Pascal Leprêtre, conseiller sortant d’opposition depuis 2001, repart en campagne. Il est connu pour ses interventions argumentées au conseil municipal notamment sur les questions sociales. Il conduit une liste « Pour Louveciennes Unie et Solidaire (PLUS) » qui a reçu le soutien du Parti socialiste et d’Europe Ecologie – les Verts (représenté en particulier par Christian Castellanet, un Vert historique).
Jean-Marie Piduch, conseiller sortant (PS), a participé à l’entretien.
Logement social
La Tribune de Louveciennes - Le logement social est au coeur de votre programme. Selon la loi SRU, Louveciennes doit disposer d’ici 2025 de 25 % de logements sociaux c’est à dire de l’ordre de 360-400 de plus qu’actuellement. Où les construire ?
Pascal Leprêtre/Jean-Marie Piduch - Sur la base des chiffres du logement figurant dans le Programme local de l’habitat (PLH) de la Communauté de communes des Coteaux de Seine et des deux programmes d’urbanisation prévus l’un dans le secteur des Plains Champs/Rougemont-Saint Germain et l’autre sur les anciens terrain de tennis de la rue de Voisins, il reste effectivement selon nos calculs 425 logements à construire en supplément de ceux qui vont être construits dans le cadre des ces deux programmes (120 logements). Nos chiffres sont différents de ceux du maire, sur ce sujet nous n’avons pas reçu de réponse très convaincante de sa part, ni des services de la mairie.
Pour répondre à votre question nous mettrons en œuvre la proposition raisonnable que nous avions faite en conseil municipal – refusée par la majorité municipale sortante – d’inverser sur les deux programmes évoqués les pourcentages de construction de logements du secteur privé (60% réduits à 40%) et du secteur aidé (40% augmentés à 60%). Le maire n’est pas d’accord avec notre conception de la mixité sociale allant jusqu’à nous reprocher de vouloir faire des Plains Champs un ghetto social (« un Val Fourré à Louveciennes » !). Or, inverser ces proportions sur les Plains-Champs permettrait au contraire de réduire le nombre total de logements sociaux restant à construire à Louveciennes de 80.
Les logements manquants seront partiellement construits sur les zones constructibles identifiées au PLU, qui sont au nombre de 4 : 2 secteurs sur le Chemin du Cœur Volant (Vauillons et Clairefontaine), la Collinière, le long du Chemin de Prunay, et avenue Saint Martin/route de Versailles, auquel il faut ajouter les anciens jardins Gaudet qui ne sont bizarrement pas mentionnés dans le PLU, comme d’ailleurs le projet rue de Voisins.
Le Plan local d’urbanisme (PLU) définitif ne mentionne plus le nombre de logements prévu sur ces secteurs, alors qu’ils figuraient sur le projet de PLU présenté au conseil municipal en juillet 2011 pour un total de 130 logements, qu’il faudra réviser dans le sens d’une légère densification. On peut ajouter à ces logements 20 logements en réhabilitation (programmes en cours rue de Voisins, rue Vigée-Lebrun et rue des Barillets) et une estimation de 30 logements sur les jardins de la villa Gaudet. Cela fait un potentiel de l’ordre de 200 logements qu’il faudra réserver en priorité au logement aidé si l’on veut respecter les exigences de la loi SRU révisée, et notamment les rythmes de rattrapage triennal : 25% (au lieu de 15%) pour le cycle 2014-2016, 33% pour 2017-2019, 50% pour 2020-2022 et 100% pour 2023-2025. Cela ne couvre toutefois pas la totalité des besoins, surtout si des logements du secteur privé sont encore construits en grand nombre à Louveciennes, ce qui augmente automatiquement le nombre de logements sociaux à construire, et il faudra d’ici 2025 identifier de nouvelles zones de construction ou, ce que nous privilégierons, de nouvelles opérations de réhabilitation comme celles de la rue Vigée-Lebrun ou de reconstruction comme rue des Barillets.
TL - Comment arriver à réserver les logements sociaux pour de jeunes ménages louveciennois ou des personnes travaillant sur place sachant que les possibilités de réservation de la municipalité sont limitées ?
