Nous poursuivons la publication de la série des études réalisées par le Cercle Généalogique et Historique de Louveciennes (CGHL) ; Georges de La Taille, son Président, présente ici les résultats du recensement de 1931.
L’année 1931 marque la fin d’une période pendant laquelle Louveciennes a vécu paisiblement sous la direction de Paul Kempf. Pourtant, la société a changé ce qui n’est pas sans conséquences sur la vie de la population. Le nouveau maire est Hector Bricout, élu depuis peu (1930). Il est natif de Beauvais. En 1931, il a 61 ans et succède à deux maires qui n’occupèrent ce siège que quelques mois : le professeur Théodore Tuffier et Joseph Thureau-Dangin.
La mairie se trouve toujours place de l’église à côté de l’école des garçons pour encore quelques années car nous inaugurerons bientôt notre nouvelle mairie dans le château de Beauséjour.
Un village toujours très résidentiel
La population de Louveciennes a progressé d’environ 300 habitants en dix ans, passant de 1 353 à 1 642 individus. Par rapport aux communes voisines de Bougival, Marly-le-Roi et Port-Marly, Louveciennes reste relativement peu peuplée pour un territoire pourtant étendu (5,36 km2). Bougival compte 3 539 habitants pour 2,76 km2, Marly-le-Roi 2 459 habitants pour 6,54 km2 et Port-Marly 1 237 habitants pour seulement 1,44 km2.
Louveciennes est toujours un lieu privilégié pour quelques familles fortunées, souvent liées à la finance. De grands parcs arborés encadrent le centre du village et abritent quelques grandes demeures qualifiées de «châteaux » : Beauséjour, qui est à vendre après avoir appartenu jusqu’à une époque récente à l’ancien maire Paul Kempf et dont le parc s’étend jusqu’à la route de Versailles ; le château de Louveciennes qui appartient à la famille Rosenau-Clémenceau ; le château des Sources qui appartient à famille Thélier ; le château du Pont, propriété de la plus vieille famille de Louveciennes représentée alors par Marie Demanche (née Schelcher) épouse de Raoul Demanche, décédé.
Pavillon de Musique de Madame Du Barry, alors propriété du parfumeur François Coty
Du coté de Voisins, le château du Barry appartient à Mademoiselle de Sartiges (43 ans), héritière des Goldschmidt, tandis que le pavillon de musique est la propriété depuis peu du parfumeur François Coty.
Le château de Voisin appartient à Madame Fournier sœur de Robert de Rothschild. Son pavillon reste la propriété de la famille Rothschild alliée à la famille Beer depuis 1876. Quant au château de Prunay il héberge la fondation Thors que dirige avec fermeté le colonel Edouard Ferré.
Le « château » du Camp construit par Emile Clerc vers la fin du 19ème est la propriété des Ribière. Quant au château de Bellevue, il est occupé par la fille de l’ancien maire Ernest Dreux.
D’autres propriétés non qualifiées de « châteaux » sont également importantes par la place qu’elles occupent : la propriété Vernes qui vient de la famille Mallet ; la propriété du maréchal Joffre qui vient de mourir (« La Châtaigneraie »), le domaine de Montbuisson (Thureau), le Cœur Volant (Villeroy), et quelques autres, notamment le long de la route de Versailles.
Toutes ces propriétés occupent non seulement de l’espace mais également du personnel : jardiniers, gardiens, cuisinières, domestiques, chauffeurs, etc. qui habitent Louveciennes ou les communes voisines. C’est grâce à ce personnel que ces propriétés sont « repérées » dans le registre de recensement de 1931 car les propriétaires, dont ce n’est pas la résidence principale, n’y figurent que rarement en tant que tel.
En-dehors des parcs, il existe encore beaucoup de jardins et de vergers, notamment dans le quartier de la Briqueterie, sur les coteaux et sous la voie de chemin de fer (futurs Clos de Louveciennes). Au moins deux pépiniéristes (1) continuent une tradition commencée depuis le 18ème siècle. Certains grands terrains commencent tout juste à être lotis comme c’est le cas sur les coteaux par la Société Générale Foncière.
En réalité, le paysage ne semble pas avoir beaucoup changé depuis l’époque des peintres impressionnistes, si ce n’est les vignes qui n’existent plus et le chemin de fer qui a coupé la commune en deux.
