« Louveciennes n’est pas à vendre. Moi je ne suis pas à vendre. Louveciennes restera toujours Louveciennes. »
C’est la réponse cinglante du maire de Louveciennes, Pierre-François Viard, adressée au conseiller d’opposition PS, Pascal Leprêtre, qui lui demandait d’étudier une éventuelle fusion avec Le Port-Marly (1).
Cette fin de non-recevoir abrupte s’inscrit dans un contexte où ici et là on s’interroge sur les mérites de la fusion des communes, fusion qu’on réalise parfois.
Mairies de Louveciennes et du Port-Marly
Assouplies par la loi Notre en 2015, pratiquées par des petites communes rurales, les fusions ont commencé à intéresser des communes plus importantes installées sur des territoires très urbanisés (2).
Ainsi près de Louveciennes, les conseils municipaux de Saint-Germain-en-Laye (39.500 habitants), L’Etang-la-Ville (4.700), Mareil-Marly (3.500) et Fourqueux (4.000) ont commencé le processus devant conduire à une fusion au 1er janvier 2019, si toutes les étapes sont franchies avec succès. Il y a quelques jours, on vient d’annoncer qu’à leur tour les communes du Chesnay (30.000 habitants) et de Rocquencourt (3.200) souhaitent se marier. Dans la foulée, leurs conseils municipaux ont approuvé le 18 juin 2018 à une très large majorité le principe de la fusion.
Dans des pays autres que le notre, la fusion des communes (ou l’absorption par les communes-centre) constitue la voie privilégiée pour marier croissance et efficacité. En France, nos gouvernants ont toujours été timorés face à la question des fusions. Non seulement une très grande majorité des maires attachés à leurs prérogatives, à leur écharpe tricolore, y étaient hostiles mais on pensait que les citoyens eux-mêmes, fidèles à leurs clochers, étaient réticents.
Faute d’emprunter cette voie pour remédier à l’émiettement communal, les fameuses 36.000 communes françaises, nos gouvernants ont contourné l’obstacle en créant les communautés d’agglomération, ajoutant une nouvelle couche au millefeuille territorial. Mais en région parisienne tout au moins, c’est un échec (3).
La CASGBS en échec
Louveciennes fait partie de la Communauté d’agglomération « Saint Germain Boucles de Seine »
CASGBS ( 20 communes, 334.000 habitants). On aurait mieux fait de dire qu’elle « faisait » partie de la CASGBS car le Tribunal administratif de Versailles vient d’annuler le périmètre de la Communauté, une annulation qui deviendra effective à compter d’avril 2019 (4). Nul doute cependant que la CASGBS va ressusciter mais sans que soient gommés ses impressionnants défauts qui sont pour la plupart générés par le dispositif législatif et réglementaire en vigueur. En conséquence on ne jettera pas la pierre aux élus locaux qui doivent faire avec.
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