PL - Les communes disposent d’un taux d’attribution de 20% des logements construits, ce qui n’est pas négligeable, et si nous respections les 25% de logement aidé cela permettrait de mieux satisfaire les demandes des Louveciennois. Il est certainement possible d’obtenir des logements au-delà des 20% en négociant avec les autres attributeurs (Action logement 40%, l’État 30%, et 10% pour les bailleurs sociaux, le Conseil Général, le Conseil Régional et la Caisse d’allocations familiales), mais nous considérons que le problème n’est pas le taux de réservation de logement accordé à la commune mais le nombre de logements qui est insuffisant.
Il faudrait par ailleurs rendre transparente l’attribution de ces logements. En effet, la commission d’attribution des logements sociaux, dont nous ne faisons pas partie, est l’organisme le plus opaque qui existe en mairie. Notre présence a été refusée pour des raisons de confidentialité, argument que nous ne comprenons pas du tout et qui jette une suspicion injuste sur les conseillers d’opposition.
TL - Vous avez également suggéré que l’on déclasse l’école Leclerc et que l’on en fasse des logements sociaux. Est-ce encore d’actualité ?
JMP - Non ce n’est absolument pas notre proposition. Nous pensons que la répartition géographique des écoles devra nécessairement évoluer compte-tenu du développement à court et moyen terme de nouveaux quartiers excentrés, et de la densification qui en résultera le long du Chemin de Prunay et du Chemin du Cœur Volant. Il y aura à terme 600 logements dans cette zone. Cette densification entraînera en particulier des flux de transport automobile vers les écoles du centre village, en totale contradiction avec l’esprit de « ville courte distance » qui devait prévaloir dans le PLU. C’est en ce sens que nous avons proposé qu’un emplacement réservé à un équipement public, plus précisément une zone UN pour les « Équipements d’intérêt collectif » soit prévu dans l’opération d’aménagement du quartier des Plains Champs, proposition non retenue par la majorité sortante mais qui fera partie de notre programme municipal.
TL - Sur Villevert vous avez adhéré au choix du maire, André Vandollebeke, privilégiant la vocation économique du site, les logements sociaux, une centaine, devant être simplement « corollaires » ou d’accompagnement. Les souhaits de l’Etat étaient autres, beaucoup plus importants. Avez-vous révisé votre position ?
PL/JMP - Notre position est toujours la même. Le projet de l’Etat de construire 1500 logements sur Villevert a heureusement été abandonné. Quant à la construction d’une centaine de logements sur Villevert, il s’agit là d’une absurdité. 100 logements cela veut dire 350 personnes qui vont vivre dans un lieu excentré sans aucun service public de proximité du type école ou crèche. Cela renforcera les problèmes de circulation car il faudra bien que ces personnes se rendent à la gare, déposent leurs enfants à la crèche, à l’école… C’est absurde et contraire aux lois du Grenelle de l’environnement qui interdit l’étalement urbain.
Villevert doit être réservé exclusivement à des activités économiques et au développement de l’emploi sur notre commune.
Nous sommes au courant du projet Unibail qui reste pour le moment provisoire. Architecturalement Unibail est en mesure de faire un aménagement de qualité mais les surfaces dédiées aux logements (20000 m2) font craindre leur nombre excessif ce qui n’est pas en cohérence avec la loi Grenelle de l’environnement. Le projet est manifestement en attente en cette période électorale.
Déplacements à Louveciennes et dans ses environs
TL - Comment arriver à décourager les automobilistes louveciennois et de les inciter à utiliser des modes de déplacement plus doux (la marche à pied, le vélo,…).
PL/JMP – Il faut créer les conditions favorables aux circulations douces :
- en rénovant les trottoirs de certains axes dans le respect de la loi relative à l’accessibilité des personnes handicapées qui n’est absolument pas mise en œuvre à Louveciennes ;
- en créant deux itinéraires cyclables qui ont une topographie plane : le long de l’ex-RN 13, il existe une liaison douce entre Conflans Sainte-Honorine et Colombes qui est interrompue au niveau de Louveciennes ; le long de la RN 186, existent une piste cycliste entre Versailles et le Triangle de Rocquencourt et un passage souterrain pour vélo au niveau de l’échangeur, mais après, sur le territoire de Louveciennes, vous arrivez sur un no man’s land non praticable ;
- en créant des pédibus qui consistent à accompagner les enfants à l’école, en groupes et à pied, encadrés par des parents bénévoles. Cela se fait dans de nombreuses communes voisines comme Rueil, Versailles ; nous l’avons proposé en conseil municipal et en commission, on nous a dit que cela nécessite le bénévolat des parents, c’est trop compliqué. Pour mettre en œuvre ce type de circulation douce, il faut une impulsion municipale : il faut baliser les itinéraires comme à Rueil (des bornes), il faut encadrer au départ avec des agents municipaux, il faut solliciter des parents volontaires. Louveciennes se prête assez bien à cette expérience. Cela éviterait la pagaille des voitures lors des rentrées et sorties des écoles.
