Le gouvernement a tranché. Le second tour des élections municipales aura lieu à Louveciennes dimanche 28 juin 2020 comme dans près de 5.000 autres communes françaises (1).
Le gouvernement, après consultation du Comité scientifique a pris cette décision le 22 mai à un moment où existaient trois risques : un risque sanitaire, un risque juridique lié à de potentiels recours de candidats ou d’électeurs, un risque politique. À l’inverse, la continuité démocratique et la reprise des investissements publics par les collectivités ont joué en faveur d’un retour aux urnes le plus rapidement possible. Depuis la situation sanitaire s’est nettement améliorée et la deuxième vague, pourtant prédite par d’éminents virologues, semble ne pas devoir se produire d’ici l’été.
La plupart des maires des grandes villes et les principaux partis (Les Républicains, le Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts) se sont prononcés pour un retour rapide aux urnes. Ils ont été d’autant plus intéressés que les résultats du premier tour leur étaient favorables. D’autres au contraire ont protesté pour des raisons diamétralement opposées.
La « triangulaire » de Louveciennes
(Vassily Kandinsky, Là bas, 1932)
A l’issue des élections du 15 mars (2), trois listes pouvaient et se sont en définitif maintenues à Louveciennes, celle de Pierre-François Viard, maire-sortant, («Avec vous pour Louveciennes ») qui a recueilli 44,66 % des suffrages exprimés, celle de Marie-Dominique Parisot (« Vivre à Louveciennes ») 34,89 % et celle de Murielle Charles-Beretti (« Louveciennes Avec vous ! ») 10,18 %. La liste de gauche de Pascal Leprêtre (« Louveciennes écologique, citoyenne, solidaire ») est en revanche éliminée n’ayant pu obtenir, de justesse, les 10 % requis
(Cf notre analyse du 18 mars 2019 > https://louveciennestribune.typepad.com/media/2020/03/les-élections-municipales-au-temps-du-coronavirus.html )
Sur les trois listes qui s’affrontent au second tour, deux jouent la gagne : la liste de Pierre-François Viard fait figure de favori en devançant la liste de Marie-Dominique Parisot qui se présente comme une « alternative ». La liste LREM de Murielle Charles-Beretti fera acte de présence.
Marie-Dominique Parisot est repartie en campagne en affichant un retard de 239 voix soit 9,77 % ; elle a l’espoir de faire mentir la prévision qui veut que « dans une élection, le résultat du second tour est toujours inscrit dans le premier». Prévision qui souffre des exceptions, notamment à Louveciennes. On se rappellera qu’en mars 2014, la liste de Pierre-François Viard comptait 193 voix de retard au premier tour pour finalement l’emporter de 15 voix au second tour. Tant que la bataille n’est pas livrée, tous les espoirs sont permis.
Pierre-François Viard, a indiscutablement bénéficié de la prime au maire-sortant, moins cependant que des maires des villes environnantes réélus dès le premier tour (Versailles, Saint-Germain- en-Laye, Marly-le-Roi , Bougival,…).
Quels sont les facteurs qui peuvent encore inverser les tendances exprimées lors du premier tour. Nous en retiendrons plusieurs.
1. Le taux de participation a été très faible (47,41 % des inscrits) ; ce taux va-t-il remonter et à quel niveau ? Rappelons pour mémoire que les taux de participation ont presque toujours été supérieurs à 60 %, à Louveciennes, 64,05 % en 2019 pour les Européennes. Cette chute est indiscutablement liée à la peur suscitée par la coronavirus. A priori on pouvait penser que les abstentionnistes se situaient du côté des personnes âgées, particulièrement nombreuses à Louveciennes. Un examen des listes électorales montrent cependant que l’abstention a touché toutes les tranches d’âge, et pas uniquement les seniors.
Qu’en sera-t-il le 28 juin prochain ? La situation sanitaire à ce moment là jouera un rôle important.
Si on revient à un taux normal, 60 % par exemple, habituel dans la commune, on retrouvera 650 votants ; favoriseront-ils plutôt une liste qu’une autre et dans quelle proportion, nous ne disposons pas des instruments pour mesurer a priori un tel mouvement. Dans le cas d’un duel, les électeurs
déplacent davantage quand il faut départager des candidats.