Le recensement et les propriétaires de résidences secondaires
Le recensement ne relève que les personnes dont la résidence principale se trouve à Louveciennes. Il ignore les propriétaires de résidences secondaires qui sont pourtant nombreuses et dont certaines sont importantes, en particulier les châteaux. Ces propriétaires sont parfois enregistrés comme employeurs : Coty, Demanche, Fournier, Joffre, Poisson, Roseneau, Vernes, Thélier, Thureau… Ceci explique également que certains numéros – voire certaines rues – ne soient pas recensés.
La population
Selon le registre de recensement, Louveciennes compte 1 559 (2) résidents permanents pour 508 ménages et 326 maisons. L’âge médian est de 31 ans pour les hommes et de 35 ans pour les femmes.
La répartition par rues et quartiers montre que la population se concentre toujours sur deux pôles :
- Louveciennes ancien, de l’église vers la route de Versailles et jusqu’au château du Pont : 39% de la population ;
- Voisins : 24 %
Le reste de la population (37 %) se répartit entre la route de Versailles (9%) et les autres quartiers. Le recensement ne révèle pas de nouveaux quartiers.
Le réseau des rues principales n’est pas très différent de celui d’aujourd’hui dans les quartiers anciens. Celles qui passent entre les grandes propriétés du centre sont étroites et entourées de murs (Croix rouge, Grande rue…). D’autres passent entre des vergers ou des bois et sont encore très peu habitées (chemin de l’Ariel, chemin St-Michel, bas de la rue de la Princesse, etc.).
La moitié de la population se concentre dans six rues :
|
Nombre d’habitants |
Rue de Voisins (et impasse) |
200 |
Rue de l’église (actuelle rue Tuffier) et place de l’église |
149 |
Grande rue (actuel général Leclerc) |
130 |
Route de Versailles |
117 |
Rue Montbuisson |
99 |
Rue des creux (maréchal Joffre) |
62 |
Total |
757 |
La répartition par sexe est relativement équilibrée :
- Hommes : 755 (48 %) dont l’âge moyen est de 40 ans.
- Femmes : 804 (52 %) dont l’âge moyen est de 41,6 ans.
Les jeunes représentent le quart de la population : 406 individus de moins de 20 ans (soit 26 %) dont 278 ont moins de 13 ans (18%). On recense six étudiants.
Les noms de famille
On relève 606 patronymes différents, sans compter les noms de naissance des femmes mariées qui ne sont pas indiqués dans le registre.
A la différence de 1911, aucun patronyme n’est porté par plus de 11 individus (épouses comprises) : voir tableau ci-dessous : Leduc, Courteix, Maurice, Rousseau, Lecointe.
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individus |
Nombre foyers |
Métiers |
Leduc |
11 |
3 |
Cultivateur, chasseur restaurant |
Courteix |
11 |
2 |
Élagueur, maçon |
Maurice |
11 |
2 |
Cultivateur, mécanicien |
Rousseau |
11 |
3 |
Entreprise de peinture, mercière |
Lecointe |
10 |
3 |
Électricien, menuisier, ouvriers sp., jardinier… |
Les Gaudet ne sont plus que 8 pour 5 foyers et ont tous plus de 44 ans. Les Fortin sont également 8 sur 4 foyers mais appartiennent à deux familles différentes (3).
Les autres patronymes les plus représentés en 1931 sont Ruet (9), Navet (7), Guillaume (6), Demy (5), Gircourt (5), Lafosse (5), Léger (5). Les Leroy sont 5 (3 foyers) et jeunes (de 4 à 35 ans).
Parmi toutes ces familles, quelques-unes sont implantées à Louveciennes depuis plusieurs décennies. Les Gaudet figurent naturellement parmi les plus anciennes. De même, les Leduc et les Maurice, relativement peu présents en 1911, étaient déjà des cultivateurs de la commune au 19ème siècle. Les Lecointe exercent comme en 1911 des professions diverses (journalier, tourneur, menuisier, électricien).
Des Leygnac (originaires de Corrèze) il ne reste plus qu’un couple de plus de 60 ans. Les Gagne ne sont plus que 2 et les Bissonet sont représentés par 3 jeunes de 20 à 26 ans, tous nés à Louveciennes. Certains patronymes très représentés en 1911 comme les Guignard ont disparu de Louveciennes.