TL - Vous souhaitez qu’on favorise les transports collectifs à Louveciennes. Comment voyez-vous les choses en terme d’itinéraires, de fréquences, de coût pour la collectivité ?
PL/JMP – Nous avons plusieurs idées :
- renforcer les transports en commun intra muros notamment la desserte de la gare par la ligne 6 (le petit bus) qui va actuellement jusqu’à Clairefontaine ; nous souhaitons la modification du tracé de cette ligne afin de desservir de nouveaux quartiers, nous souhaitons également des plages horaires plus longues (cette ligne s’arrête à 19h00 ce qui est un peu juste) ;
- faire descendre la ligne 6 jusqu’à l’ex RN13 de manière à permettre de rallier la ligne RATP 258, méconnue par les Louveciennois et qui est très intéressante car le bus très confortable relie Saint-Germain à La Défense avec une fréquence d’un bus toutes les 10 minutes ;
- détourner légèrement le tracé de la ligne 7 (La Celle Saint-Cloud-Chatou), pour permettre aux Louveciennois de rejoindre la gare RER A de Chatou-Croissy. Il s’agit de modifier le tracé existant, le coût est donc minime pour la collectivité ;
- dans le cadre du projet Villevert nous serons vigilants à la mise en œuvre d’une ligne reliant la nouvelle zone d’activités économiques à notre commune, avec une aide financière du promoteur comme cela a déjà été réalisé pour d’autres projets du même promoteur. Le prolongement de cette ligne vers la gare RER A de Chatou-Croissy devrait aussi être envisagé ;
- par ailleurs, la compétence transport doit être transférée au niveau intercommunal.
TL - Les parcs de stationnement et la voirie sont aux limites de la saturation, notamment à la gare. Quelles sont vos propositions concrètes sur le sujet ?
PL - Il faudra étendre les perspective du parc de stationnement de la gare afin de faciliter l’utilisation de la ligne L du Transilien ; creuser c’est cher, pourquoi pas construire des places de parkings en hauteur (un niveau), il y actuellement des solutions esthétiquement correctes avec des toits végétalisés.
TL - Faut-il instaurer le stationnement payant à Louveciennes ?
PL/JMP – Le stationnement a été peu évoqué par la majorité sortante. On a parlé d’un parking en centre-ville, ou encore à la mairie, finalement il n’en était plus question. Les disques de stationnement existent déjà à Louveciennes mais la police municipale n’a pas reçu les consignes pour vérifier leur existence ou de s’assurer si les durées sont bien respectées.
Le parking payant ne doit pas être exclu. Il a l’avantage de permettre une meilleure rotation des véhicules dans les zones où le stationnement est difficile ; combiné avec une franchise de stationnement gratuite comme cela se pratique autour de la gare de Marly-le-Roi et à Bougival, c’est une solution qui devrait permettre de rendre plus disponibles les places de stationnement concernées (notamment autour de la place de l’église).
Par ailleurs, la construction de structures de parking supplémentaires peut aussi faire l’objet d’un stationnement payant. Il s’agit d’une amélioration de service rendu aux automobilistes qui justifie un paiement par lesdits automobilistes.
Le parking Leclerc est actuellement une verrue. Nous verrions bien qu’on construise sur cet emplacement des commerces mieux installés ou un marché fermé et pourquoi pas un parking souterrain, à plusieurs niveaux. Nous ne sommes cependant pas dans l’optique de créer une supérette mais dans celui d’urbaniser ce secteur.
Les déplacements dans le Grand Paris
TL - Le Transilien est le cordon ombilical qui nous relie à Paris et au vaste réseau de transport public, métro RER, tramway, bus. Or il fonctionne actuellement très mal. Les incidents sont presque quotidiens. Que peut-on faire ?