Ce taux de 60 % peut pourtant paraître optimiste pour deux raisons : la première tient au fait que nombre de Louveciennois comme d’autres Français ont d’autres soucis que de s’intéresser à des joutes électorales, la seconde est qu’un certain nombre d’habitants ont pris à cette date leur quartier d’été (3).
2. La liste de gauche de Pascal Leprêtre qui a recueilli 241 voix ne pourra pas participer au 2ème tour. Quelle sera l’attitude des 241 personnes qui ont voté pour cette liste ? S’abstiendront-elles ? Donneront-elles leur préférence à une des listes en lice ? Même si personne n’est propriétaire de ses voix, Pascal Leprêtre n’a pas souhaité donner des consignes de vote.
3. La liste LREM a décidé de se maintenir malgré un score médiocre (10,18 %) frôlant l’élimination. Si elle réédite ce pourcentage, elle comptera un élu ou plutôt une élue sur 29. C’est bien peu pour un mouvement qui veut être « une opposition stimulante et exigeante au conseil municipal ». Il est vrai qu’une parole forte portée par un conseiller est toujours possible dans cette enceinte à condition de consentir à un travail décuplé sur les dossiers.
Avant toute élection de second tour, les candidats et militants ont toujours tendance à penser que les compteurs sont remis à zéro et gardent ainsi l’espoir d’une « Remondata ». Peu envisagent un effritement de leur position qui n’est cependant pas à exclure.
On aurait pu s’attendre à une alliance avec la liste de Marie-Dominique Parisot en pariant sur une « alternative » (4) voire avec celle de Pierre-François Viard même si le maire n’a pas besoin de cet apport pour l’emporter. On verra si ce cavalier seul à Louveciennes (ce qui n’est pas la position de LREM dans d’autres villes françaises) sera productif.
4. « La prime au sortant » peut-elle s’amplifier ?
Le contexte sanitaire anxiogène favorise les maires en place. L’hypothèse d’une amplification de la «prime au sortant» observée au premier tour est de l’ordre du possible. En effet dans la gestion de la crise, autant l’État n’a été jugé à la hauteur que par une minorité de Français (près de quatre Français sur dix), autant l’action des collectivités locales a été largement reconnue (par plus de six Français sur dix).
Le maire-sortant n’a pas manqué de valoriser son action lors de la crise sanitaire. Ainsi dans son premier tract de second tour, il insiste longuement sur tout ce qui a été mis en place par la mairie pour faire « front contre l’épidémie ».
5. Quel sera l’impact de la campagne du second tour ? Cette campagne présente un aspect paradoxal à plus d’un titre. D’abord, elle intervient plus de trois mois après le premier tour. Ensuite, normalement, il n’y a qu’une semaine entre les deux tours. Et encore, entre le dépôt des listes et la fin de la campagne officielle, il n’y a même que trois jours utiles. Là pour le coup, les candidats disposent d’un mois pour faire campagne mais avec certaines contraintes. Le ministre de l’Intérieur a prévenu, il s’agira de « faire campagne différemment, dans le respect systématique des gestes-barrière», la tenue du scrutin «ne doit pas devenir un facteur de circulation du virus».
D’où un certain nombre d’adaptations. On verra si des réunions publiques seront organisées mais de toute manière elles devraient se faire avec un nombre limité de participants. On s’appuiera sur les tracts qui seront déposés dans les boites aux lettres, les professions de foi envoyées par la poste seront enrichies. La campagne se fera beaucoup sur les réseaux sociaux, par des opérations de « phoning », par l’envoi de SMS…
La campagne officielle vient à peine d’être lancée que nous avons déjà eu droit à un échange distant, par videos interposées, entre Pierre-François Viard et Marie-Dominique Parisot sur le problème des nuisances liées au trafic sur la RN186. « Echange » instructif qui mérite d’être poursuivi sur d’autres thèmes.
La question qui reste ouverte est de savoir si ces moyens de communication modernes auront un impact significatif sur les choix des électeurs.
***
Face au duel engagé entre Pierre-François Viard et Marie-Dominique Parisot quelques incertitudes subsistent comme on a pu le voir. Au second tour, il ne s’agit pas de viser la majorité mais simplement d’arriver en tête, ne serait-ce que d’un poil, pour ramasser la mise. Où se situent les réservoirs de voix susceptibles de faire gagner ? Les abstentionnistes du premier tour viendront-ils départager les candidats ? Que feront les électeurs de la liste de gauche et même de LREM ? Bien des questions qui ne recevront leur réponse que le soir du 28 juin.