Les prénoms
Les prénoms recensés en 1931 sont variés mais restent très classiques. Chez les hommes, les Jean dominent toujours, suivis de Pierre, Louis, Georges, André, François, Henri, Marcel, Maurice… Chez les femmes, Marie est toujours très fréquent, suivie de Jeanne, Louise, Anne, Suzanne, Germaine, Yvonne… On relève peu de prénoms composés, même avec Jean et Marie.
Lieux de naissance et nationalités
Les habitants de Louveciennes viennent d’un peu partout en France. Les natifs de Louveciennes ne sont que 283 soit 18 % de la population. Quelques-uns sont natifs des communes limitrophes comme Bougival (14), Port-Marly et Marly-le-Roi (27), Versailles (14), St-Germain (16)…. Sans que l’une ou l’autre soit dominante.
Les départements n’étant sont pas mentionnés dans les registres, il est parfois difficile de savoir dans lequel d’entre eux se situent certaines communes. En ce qui concerne les Yvelines (Louveciennes compris), on peut avancer un chiffre minimal de 424 soit 27 %. Les Hauts-de-Seine sont également bien représentés avec 58 individus qui y sont nés au moins, soit 4 %. Par ailleurs, 192 résidents sont nés à Paris, soit 12 %.
Ainsi, les Louveciennois originaires de l’Ile-de-France représentent environ 50% de la population.
Quant aux autres provinces d’origine, elles sont très variées. On notera un afflux un peu plus important venant de Bretagne : 71, soit 4%, notamment des Cotes du Nord (42).
Il n’y a pas de nouvelles immigrations corréziennes mais les Courteix, les Vissange et les Puis (tous d’origine corrézienne et nés avant 1911) figurent parmi les familles encore les plus représentées.
Les résidents venant de l’étranger sont relativement nombreux en 1931 : 132 soit 8,5 % dont :
- Tchèques : 30
- Belges : 25
- Pologne : 20
- Grande Bretagne : 14
- Suisse : 11
- Italie : 10
- Pays-Bas : 6
- Allemagne : 5
- Espagne : 4
- Autres : Cuba (2), Portugal (1), Russie (1), USA (1), Pérou (1), Autriche (1).
Les professions
Sur 1 243 individus de plus de 12 ans, 771 déclarent exercer une profession, soit 62 % de cette population.
Une forte proportion de jeunes entre 13 et 19 ans qui résident à Louveciennes travaillent : 75 sur 128, soit 59 %. Parmi eux, huit apprenties lingères, des sténos-dactylo, domestiques, couturières, commis, manœuvres, ouvriers… et un groom.
Les métiers
Nous avons relevé 130 métiers différents. La plupart d’entre eux ne sont pas exercés sur place. A coté des métiers traditionnels s’en sont développés de nouveau: ouvriers spécialisés des industries automobile ou aéronautique, personnels de bureau (secrétaires, sténos-dactylo, employés), vendeuses de grands magasins, publicistes, etc.
Hommes
Sur 599 hommes (de 13 ans et plus), 529 exercent un métier, soit 88 %, ce qui est un taux comparable à ceux trouvés depuis 1911. Le nombre de métiers différents pratiqués par les hommes est d’environ 120.
Les plus représentés sont d’abord les jardiniers (12 %), comme au début du siècle. La plupart du temps ils sont employés dans les propriétés privées. Puis viennent, loin derrière, les cultivateurs (4%), les élagueurs (4%), les cheminots (4%) et les pépiniéristes (3%). Les maçons, plombiers-couvreurs, chauffeurs et mécaniciens sont aussi relativement nombreux. Ce classement est comparable à celui de 1911, cheminots mis à part.
Femmes
Sur 644 femmes (de plus de 12 ans), 242 exercent un métier, soit 38% d’entre elles. Ce taux a tendance à diminuer depuis le début du siècle.
Les femmes exercent 50 métiers différents. La plupart sont pratiqués sur Louveciennes, hormis le secrétariat et certains emplois dans des sociétés sises à Paris.
- Employées de maisons, domestiques, femmes de chambre, gouvernantes…) : 14 %
- Couturières : 8 %
- Secrétaires et sténodactylos : 8 %
- Cultivatrices (en tant qu’épouses ou filles mais aussi en tant que chefs) : 7 %
- Journalières et jardinières : 7 %
- Blanchisseuses et repasseuses : 7 %
- Employées : 6 %
Les autres métiers sont très diversifiés : modistes, parfumeuse, facturière, mécanographe, employées de restaurants, commerçantes, fonctionnaires des PTT, basse-courière, religieuses, etc.