PL - Etre actif dans le comité de ligne. Jusqu’à présent la municipalité a été totalement absente sur ce dossier. Rappelez vous la question que j’avais posée il y a un an en conseil municipal sur les problèmes que rencontraient les Louveciennois usagers de la ligne L : le maire-adjoint chargé de la circulation représentant notre commune à ce comité m’avait répondu avec aplomb que tout allait bien et qu’il n’avait pas entendu parler d’un quelconque problème. Pourtant il n’y a jamais eu autant de problèmes qu’au cours de ces six derniers mois. Les infrastructures sont vieilles, les travaux incessants, ils démarrent à 22h00 de telle sorte que le voyageur est souvent piégé et doit emprunter des bus de remplacement qui allongent sensiblement les temps de parcours.
Nous proposons qu’un maire-adjoint soit nominativement chargé des transports publics. Il sera à ce titre l’interlocuteur de la SNCF, de Véolia et de la RATP et défendra activement la qualité du service que les Louveciennois sont en droit d’attendre.
TL - Etes-vous partisan d’augmenter la fréquence du Transilien (ligne L, branche Saint Nom) en journée ou le soir ?
Aux heures de pointes la fréquence est satisfaisante même si la qualité n’est pas au rendez vous. Si tout fonctionnait normalement aux heures de pointe ce serait déjà très bien.
A certaines heures creuses une augmentation de la fréquence serait également appréciable.
La Tangentielle Ouest, Noisy-Saint-Germain Grande ceinture, fonctionne actuellement à vide. Dans l’avenir, lorsqu’elle sera prolongée vers Saint-Cyr au sud, et Achères puis Cergy au nord, il y aura un afflux de personnes ; l’interconnexion à Saint-Nom rendra alors l’augmentation des fréquences sur notre ligne L nécessaire.
Finances de la commune
TL - Louveciennes subit comme les autres communes françaises ce qu’on appelle l’effet de ciseaux, des charges de fonctionnement qui augmentent, des recettes enstagnation, voire en baisse ; du côté des recettes, les dotations de l’Etat sont en retrait, de surcroît les péréquations horizontales et verticales pénaliseront Louveciennes, ville considérée comme riche. Les ventes de terrains communaux pour la réalisation de programmes immobiliers (Plains Champs, terrains de tennis de la rue de Voisins) doivent permettre le désendettement et ainsi la diminution des charges financières, le soulagement ne sera cependant que temporaire. Deux options existent pour échapper à « l’étranglement » : augmenter les impôts locaux, freiner voire réduire les dépenses. Quelle est votre analyse de la situation financière de la commune ?
PL/JMP - Notre programme est très raisonnable en termes d’engagements financiers. En investissement nous n’envisageons que deux projets : le réaménagement du « parking Leclerc » afin d’améliorer les infrastructures du commerce du centre du village, et l’augmentation du nombre de places de stationnement à la gare afin de favoriser l’utilisation du Transilien. Ces projets pourraient d’ailleurs être co-financés.
Pour le reste nous serons très économes et ferons place à l’imagination pour développer l’essentiel de notre programme plutôt qu’aux impôts des Louveciennois. Réaliser des pédibus ne coûte rien, renforcer la démocratie locale ne coûte rien, améliorer les transports n’est pas très coûteux puisque nous ne proposons pas de créer de nouvelles lignes de bus mais de modifier les tracés, en matière d’offre culturelle nous proposons des changements plutôt que des dépenses nouvelles, dans le secteur de l’environnement qui est prioritaire dans notre programme municipal, nous proposons plus des mesures incitatives que des projets ambitieux et coûteux, on pourrait également utiliser la biomasse, on est entouré de forêts …
Par ailleurs, nous envisageons de transférer certaines de nos compétences à la nouvelle intercommunalité, « Saint-Germain, Seine et Forêts » afin de faire des économies d’échelle.
Enfin l’une de nos priorités est de dynamiser économiquement notre commune ce qui permettra des recettes supplémentaires (un site de Villevert orienté vers l’activité économique générera des recettes nouvelles).
TL - Louveciennes comptera dans les prochains mois de 500 à 700 nouveaux habitants. Il faudra offrir à ces nouveaux arrivants toute la panoplie des services publics. Avez-vous une idée de ce que cela implique ? Ces nouveaux Louveciennois seront certes des contribuables mais ils entraîneront également des coûts. Avez-vous une idée de la manière dont ceci s’équilibre ?
