Le conseil municipal de Louveciennes dans sa séance du 28 janvier 2021 était appelé à se prononcer sur le maintien ou non de Florence Esnault comme maire-adjoint. Précédemment, dans un arrêté daté du 20 janvier, le maire, Pierre-François Viard, avait enlevé à celle qui était encore première maire-adjoint la délégation de l’important secteur social couvrant les domaines de la Solidarité, de l’Action sociale, de la Famille, du Logement, des Relations avec les Cultes.
Le suspense a duré près de 40 minutes avant que Florence Esnault prenne la parole pour donner lecture d’une lettre adressée au Préfet des Yvelines dans laquelle elle annonce sa démission comme maire-adjoint ainsi que les motifs qui l’ont conduit à cette décision. Le vote n’avait donc plus de raison d’être.
(Intervention de Florence Esnault, à sa droite le maire, Pierre-François Viard - Capture d’écran de la video)
Le débat sur la destitution de Florence Esnault a été intense, parfois âpre mais enfin il a permis d’avoir les éclaircissements attendus des Louveciennois sur cette crise, aux épisodes inédits.
Le maire à l’offensive
Le maire s’est placé sur le terrain d’une communication offensive, plus que précédemment. Alors que le 7 décembre lors de la destitution de Max Brunner, il avait imposé le huis clos, alors que le 17 décembre il n’avait fait que répondre aux coups de boutoirs des opposants, cette fois-ci, dans une intervention préparée, il a développé ses arguments sur « la perte de confiance » à l’égard des dissidents de sa majorité. En bon politique, il est indiscutablement rompu au débat contradictoire ce qui n’est pas toujours le cas de ses opposants. Il a également fait preuve d’une habileté manoeuvrière certaine.
Dans sa déclaration liminaire, il a commencé mezzo voce par faire le point sur les mesures prises par la commune pour aider les aînés dans leur démarche pour les vaccinations, prise de rendez-vous, mise à disposition de 12 créneaux de vaccination tous les 15 jours au Centre de Saint-Germain (1).
Il a défendu ensuite sa politique de communication tardive ; s’il n’a pas communiqué sur la crise, c’est parce que cela lui « paraissait presque indécent». « C’est dans la discrétion du huis clos, que nous nous sommes expliqués avec M. Brunner ; c’est en gardant de l’humour, que je me suis laissé comparer à un coronavirus et à un dictateur nord-coréen par M. Lesage ; c’est avec recul que j’ai lu M. Godard me qualifier de Prévost fou. Mais chacun a ses limites et les miennes sont franchies quand le respect des personnes cède au mépris.
Mme Parisot, Mme Esnault, M. Godard, M. Brunner, rien ne justifie le mépris que vous affichez vis-à-vis de vos collègues de la majorité. A longueur de tracts et d’éditos, vous les traitez de « conseillers dociles à défaut d’être compétents » et « d’amateurs, manquant de sérieux ». A vous lire, vous seriez les seules « forces de propositions » de ce Conseil, vous auriez le monopole « des compétences et aussi celui de l’humanité». « Privilégier l’humain », cela commence ici, dans cette instance, par le respect des personnes, de chaque conseiller, de sa valeur, de sa légitimité, même s’il a choisi la loyauté. »
Dans la foulée, le maire a cité nommément tous les élus qui lui sont restés fidèle en les complimentant pour leur travail.