FK
- Plus précisément 4 922 communes sont dans ce cas, En revanche dans 30.143 communes une liste ou des candidats ont été majoritaires dès le premier tour et par conséquent élus.
- Municipales Louveciennes
Résultats du premier tour - 15 mars 2020
Nombre d’inscrits 5.227
Nombre de votants 2.478 (47,41 %)
Bulletins blancs 24 (0,46 %)
Bulletins nuls 9 (0,17 %)
Suffrages exprimés 2.445 (98,67 %)
Avec vous pour Louveciennes 1.092 (44,66 %)
(Pierre-François Viard)
Vivre à Louveciennes 853 (34,89 %)
(Marie-Dominique Parisot)
Louveciennes avec vous ! 249 (10,18 %)
(Murielle Charles-Beretti)
Louveciennes écologique,
Citoyenne et solidaire 241 (9,86 %)
(Pascal Leprêtre)
(3) Selon un sondage publié par l’Ifop le 15 juin, seuls 38% des électeurs inscrits dans les communes non pourvues au 1er tour déclarent avoir l’intention d’aller voter au second, soit un taux exceptionnellement faible pour une élection municipale. À titre de comparaison, le taux de participation au second tour en 2014 était de 61,7% dans les communes encore concernées par les élections.
Le fait que la mobilisation s’annonce plus faible qu’au premier tour n’est pas en soi une surprise : elle tient selon les auteurs de l’étude notamment au fait que les communes dans lesquelles il y a généralement un second tour sont beaucoup plus grandes que la moyenne ce qui se traduit « structurellement » par un électorat moins civique/participatif que dans le reste du pays.
Par ailleurs, si la crainte d’attraper le Covid-19 reste le principal motif d’abstention (35%), devant le sentiment qu’aucune liste ne représente ses idées (32%), ou le mécontentement à l’égard des forces politiques (30%), cette appréhension est beaucoup moins déterminante qu’au 1er tour (55%).
(4) Dans les interviews réalisés par La Tribune de Louveciennes, Murielle Charles-Beretti et Marie-Dominique Parisot avaient indiqué pourquoi une alliance ne pouvait se réaliser à l’occasion du premier tour.
Il y a un moment, il faut se rendre à l'évidence. Nous avons les hommes et femmes politiques que nous méritons...
La 1ère élection de M. Viard (2014) avait été annulée par la justice car il avait été reconnu qu'il avait fraudé en diffusant des tracts mensongers quelques jours avant le 2nd tour.
Il avait promis de ne pas augmenter les impôts, nous avons subi en 2016 une hausse sans précédent.
Il avait promis de détricoter le précédent PLU pour rendre la ville moins dense. C'est exactement l'inverse qui s'est produit avec des habitations plutôt laides qui ont surgi de partout.
Il nous avait promis de régler la question de Villevert. C'est toujours le point mort...
Bref, son bilan est factuellement très médiocre.
Et 45% des Louveciennois ont voté pour lui au 1er tour...
Les Américains ont Trump, nous avons Viard...
Rédigé par : Antoine | 18 juin 2020 à 16:59
Antoine vous avez entièrement raison.
Mais que faire ?
La bataille est perdue et on reprendra du Viard pour 6 ans.
Rédigé par : Désabusée | 22 juin 2020 à 15:18
De fait, il s'agit d'un duel et le maintien de la liste LREM au second tour ne sert qu'à faire réélire le Maire, ce qui suppose un accord entre les deux partis politiques principaux de Louveciennes, bien loin des intérêts des Louveciennois. Pour obtenir ce soutien implicite, le Maire a juste renoncé à l'investiture LR. Les Louveciennois seront-ils dupes ?
Rédigé par : Philippe Jacques | 23 juin 2020 à 09:50
Pourquoi LREM s’est maintenue ?
Bonne question.
