ? Nous avons tous pu remarquer que la rénovation récente de Parly II s’est traduite par une montée en gammes et que dans cette perspective, déplacer les magasins occupant de grandes surfaces (au ratio chiffre d’affaires au m2 faible) était logique. En clair, faire de Villevert, un lieu commercial autour de la maison et de l’habitat complété par des cinémas, un hôtel et des logements.
La « joint venture » créée le 3 août 2012 entre Unibail Rodamco (à 80 %) et Esca Prévoyance (à 20 %) a pris la forme d’une société en nom collectif, appelée Vilplaine. (Quel drôle de nom, Vil vient du latin vilis « bon marché », « de peu de valeur »… ; on ne sait pas si c’est fait exprès, ou si cela dénote d’un manque de culture).
On reste cependant toujours en attente d’un véritable « projet de développement ». L’arrivée de professionnels devrait nous sortir des incertitudes actuelles. On saura bientôt si les équilibres actuels prévus dans le PLU seront respectés.
Y aura-t-il des inflexions ? (Esca Prévoyance avait demandé en son temps plus d’habitations et moins de bureaux….)
Et si oui, dans quel sens ?
Les commentaires récents