Une nouvelle délibération sur la composition des commissions est annoncée
Le maire a évoqué la délibération du 17 décembre 2020 dernier modifiant la composition des commissions, délibération qui a été vivement contestée par les oppositions (2). Dans ce contexte le maire «souhaite que l’on mette à l’ordre du jour du Conseil Municipal du 9 février une nouvelle délibération portant sur la composition de ces commissions municipales pour clarifier définitivement les choses, pour avancer dans la sérénité et la dignité du débat démocratique. »
Il demande alors aux élus qui communiquent sous le nom de « Louveciennes Réunie » (les dissidents) s’ils souhaitent constituer un groupe au sein du conseil municipal ; il ajoute que « la constitution officielle d’un nouveau groupe d’opposition me semblerait légitime, justifiée, respectueuse de nos institutions et de la démocratie. Cela vous permettra d’être représentés dans chacune des commissions et vous ouvrira un espace de communication dans les supports de la commune. Cela vous permettra, peut-être, de franchir le cap des attaques personnelles et stériles pour devenir une opposition constructive. »
Cette proposition du maire, laisse les dissidents pour le moins interloqués. Elle paraît pourtant logique. Apparemment pas encore pour les dissidents qui ne se voient pas comme des opposants, ils estiment être restés fidèles aux engagements pris pendant la campagne électorale. Pour eux c’est le maire qui s’en est écarté, qui les a « poussé dehors », « à les exclure ». Magnanime, le maire leur laisse les prochains jours pour qu’ils décident de la création d’un groupe et participer ainsi aux commissions.
Les oppositions se font entendre
Dans son intervention, Marie-Dominique Parisot (« Vivre à Louveciennes ») revient également sur les conditions de la délibération du 17 décembre dernier où dit-elle au maire « « vous avez exclu des commissions municipales, dans des conditions de légalité tout à fait discutables qui nous ont d’ailleurs conduits à déposer un recours contre la délibération, les conseillers municipaux « rebelles » sans les avoir préalablement informés. Vous les empêchez ainsi, en les privant d’informations, de remplir leur fonction de conseiller municipal. C’est un déni de démocratie. » Elle constate également avec regret que depuis le début de la présente mandature « trois réunions du conseil municipal sur cinq ont été polluées par le règlement d’un contentieux interne à votre majorité dont se revendiquent, ne vous en déplaise, les personnes que vous avez maintenant installées dans une force d’opposition. »
Pour sa part, Murielle Charles-Beretti (LREM) relève que les délégations ont été retirés à 4 élus au motif d’une rupture de confiance. « Il me semble essentiel de faire entendre les deux parties pour se faire une opinion et l’exprimer lors de cette séance. Les Louveciennoises et les Louveciennois ont le droit de savoir ce qu’il se passe au sein de l’équipe municipale et il me semble qu’il s’agit là d’un point mis en avant lors de votre campagne électorale : la transparence. » Elle s’inquiète également d’assister à une « véritable dislocation de l’équipe municipale qui semble aujourd’hui divisée en deux camps irréconciliables. Votre majorité ne tient plus qu’à un fil : à deux voix plus exactement au Conseil municipal. » Pour elle « une équipe divisée aura du mal à bien gérer notre commune ; or les projets sont nombreux et nous sommes dans une situation de crise sanitaire et économique sans précédent. »
La démission-surprise de Florence Esnault
Arrive le moment décisif. Florence Esnault prend la parole pour donner lecture d’une longue lettre qu’elle a adressée au Préfet des Yvelines dans laquelle elle lui fait part de sa décision de démissionner de son mandat de Première Maire-adjoint à Louveciennes.
Elle rappelle en introduction le sens de son action dans les termes suivant : « j’ai aimé profondément travailler pour le bien des Louveciennois. Des plus petits aux plus âgés, des plus isolés aux familles, sans oublier les plus démunis, mon engagement à leurs côtés a été sincère, total et dévoué.En retour ils m’ont beaucoup donné. Je ne demandais ni honneur ni reconnaissance, ils m’ont donné leurs sourires que je conserve comme un vrai trésor. »
Elle énumère ensuite une longue liste des réalisations de son mandat : « Rénovation des crèches, ouverture d’une nouvelle structure, refonte de la maison des seniors et organisation d’un pôle de convivialité pour nos anciens, lutte contre l’isolement, refonte de l’accueil périscolaire et de la restauration, mise en place de la charte de transparence des attributions des places en crèches, création d’une commission d’attribution des logements sociaux et mise en place des critères légaux d’attribution, création d’une résidence intergénérationnelle et d’une maison médicale en 2 pôles, travail sur la mise en place de labels écologiques dans les structures d’accueil d’enfants de la ville, aide à la parentalité par des conférences, j’ai essayé de n’oublier personne et je me suis personnellement impliquée dans chacun de ces projets. Je suis fière de ce qui a été accompli. Je suis venue pour aider, pour servir, non pour faire carrière. »
Le plus intéressant est à venir lorsque Florence Esnault évoque les raisons de son départ qui tiennent en deux mots, « la mauvaise gouvernance ». Elle s’en explique.