Dans un tweet LREM a dit qu’elle sera une « opposition constructive » je suppose à Viard. Va également dans ce sens le fait qu’ils sont contre la transformation du restaurant grec en maison médicale, un des projets phares de Viard. Ils sont objectivement les alliés de Viard en se maintenant mais EN MEME TEMPS dans l’oppostion
Une troupe d’ amateurs, d’ incompétents ça oui. On en saura peut être un peu plus à l’occasion de la réunion publique de ce soir
Il faudra un peu les bousculer avec des questions précises
Rédigé par : Enervé | 23 juin 2020 à 10:33
Malheureusement, il est trop tard pour empêcher la transformation du restaurant de la place du village en maison médicale, car la nouvelle équipe devra assumer les bêtises de la précédente, et le dossier est déjà parti.
Tout le monde peut regretter ce choix impactant l'animation commerciale alors qu'il y avait déjà une maison dont le rez de chaussée était consacré au médical à 50 m, mais ce n'est plus de l'opposition, c'est du dépit...
Rédigé par : Philippe Jacques | 24 juin 2020 à 08:09
Les américains ont Trump et nous Viard c'est la même bêtise humaine et les mêmes mensonges...La position de LREM est in compréhensible??Un siège peut-être dans l'opposition..Ils ne font pas le poids et n'ont aucune connaissance et ne sont que des amateurs parachutés..Quelle mascarade
Rédigé par : en colère | 24 juin 2020 à 10:20
@PhilippeJacques
Un cabinet médical existe déjà à 50 mètres de la place de l’église. C’est un fait.
Mais au moment où la commune investit dans deux maisons médicales modernes grâce à des subventions de l’ARS, croyez-vous vraiment que les deux médecins qui travaillent dans le cabinet préexistant, dans des locaux spartiates, accepteront d’y rester ?
Ces deux médecins sont des généralistes dont on a tant besoin, c’est pas le moment de les décourager et de les inciter à exercer sous d’autres cieux.
Rédigé par : La rédaction/FK | 24 juin 2020 à 12:12
Il faut bien sûr les garder, mais est-ce une raison pour sacrifier le seul local commercial qui permettait d'animer la place de l'église avec quelques tables au soleil ? De toute façon, l'affaire est déjà engagée, et il est effectivement trop tard pour faire marche arrière, ce qui permettra j'espère de garder ces deux médecins.
Rédigé par : Philippe Jacques | 24 juin 2020 à 14:27
@PhilippeJacques
Le projet de pôle médical dans les locaux de l’ancien restaurant grec va se concrétiser.
Pouvait-on faire autrement ?
Les opposants dont apparemment vous faites partie n’ont jamais proposé de solutions de remplacement (quels locaux ?)
Ils se sont toujours placés sur un terrain sentimental (un restaurant convivial avec quelques tables sur une place de l’église ensoleillée pour siroter une boisson bien fraîche). Au passage on passait sous silence que les propriétaires du restaurant grec (et avant eux d’autres propriétaires) ont mis la clé sous la porte en oubliant de payer leurs dettes à la commune.
A moyen terme il aurait été envisageable de construire des petits immeubles autour de la place des combattants et d’y trouver de quoi insérer une maison médicale. On aurait pu envisager au passage de nous débarrasser de cette horreur architecturale qu’est la poste avec ses barreaux de prison (mais là il faudrait compter avec l’opposition de l’ABF qui tient aux reliques d’une période affreuse de l’architecture publique).
« 100 % Louveciennes » a proposé pour sa part d’installer la maison médicale au premier étage laissant libre le rez de chaussée mais à première vue les problèmes d’accessibilité seraient alors compliqués.
Tout cela vient bien tard alors que le projet est bouclé et que les financements ont été obtenus.
La liste du maire sortant si elle l’emporte maintiendra le projet, Marie-Dominique Parisot s’y est ralliée ; la liste LREM (10,18 % au premier tour) s’y oppose frontalement à l’occasion de la campagne du second tour (pétition sur la convivialité). On verra dimanche soir si cette action aura un impact significatif…
Rédigé par : La rédaction/FK | 25 juin 2020 à 10:26
Le débat a existé avec l'opposition et il y avait des locaux alternatifs que vous considérez comme spartiates, mais qui auraient pu être rénovés. Ce n'est pas du sentimentalisme: tout village digne de ce nom a une terrasse en plein air, pas Louveciennes... Au Conseil Municipal, la majorité l'a emporté et il n'y a plus débat. Comme vous, je regrette que la liste LREM relance ce sujet, mais il fallait bien mettre quelque chose dans leur programme. La position de Madame PARISOT est beaucoup plus pragmatique, consciente des réalités, pleine de propositions, ce qui inspire confiance pour une vraie alternative.
