La Tribune de Louveciennes

Les embarras du stationnement à Louveciennes (3) : une copie à compléter

L’étude réalisée par Abtoo, à la demande de la Mairie, comportait un volet stationnement (1). Elle était cependant limitée à 7 parkings publics et aux emplacements le long de la rue de la Croix Rouge. Cela est nettement insuffisant pour développer une politique d’optimisation du stationnement.
Deux propositions ont été faites lors de la réunion publique du 13 février 2018 la première porte sur la promesse de nouvelles places de stationnement après les mises en sens unique de plusieurs voies (exemple de la boucle Saint-Michel/Vigée Lebrun) ; la seconde pointe  stationnements illicites dus à de mauvais comportements et qui nécessitent d’être corrigés. C’est un peu court.

L’enquête demandée aurait dû être globale prenant en considération la manière dont s’exprime la demande (stationnement résidentiel, stationnement-relais à la gare, stationnement lié au travail, aux commerces, aux loisirs) face à l’offre globale (non seulement les parcs publics mais également les places le long de l’ensemble de la voirie, les garages et parkings privés) (2). Ce sont là les conditions indispensables pour articuler une véritable politique du stationnement et éviter que ne se développe l’anarchie.

Ces réserves étant faites, la photographie de la situation des parkings publics de Louveciennes, observée au cours d’une journée d’enquête, par le Bureau d’études Abtoo, a donné les résultats suivants :

• Le parking de la gare (parking de la Sncf, 125 places, durée non limitée) : le parking commence à se remplir dès 8h00 et est déjà plein autour de 9h00-10h00 et le reste jusqu’à 18h00 où le vidage commence. Des reports se font sur les rues avoisinantes. L’utilisation principale est le stationnement de longue durée (75 % pendant les heures de travail). Il s’agit d’un parking relais pour la Sncf. Les résidents consomment 15 % des places disponibles en cours de journée ce qui est « tout à fait acceptable » selon les auteurs de l’étude. Le stationnement y est cependant difficile toute la journée.

(Parc de stationnement du parking de la gare – vendredi 9 mars 2018 - 15h30)

 

Les embarras de la circulation à Louveciennes (2) : des solutions forcément discutées

Lors de la réunion publique du 13 février 2018 consacrée au futur plan de circulation de Louveciennes, Philippe Delarue, maire-adjoint et le directeur général du Bureau d'études Abtoo, ont mis l’accent sur le trafic de transit que subissait la commune et des solutions envisagées pour s’y opposer.

49 % est le chiffre des automobilistes en transit, traversant Louveciennes sans s’y arrêter, le reste – 51% – se partageant entre le trafic d’échange, automobilistes traversant la ville en s’y arrêtant, et pouvant dit-on contribuer au commerce local, et automobilistes s’arrêtant à Louveciennes parce qu’ils y habitent ou qu’ils y travaillent. Même si ce chiffre a été obtenu sur un échantillon très réduit, on ne contestera pas l’existence d’un tel trafic. 

Ces automobilistes qui traversent la commune sans s’arrêter, il s’agit de les chasser. Comment ? En « complexifiant leur parcours », en des termes moins choisis en leur pourrissant la vie de manière à ce qu’ils renoncent à passer par Louveciennes. Méthode propre à satisfaire le Louveciennois, méthode déjà mise en oeuvre ailleurs dans des communes très proches, et qui avait été amorcée par l’ancienne équipe municipale.

Ce mouvement de balkanisation, de « préférence communale », a cependant ses limites car il arrive, même au Louveciennois, pour aller par exemple rejoindre l’A86 à Rueil, d’être en transit sur les terres du maire de Bougival qui s’y connaît en obstacles divers et variés.