Par rapport à 1911, comme pour les hommes, on retrouve le même classement de tête mais s’y ajoute le personnel de bureau (secrétaires, etc.).
Les cultivateurs
Le nombre d’exploitations n’a pas changé depuis 1911. Selon le recensement, Louveciennes compte toujours 17 cultivateurs exploitants, soit, 35 personnes au total en comptant les épouses et enfants réputés travailler comme « cultivateurs ». La plupart des chefs d’exploitation ou leurs épouses sont originaires de Louveciennes. : Leduc (2 foyers), Maurice, Gaudet (3 foyers), Demy, Gircourt, Grenet, Corbel, Bailly, Guignet, Arnoult (épouse originaire de Louveciennes), Bossereau, Vedrenne (épouse originaire de Louveciennes), Gentilhomme, Metivier.
Les salariés sont majoritaires
Le recensement de 1931 a relevé systématiquement les professions et les employeurs. Ces informations nous permettent de distinguer les résidents actifs « indépendants » des salariés.
1 - Les « indépendants »
Sur les 771 personnes réputées exercer une profession, un tiers (soit 247 personnes) sont indépendantes et travaillent pour leur compte. Il s’agit en particulier des patrons artisans et leurs familles (48), des cultivateurs et leurs familles (34), des commerçants et leurs familles (21), des journaliers et jardiniers indépendants (19), des professions libérales et patrons d’entreprises diverses (18), des couturières (15), des religieux (10), des artistes et écrivains (10), des blanchisseuses et repasseuses non employées (9) et d’un certain nombre d’autres acteurs plus ou moins spécialisés (manœuvres, apprenties, etc.).
2 - Les employés et salariés
Les deux tiers (524) des personnes réputées exercer une profession sont employées par des particuliers, des entreprises et des institutions publiques. Cette proportion traduit une nette évolution par rapport aux époques précédentes.
Les propriétés de Louveciennes emploient 25% des personnes qui travaillent, qu’elles soient occupées en résidence principale (60) ou non (70).
Employés de particuliers |
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- qui résident à Louveciennes |
60 |
- qui résident principalement hors de Louveciennes |
70 |
|
130 |
Les propriétés en question appartiennent notamment aux grands propriétaires mais aussi à quelques cadres, à des patrons de petites entreprises locales, au directeur de la fondation Thors (6 personnes au château de Prunay) et à Coty qui emploie à titre privé dix personnes.
Il s’agit essentiellement de personnel de maison (50) et de jardiniers (62), mais également de chauffeurs et de gardiens.
Par rapport à l’ensemble des personnes exerçant une profession, ce taux reste également significatif : 16,8 %.
Les entreprises privées ou publiques emploient 394 personnes résidant à Louveciennes.
Salariés d’entreprises privées ou publiques |
Salariés |
- de Louveciennes |
124 |
- situées hors de Louveciennes |
270 |
|
394 |
Premier immeuble collectif de Louveciennes qui date de 1925
Les employeurs
Sur Louveciennes, on dénombre 44 employeurs dont les principaux sont l’entreprise d’élagage de Camille Navet (16 personnes), les exploitations agricoles (hors famille), les pépiniéristes Martin et Gilbert (11 personnes), les restaurants (Camilhac, Mattern, Brivoal) (10 personnes), la Compagnie des Eaux (9 personnes), et autres petites entreprises artisanales (blanchisserie, plomberie, menuiserie, peinture…) et de commerce.
La commune et l’Etat emploie 58 personnes dont 25 cheminots et 13 agents de la Poste. L’enseignement public emploie sur la commune en 1931 quatre personnes.
Les employeurs privés ou publics situés hors de Louveciennes sont plus de 150 :
- Les Grands Magasins et les couturiers (Galeries Lafayette, Le Printemps, Nouvelles galeries, galerie des Abbesses, Chanel…) : 16 vendeuses, couturières, modistes, étalagistes…
- Les banques (Société Générale, Crédit National, Lazare, Banque de France, banque polonaise, …) : au moins 14 employés ;
- Les grandes compagnies d’assurance (La Providence, La Nationale, La Providence…) : environ une dizaine d’employés
- Des industries diverses (automobile, aviation, électricité, …) : au moins une trentaine d’ouvriers spécialisés et trois ingénieurs dont le maire Hector Bricout.