« Depuis 6 mois, je me bats au quotidien contre la déviance du mode de gouvernance, la confiscation du pouvoir réel par une personne qui n’est pas élue, la situation inextricable des finances, l’exclusion systématique de tous ceux qui posent des questions ou souhaitent simplement comprendre.
J’ai d’abord estimé qu’il était de ma responsabilité vis-à-vis des Louveciennois de tenter de corriger les orientations prises dont les conséquences sont un immobilisme alarmant pour la commune ou des décisions capricieuses dont le bien -fondé m’échappe.
J’ai ainsi dû accepter la diminution du budget de l’Action Sociale de 200 000 € au motif évoqué par le maire et l’ancien adjoint aux finances d’une impossibilité pour la commune de boucler son budget, pour découvrir ensuite que madame la directrice de la culture, de la communication, de la transversalité (et j’en passe) avait obtenu, sans que cela soit prévu dans aucun budget, sans l’aval du nouvel adjoint aux finances, l’achat d’un podium mobile extérieur pour près de 50 000 € ceci en période de confinement. »
Dans son adresse au conseil municipal, Florence Esnault a tenu à remercier les agents des services pour leur travail, avec « cet amoncellement de projets auxquels ils n’étaient pas habitués. Ils m’ont donné leur dynamisme, leur enthousiasme, leur fidélité, leur loyauté. »
Elle a également précisé qu’elle restait conseillère municipale.
Le maire acte le divorce
Sans avoir été au courant de la lettre au Préfet et de son contenu, le maire avait préparé une réponse argumentée des raisons qui ont conduit au divorce.
« Ce n’est pas de gaieté de cœur que j’ai pris cette décision et je dirais même que ce fut une décision extrêmement difficile, au regard de notre histoire commune. Pourtant c’est l’achèvement d’un processus que tu as toi-même initié et dont tu as franchi toutes les étapes, une à une, sans qu’aucun retour ne soit possible. Je le regrette. (…)
12 ans à travailler ensemble dont 6 ans à la tête de la mairie ; 12 années pendant lesquelles, malgré nos différences, nous avons maintenu une confiance mutuelle et avons construit des relations de travail efficaces ; 12 années et je découvre un tract (du 21 décembre de « Louveciennes Réunie » NDLR), à la veille de Noël, dans les boites aux lettres.
6 ans à servir les Louveciennois en tant que maire et premier maire adjoint, et lors du dernier conseil, tu votes contre le rapprochement des services scolaires et périscolaires, qui est un plus pour les familles et que nous avons décidé en équipe et qui fait partie de notre programme ; 6 ans à arbitrer ensemble des budgets et à travailler collégialement à l’assainissement de nos finances pour affirmer maintenant que nos comptes sont opaques ; 6 ans où tu as eu l’occasion d’éprouver mon intégrité, quitte d’ailleurs à nous confronter, lorsque j’ai décidé que la commune devait se porter partie civile contre un ancien élu de notre majorité…et tu me menaces, en venant me dire dans mon bureau que je vais finir en prison mais incapable de me donner un seul argument, de me citer un seul fait pour étayer ces accusations délirantes.
Voilà où nous en sommes. Florence, est-il encore possible que tu restes mon premier maire-adjoint, dont le rôle est de suppléer le maire quand il est empêché ?
