Des offensives aux pertes disproportionnées par rapport aux résultats obtenus. Le limogeage.
Sur la base de l’ouvrage de Rémy Porte (1) et de divers auteurs aux analyses pertinentes (2), nous continuerons d’évoquer la carrière de Joseph Joffre au cours de deux années (1915-1916) où il exerce pleinement la responsabilité des opérations militaires.
Au cours de cette période le front qui s’étend de la mer du Nord à la Suisse ne va pratiquement pas bouger ; de nombreuses offensives et attaques sont menées, de part et d’autres, pour briser les lignes, en vain, au prix de centaines de milliers de morts.
La stabilisation du front – fin 2014
Le front
« C'est un front continu. Il n'y a aucun espace entre les différents secteurs, aucun endroit où l'on peut passer. Les soldats sont postés le long des sept cents kilomètres. (…) C'est le principe. La guerre de siège classique, c'est justement un camp qui se défend contre l'autre, c'est l'idée d'un point fort, une forteresse qu'il faut prendre. Or, là, c'est la guerre de siège en rase campagne, ce qui implique donc de contrôler le territoire le long d'une ligne continue (…) mais il y a des secteurs qui sont « tranquilles », parce que l'enjeu stratégique y est moindre, comme dans les Vosges ou en Meurthe-et-Moselle. C'est également variable en termes de durée : la Somme est un secteur tranquille jusqu'en 1916. Ces variations d'intensité sont typiques de la guerre de siège. » (3)
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