Le Bureau d’études Abtoo a fait des propositions ayant pour objectif principal de modifier les cheminements du trafic de transit afin qu’il ne vienne pas automatiquement traverser le centre-ville (ou hyper-centre). Ainsi il est proposé de décourager les automobilistes d’emprunter la rue du Maréchal Joffre dans le sens descendant et de dérouter ce trafic vers la RN186, l’avenue Saint-Martin puis la rue de la Princesse ; une variante beaucoup plus hasardeuse et dangereuse conduit, après la Poste, d’envoyer l’automobiliste vers la rue de l’Étang, puis la rue du Pont (devant le château) afin qu’ils empruntent la rue de Montbuisson pour rejoindre la rue de la Princesse et Bougival (ou pour les dérouter complètement en les faisant revenir vers le centre par la rue du Général Leclerc). Pourquoi disons-nous que c’est très dangereux ? C’est parce qu’au bout de la rue de l’Etang, il y a un virage à l’aveugle où il est relativement fréquent de rencontrer au milieu de la route, car il n’y a pas de véritables trottoirs, des promeneurs, souvent des familles, se rendant dans la forêt toute proche.

Afin de protéger l’hyper-centre, l’essentiel du trafic de transit devrait par conséquent emprunter la rue de la Princesse dans les deux sens, soit en venant de Bougival, soit en venant de la RN186 en prenant les entrées de l’avenue Saint-Martin ou de la rue de Voisins. Philippe Delarue a rappelé au cours de la réunion publique que la route de la Princesse est une route départementale (RD 102) contrairement aux autres voies d’accès (rue du Maréchal-Joffre, rue du Général Leclerc).

(Problématique du trafic de transit - Documents Mairie de Louveciennes/Abtoo)

A l’intérieur de Louveciennes, il est proposé de multiplier les sens uniques en organisant différentes boucles.

Une première expérience aura lieu entre mars 2018 et mars 2020 par la mise en sens unique de la rue de Voisins, mesure nécessaire pour le bon déroulement du chantier de construction d’immeubles locatifs sur les terrains des anciens tennis. Pour la Mairie cela permettra de réaliser un test en grandeur nature qui sera évalué et pérennisé à la fin de la période (c’est-à-dire en mars 2020) si l’expérience est satisfaisante.

(Boucle Parc du Château - rue de Voisins - Document Mairie)

Les embarras de la circulation à Louveciennes (1) : un diagnostic

Nous avions publié dans ces colonnes un article intitulé « Louveciennes… 2028 » dans lequel nous imaginions le calvaire d’un automobiliste de notre commune découvrant une situation de paralysie complète du trafic, en dehors précisons-le d’un épisode neigeux.
>>> http://louveciennestribune.typepad.com/media/2016/10/louveciennes2028.html
Nous espérions bien entendu que cela ne devienne jamais réalité et reste le fruit de l’imagination de l’auteur. Cependant, les projets prévus par le plan local d’urbanisme récemment voté, 1070 logement supplémentaires soit près de 2.000 habitants de plus d’ici 2030, les projets d’ampleur similaire des communes voisines, conduisent à s’interroger et ne portent guère à l’optimisme

Sur le sujet brûlant de la circulation et du stationnement, une réunion publique était organisée par la Mairie mardi 13 février 2018 en salle Saint-Saens. Philippe Delarue, maire-adjoint chargé du dossier et le directeur général d’un bureau d’études lyonnais (Abtoo), spécialisé dans les simulations de trafic (1), ont présenté leur diagnostic et esquissé des solutions pour Louveciennes (2).

Le maire, Pierre-François Viard, désireux de désamorcer les inévitables critiques a indiqué en introduction que « rien n’est arrêté, nous allons construire le plan de circulation ensemble ». Il ne devait plus intervenir le reste de la soirée laissant à Philippe Delarue la lourde charge de convaincre un auditoire attentif de l’ordre de 130 personnes. Le maire-adjoint s’est acquitté de la tâche avec calme et sérieux. A-t-il convaincu pour autant ? Il est difficile de le dire. De toutes manières le débat qui a suivi les exposés était relativement confus car les questions posées étaient d’un intérêt très inégal et les réponses données pas toujours pertinentes. S’agissant des solutions envisagées, on a entendu comme à chaque fois, le mécontentement de ceux qui avaient à perdre et la discrétion de ceux qui avaient à y gagner.

Les divers volets de l’étude

Abtoo propose à la fois un diagnostic de la situation existante et une prévision du trafic à l’horizon 2025 en tenant compte des projets immobiliers à venir (3). Le Bureau d’études a également proposé des solutions pour améliorer les conditions de circulation, solutions que nous examinerons dans un second article. Enfin un troisième article traitera les questions du stationnement.