- Le parfumeur Coty emploie sur place 5 personnes pour son activité de parfumeur : une parfumeuse, une préparatrice, un ajusteur et deux sténos-dactylo.
- Diverses entreprises artisanales que nous ne trouvons plus sur Louveciennes : maçonnerie (Gilardi et Desprez) et couverture (Duvernoy).
- Une multitude d’employeurs dont on n’identifie pas toujours les activités. Notons que quelques élagueurs et blanchisseuses travaillent pour des employeurs qui ne sont pas de Louveciennes
Les données du recensement de 1931 ne nous permettent pas faire de calculer le nombre de personnes qui doivent se déplacer hors de Louveciennes pour travailler. Cependant, en examinant les noms des employeurs, on peut en déduire que ce nombre doit se situer autour de 180 personnes soit presqu’un quart des personnes qui travaillent (indépendants compris).
Personnages de Louveciennes en 1931
Le Maréchal Joffre, « vainqueur de la Marne » vient de mourir (2 janvier 1931). Il avait fait construire le « pavillon de La Châtaigneraie » en 1924 pour sa résidence d’été. D’autres personnages connus vivent à Louveciennes. Certains étaient déjà présents en 1921 comme Léon Kamir qui décédera en 1933 ; Emile Philippe (50 ans), artiste belge ; Charles-André Rabouille (78 ans), graveur ; Noël Abbadie, créateur de vitraux ; et Jeanne Beaudot (54 ans) peintre élève de Renoir.
D’autres ne sont pas encore connus, car trop jeunes :
- Jean-Paul et Gaston Paleswski demeurent à la ferme des Deux-Portes route de Versailles avec leurs parents. Jean-Paul (33 ans) est avocat à la Cour.
- Madeleine Fabre (19 ans), comédienne, habite au 1 rue de la Courcelle (actuelle rue Louis-Forest).
- Jean Griot.Né à Paris en 1921, il a dix ans et vit chez Jeanne Beaudot avec sa mère Jeanne Lang, employée par l’artiste.
Trois autres personnages connus résident à Louveciennes en 1931 :
- Pierre André Nobécourt, (60 ans), professeur à la faculté et membre de l’académie de médecine. Il habite au « Verger » dans l’impasse de la briqueterie.
- Anaïs Nin, 28 ans, écrivain américaine, habite 2bis rue Montbuisson. Elle déménagera trois ans plus tard à Bougival. En 1931, elle vit avec son mari, Hugh Guiler, banquier américain, son frère Joaquim Nin-Culmell et sa mère, Rosa Nin-Culmell Cubaine).
- Julien Cain, 44 ans, administrateur général de la bibliothèque nationale depuis 1930, réside à l’angle du chemin de l’Étarché et de la rue de la princesse.
En conclusion
En 1931, Louveciennes a conservé son caractère rural et sa vocation résidentielle pour Parisiens aisés qui font vivre une partie de la population. Les grandes propriétés n’ont pas encore été démantelées (ou peu).
La population a régulièrement progressé depuis les derniers recensements grâce à l’arrivée de nouveaux venus, les natifs de Louveciennes ne représentant plus que 18 % de la population. Une partie de plus en plus importante des personnes actives travaillent hors de Louveciennes, notamment sur Paris.
Georges de La Taille
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(1) Maurice Gilbert et Georges Martin.
(2) Nombre que nous retiendrons dans les récapitulatifs et calculs de l’étude. Le chiffre officiel retenu sera de 1 642.
(3) Les quatre foyers Fortin se répartissent en un couple âgé qui vient de Noisy-le-Roi (rue du bois) ; une mère et sa fille, rue de Voisins ; une secrétaire-comptable, aussi rue de Voisins ; et un élagueur (Albert), route de Versailles.
Pour en savoir plus
# Cercle Généalogique et Historique de Louveciennes (CGHL)
Président : Georges de La Taille
Siège : Mairie de Louveciennes
30, rue du Général Leclerc
78430 Louveciennes
site internet : www.cghllouveciennes.fr
contact : [email protected]