Des années 1890 aux années 1914-18 …
Dans le cadre de l’ASL Randonnées de Louveciennes, Frédérique Mouchenotte-Ghysel et Marc Antoine ont animé une promenade culturelle à Paris, le vendredi 24 mai 2013, dans les quartiers de Passy et d’Auteuil où l’Art Nouveau s’est particulièrement épanoui. Cet article nous offre une excellente introduction sur cet aspect parfois méconnu de l’architecture parisienne.
****
Le Baron Haussmann transforma le paysage urbain parisien et eut une grande influence sur son architecture : les immeubles étaient en pierre de taille, la plupart sur le même modèle.
A la fin du 19ème siècle, l’Art nouveau se développe dans toute l’Europe et notamment à Paris, grâce à d’audacieux créateurs, architectes, céramistes et/ou décorateurs.
Sous l’impulsion de l’Ecole de Nancy - Gallé, Majorelle, Vallin ou Prouvé -, le phénomène gagne peu à peu Paris. Ses chefs de file sont Jules Lavirotte et surtout Hector Guimard, marqué par le travail de Victor Horta à Bruxelles.
Grâce à la promulgation de nouveaux décrets et normes modifiant les règles de gabarit, de jeunes architectes ont pu laisser libre cours à leur créativité : ainsi naquit l’Art nouveau, qui apporta un changement radical à la fonction esthétique de l’immeuble. Ces nouveaux créateurs, en réaction avec le classicisme, utilisent de nouveaux matériaux – moins nobles – tels que la brique, la céramique, le fer, la fonte et ultérieurement, le béton.
Le but de ces jeunes architectes est de faire coïncider le décor et la structure de l’immeuble, le confort et les nouvelles technologies de l’époque.
Leurs réalisations se caractérisent par des lignes courbes, des références sensuelles à la nature et à la féminité, le mariage de l’acier et du verre avec la pierre ou le bois. Sans oublier un décor foisonnant constitué de céramiques, mosaïques et vitraux aux motifs végétaux et animaux.
C’est un « art total » où architecture, mobilier, décoration ne forment qu’un.
A Paris, seul Hector Guimard imposa un style Art nouveau et pas seulement en dessinant les – 167 – bouches de métro qui donnèrent un coup de jeune et de gaieté aux rues parisiennes.
Bouche de métro – Porte Dauphine (Photo Marc Antoine)
Les commentaires récents