PL/JMP - Si vous pensez aux futurs habitants des logements des Plains Champs, dont la construction n’est pas encore commencée, ils arriveront plutôt dans les prochaines années ! Cela devrait s’équilibrer tout à fait normalement entre des recettes fiscales plus importantes et des dépenses supplémentaires relativement restreintes pour le moment, dans la mesure où nos services publics municipaux ont un dimensionnement qui permet la prise en charge de ces nouveaux habitants sans surcoût important. Les écoles existantes peuvent accueillir si nécessaire des classes supplémentaires, une crèche est prévue dans le programme des Plains Champs.
TL - Quels sont les investissements prioritaires à réaliser au cours de la période 2014-2020 ?
PL/JMP - Nous avons mentionné précédemment le réaménagement du « parking Leclerc » et l’amélioration de la capacité de stationnement à proximité de la gare.
Nous veillerons également à ce que la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires soient réalisées dans de bonnes conditions, et adapterons au besoin le budget alloué au financement des activités périscolaires à la charge de la commune.
Sécurité
TL - Vous avez été très réservé sur l‘introduction à Louveciennes de la vidéosurveillance, mesure destinée à lutter contre les cambriolages et les agressions ? Pouvez-vous expliquer votre position ?
PL/JMP - Vous vous trompez. Nous n’avons pas été réservés sur l’installation de la vidéo protection. Nous avons juste voulu être informés un minimum avant d’en décider. Le maire a déclaré lors de la cérémonie des vœux 2013 vouloir installer un dispositif de vidéosurveillance sans que le sujet ait été évoqué en conseil municipal ni même en commission. Il a ensuite fait voter au conseil municipal un budget pour l’installation d’un dispositif de la vidéo protection sans informer le conseil municipal des raisons pour lesquelles il souhaitait installer ce dispositif et comment il envisageait cette installation en terme d’utilisation concrète ! (combien de caméras, lieux de leur installation, protection des informations personnelles, personnes qui vont les visionner,…).
Sans ces informations comment vouliez-vous que nous nous prononcions favorablement sur ce projet dont nous ne savions rien ?
Nous ne sommes pas forcément défavorables à la vidéo protection mais nous conditionnerons l’extension du système mis en place, déjà décidé par la majorité sortante, à une analyse du bilan de fonctionnement, d’utilisation et d’efficacité de la première phase déjà installée.
La place au conseil municipal
TL - Une question plus personnelle pour terminer. Si l’on se fie aux résultats des dernières élections, votre liste va obtenir entre 15 et 20 %. Vous pouvez bien entendu caresser l’espoir d’avoir plus mais compte tenu de la sociologie électorale de Louveciennes et du climat électoral national vous resterez minoritaire. N’est-ce pas décourageant, démotivant d’être conseiller d’opposition et ceci depuis 2001 ? Quel rôle comptez-vous jouer ?
PL - Aucun résultat électoral ne peut être connu à l’avance y compris à Louveciennes. Certes j’admets que nous sommes en position d’outsider mais tout reste possible en politique. Nous verrons à l’issue du premier tour quel sera le rapport de force. Au second tour serons-nous dans un affrontement entre 2 listes, 3 listes, 4 listes ? Je vous rappelle également qu’au second tour des fusions de listes sont possibles.
Si nous devions siéger dans l’opposition serait-ce décourageant ? Absolument pas. Avant toute ambition personnelle, je défends des convictions. Ces convictions je les défends là où le suffrage universel me porte que ce soit dans l’opposition ou dans la majorité et avec la même vigueur et le même enthousiasme.
En tant qu’élus d’opposition, nous avons une certaine capacité à nous exprimer, contrairement à de nombreux élus de la majorité. Nous avons une influence certaine, nos avis sont pris en compte en amont, on peut l’illustrer par notre action en faveur du logement social, du quotient social, de l’accessibilité des personnes handicapées et même dans les méthodes du conseil municipal (les comptes-rendus relatifs aux syndicats intercommunaux quasiment inexistants il y a quelques années donnent maintenant lieu à des communications plus structurées).
Nous sommes des garde-fous avec une certaine capacité d’influence. C’est quelque part gratifiant.
(Propos recueillis par François Kremper – vendredi 28 février 2014)