Rédigé par : Philippe Jacques | 25 juin 2020 à 13:49
Quand vous dites "Le maire-sortant n’a pas manqué de valoriser son action lors de la crise sanitaire dans son premier tract de second tour", il ne s'agissait pas d'un tract mais bel et bien d'un bulletin d'"information", édité par la mairie, au frais de tous les louveciennois ! Je vous l'accorde, la confusion est facile tant Mr Viard use et abuse depuis des années des moyens de la commune pour sa promotion personnelle. Quitte à faire faire sa campagne électorale par des employé(e)s municipaux, au mépris de leur devoir de réserve et de neutralité politique le plus élémentaire. Ce mélange des genres est malsain et antidémocratique. Quand à l'éthique n'en parlons pas !
L'épisode Covid a encore été une belle opération de com pour Mr Viard, orchestrée par sa "spin doctor". La réalité : Une mairie aux abois, incapable d'approvisionner des masques en temps et en heure et qui fait un hold-up sur ceux fabriqués par les bonnes âmes couturières de la commune pour les distribuer en son nom, au porte-à-porte, par les candidats de sa nouvelle liste !
Les circonstances auraient imposé un peu plus de hauteur de vue que cet électoralisme minable.
Rédigé par : Paul | 25 juin 2020 à 23:46
Et nous voilà repartis pour 6 ans de Viard...
Mes prévisions :
1/ reprise du projet de constructions sous l'Aqueduc. 100 logements.
2/ constructions sur les vergers de Rougemont. 100 logements
3/ modification du projet de Villevert. Entre 600 et 900 logements.
Conclusion : routes congestionnées. Enfer urbain.
Et pour le reste : rien.
Les Louveciennois n'auront que ce qu'ils méritent.
Rédigé par : Antoine | 29 juin 2020 à 07:49
Comme écrit ici après la décision de LREM de se maintenir au second tour, ce choix a largement contribué à permettre la réélection du maire sortant. On ne comprend toujours pas cette "stratégie".
Rédigé par : Pascal | 29 juin 2020 à 09:41
Bonjour,
Voici quelques commentaires personnels sur le résultat de l'élection.
1. La réélection de M. Viard n'est pas brillante mais elle est nette. J'ose espérer que cette fois les vaincus reconnaîtront leur défaite sans chercher à l'imputer au machiavélisme du vainqueur.
2. Contrairement à ce que j'ai lu dans certains commentaires, la réélection de M. Viard n'est pas la conséquence directe du maintien de la liste LREM. Ceux qui écrivent cela présupposent que tous les électeurs de Mme Beretti auraient, sans ce maintien, voté d'une seule main pour Mme Parisot, mais rien ne permet d'accréditer cette hypothèse, qui est évidemment farfelue.
3. J'ai suivi la campagne de loin, et ne l'ai pas trouvée intéressante. Je n'ai pas eu l'impression qu'il y avait véritablement des projets opposés. Pour ne parler que de la liste de Mme Parisot, celle-ci a monté en épingle des divergences somme toute mineures, et assez artificielles, comme ce débat ridicule sur le "restaurant grec". Et vers la fin de la campagne, ce sont les bonnes vieilles attaques personnelles qui ont pris le dessus, avec des tracts dans lesquels il m'était difficile de ne pas voir la patte - la "pâte" - littéraire de M. Vanhollebeke.
4. La faiblesse du nombre de voix de M. Viard (pas de majorité absolue des suffrages exprimés + forte abstention) ne retire rien à sa légitimité mais va peut-être l'inciter à un deuxième mandat plus consensuel que le premier. C'est un constat qui pourrait d'ailleurs s'appliquer à de nombreuses autres villes.
5. La recherche d'une gestion apaisée de la commune pourrait, rêvons un peu, être facilitée par les circonstances : la nouvelle opposition n'aura probablement pas le désir de revanche qui a obsédé M. Vanhollebeke pendant 6 ans, et de son côté M. Viard ne devrait pas se représenter en 2026 (c'est en tout cas ce qu'il a annoncé).