Lorsqu’on s’agite des articles de procédure pénale au visage ; lorsqu’on affiche son mépris pour les autres membres de l’équipe ; lorsqu’on ne dialogue plus qu’en distribuant des tracts dans les boîtes aux lettres ; lorsque c’est moi et mon mode de gouvernance qui est l’origine, je cite, de la création de votre mouvement.
Alors il est temps de divorcer. Je n’ai pas souhaité le divorce. Je dirais même, et c’est mon tort, que je ne l’ai pas vu venir. J’en prends acte et j’en tire les conséquences, avec tristesse, mais sans faiblesse car Louveciennes doit continuer d’avancer. Louveciennes a besoin de confiance, de solidarité et de sérénité : et cela doit commencer par la confiance, la solidarité et la sérénité au sein de l’équipe municipale (…) »
Florence Esnault, trouve que Pierre-François Viard a la « réthorique facile » et a « tendance à faire des raccourcis ». « Les tracts sont arrivés parce que nous étions dans l’impossibilité de recevoir des réponses (…) On m’a demandé un blanc seing, on m’a demandé de me soumettre. Nous n’avons jamais reçu d’explications sur « la perte de confiance » qui a conduit au retrait de la délégation de l’Adjoint aux Finances. Les motifs objectifs n’ont jamais été donné. Tout a été brutal. »
Dans ses conversations avec le maire, elle assure qu’elle «n’a exprimé le moindre doute sur son intégrité financière personnelle, contrairement à ce que certains ont pu raconter. »
Il est vrai que dans un article diffusé par « Louveciennes Réunie » il est fait référence à l’article 40 du code de procédure pénale (3). C’est à la fois trop ou trop peu. Et comme le dit la citation prêtée au cardinal de Retz « on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment ».
Un exemple d’incompréhension mutuelle
Dans le sérieux différend qui oppose les deux parties, un fait est régulièrement mis en avant. Il peut paraître mineur à l’observateur extérieur, mais il a pris une telle importance qu’il est nécessaire d’en parler.
Florence Esnault l’exprime dans sa lettre au Préfet de la manière suivante : « Au soir du 28 juin 2020, (après le résultats du 2ème tour NDRL), j’ai compris en voyant Monsieur Le Maire faire monter sur scène pour la remercier de son soutien dans la campagne, en lieu et place des élus, la directrice de la culture, de la communication, de la transversalité, chef de la communication du maire et chef de cabinet, que la politique politicienne avait pris le pouvoir. »
La version du maire est diamétralement opposée. Il a relevé que cet exemple « est le seul élément vrai et concret que j’ai trouvé dans les écrits de mes anciens colistiers, pour étayer leurs critiques sur les fameuses « dérives de gouvernance (…) Je plaide coupable. Au soir du 28 juin, dans le contexte sanitaire que vous connaissez ; après une courte victoire qui ne justifiait pas une fanfaronnade ; il me semblait qu’il était déjà de notre devoir de rassembler et de clore la phase partisane inhérente à toute élection. Nous n’avions pas de conquête à célébrer, ni de revanche à prendre.
Gagner cette élection, c’était simplement mériter le droit de poursuivre le travail commencé depuis 6 ans au service des Louveciennois.
C’est vrai, j’ai invité nos agents municipaux qui avaient rendu ces élections possibles et qui avaient été en première ligne face au virus depuis des mois, à monter sur scène. Et pas uniquement la directrice de la communication que vous poursuivez de votre vindicte. La directrice de la communication qui au cours de la période Covid est allée jusqu’à s’occuper de personnes âgées (…).