6. Bien que la gauche ne soit pas ma tasse de thé, je regrette que la liste conduite par Pascal Leprêtre ait été éliminée en mars, car sa présence au conseil municipal aurait permis que toutes les sensibilités soient représentées (enfin, presque toutes, puisque, sauf erreur de ma part, les 6.45% de la liste de Mme Beretti ne lui permettront pas d'entrer au conseil municipal).
Rédigé par : Denis | 29 juin 2020 à 12:02
Oups, erratum... Je lis que les 6.46% de la liste de Mme Beretti permettront d'entrer au conseil. Fort bien, donc c'est seulement la liste de M. Leprêtre qui, avec, 9.89% au premier tour, ne sera pas représentée.
Rédigé par : Denis | 29 juin 2020 à 12:54
@Denis
Merci pour votre intéressante contribution.
Une précision selon les dernières informations, Murielle Charles-Beretti obtient de justesse un siège au conseil municipal (1/29).
Son positionnement n'est pas encore très clair.
Dans un des tweets de sa liste, on a parlé d' « une opposition stimulante et exigeante au conseil municipal » ; par ailleurs a été demandé l’abandon du projet d’une deuxième Maison de santé place de l’église, un des projets-phares de Pierre-François Viard.
Dans deux nouveaux tweets publiés ce lundi 29 juin, LREM s’explique sur son rôle au conseil municipal par cotraste à ce qu’elle perçoit dans la liste de Marie-Dominique Parisot
« Drôle de conception de la politique municipale : binaire et manichéenne, mettant en scène une opposition fratricide entre les bons et les méchants, l’“éthique” face à la malhonnêteté, où des relations cordiales avec une autre liste ne peuvent être que “promiscuité étrange..…
et sombres “calculs personnels et politiques “. Ce n’est pas la politique telle que nous la concevons. Nous voulons apprendre, connaître, participer, construire plutôt que dénoncer, proposer plutôt que s’opposer. Ne voir ni “arrogance”, ni “ego démesuré” dans ce choix. »
La suite apportera certainement une clarification.
Rédigé par : La rédaction | 29 juin 2020 à 13:09
Bonjour,
Réponses à Denis
1/ 2/ OK avec vous
3/ Mme Parisot n'était pas opposée au projet du Maire de faire une maison médicale de l'ex restaurant grec. C'est Madame Beretti qui souhaitait en faire un lieu de convivialité et utiliser le jardin à l'arrière pour cela.
4/ OK avec vous
5/ l'avenir nous le dira
6/ Mme Beretti siégera au conseil municipal puisque sa liste a obtenu un siège
C'est toujours mieux de rétablir les faits.
Rédigé par : Antoine | 29 juin 2020 à 17:37
Curieux mode de scrutin !
M Charles-Beretti, avec 162 voix (6,86%) au second tour, est élue.
P. Leprêtre, avec 241 voix (9,89%), soit 50% de voix en plus, au premier tour, n’est pas élu.
Rédigé par : Pierre | 30 juin 2020 à 09:34
Ceux qui s'étonnent que Murielle CB se soit maintenue au second tour n'ont pas compris qu'elle prépare le coup d'après. En 2026, la voie sera libre et ... LaREM aura disparu du paysage politique.
Rédigé par : Claude | 30 juin 2020 à 11:10
@Pierre, dans le scrutin municipal il y a des règles du jeu et il faut les respecter. C’est vrai que la liste du socialiste Leprêtre n’a pas franchi la limit des 10 % et a donc été logiquement éliminée. Et ce n’est pas la première fois qu’il tutoie les 10 %. Il aurait dû être attentif et faire une véritable campagne de terrain. C’est bien de donner une interview intéressante ici dans la Tribune de L mais ce n’est pas suffisant. Il aurait également pu s’impliquer dans la campgne du second tour, en faisant alliance avec une liste proche (les fusions cela existe). Il ne l’a pas fait. C’est qu’en définitive il est content que Viard rempile, il l’a d’ailleurs chaudement félicité!!!!
LREM a eu ses 10 % et a pu se maintenir. Normal. Elle n’a obtenu que 6 % lors du second tour, mais selon les règles elle obtient un siège, c’est la loi. Qu’elle en fasse u bon usage est une autre question. Il est vrai que Leprêtre n’avait pas démérité dans son rôle d’opposant.
Rédigé par : Enervé | 30 juin 2020 à 14:40