Vous me reprochez, je vous cite, « de vous avoir laissés dans l’ombre » Et bien pardon si je vous ai blessés. Pardon si j’ai commis là, un crime de lèse-majesté à votre égard en déplaçant un court moment la lumière sur de simples employés municipaux. Je l’ai fait sans malice, à l’instinct, sur l’instant (…) »
Des conseillers en appui au maire
Deux conseillers ont pris la parole pour s’indigner du comportement des opposants et pour apporter un soutien appuyé au maire. Marie-Hélène Farbos juge les propos des opposants de « méprisants, diffamants, insultants (…) Ils se victimisent dans une propagande anarchique et fébrile (…) Nous subissons depuis plusieurs mois des attaques mais également des menaces. Nous ne sommes pas des pantins.» Pierre Facon qualifie les propos de Florence Esnault de « lamentables ». Il a cette phrase étonnante : « une commune peut très bien fonctionner sans élus mais pas sans fonctionnaires. » Il essaie également de répondre à tous les commentaires et questions posées en séance par les opposants, mais il le fait d’une manière brouillonne au point que le maire reprenne les choses en main pour dire que Pierre Facon, bien que Louveciennois de fraîche date, a une grande expérience de maire-adjoint et de conseiller départemental.
Le vote sur les avances de crédits d'investissement
La délibération portait sur l’ouverture de crédits en dépenses d’investissement pour 2021 d’un montant de 1.076.775 € (dont 152.600 € pour l’Hôtel de Ville, 184.500 € pour les Bâtiments scolaires, 434.200 € pour les Autres constructions). Il s’agit d’une pratique habituelle, autorisée par la loi, dans l’attente du vote du budget qui doit intervenir avant le 15 avril (4).
Le débat a donné lieu à quelques escarmouches. Il a permis à Max Brunner, l’ancien adjoint aux Finances, de revenir sur ses conceptions en matière financière. Il avait proposé des réformes dans la procédure budgétaire - bien accueillies - , l’instauration de bonnes pratiques comme la mise en concurrence avec la production de 3 devis établis a priori et non postérieurement, le fléchage des dépenses avec les actions pour connaître les coûts, la coïncidence du cycle budgétaire avec l’année civile. Il se fait alors plus mordant : « Débarrassé de votre adjoint aux finances, trop curieux à votre goût, avec la nomination de votre ancien adjoint aux Finances, vous revenez aux anciennes pratiques. Le budget qui aurait dû être voté le 17 décembre est reporté et ne coïncide plus avec l’année civile. La recherche de la transparence qui aurait permis un meilleur pilotage est abandonnée au profit de l’opacité. L’ouverture des crédits d’investissement donne un bon exemple. Pour un investissement de 1 M€ les explications comportent 63 mots (… ) Je ne vois dans ces tableaux aucune vision, aucune stratégie sinon la reconduction à l’identique d’un budget qui n’a pu être mis en oeuvre l’an passé. »
Pascal Hervier, Adjoint aux Finances (2014-2020, à nouveau depuis novembre), a vivement contesté la déclaration de Max Brunner en disant qu’il ne faut pas confondre les choses. La délibération sur les ouvertures de crédit n’est pas politique mais pratique de façon à permettre aux services de travailler. Le Rapport d’orientation budgétaire (ROB) à la date du 3 novembre (correspondant au retrait de la délégation à Max Brunner) était loin d’être achevé et n’avait pas été soumis à quiconque (ni au maire, ni à la Directrice générale des services). Il n’existait aucune version, comment pouvait-on voter le budget le 17 décembre s’interroge-t-il.
Il fait également remarquer que le budget ne peut être voté à Louveciennes avant la fin de l’année car il doit tenir compte des résultats antérieurs pour être équilibré. C’est souhaitable mais non possible.
Pour Max Brunner 40 % du ROB était rédigé en septembre (partie macro-économique) et qu’il attendait des décisions du maire sur le remboursement de la dette et sur les investissements pour continuer. Le maire intervient pour dire qu’il n’avait pas apprécié que Max Brunner convoque une Commission des finances sans lui en avoir parlé, selon lui c’est là où peut se situer le début d’une rupture de confiance.
Stéphane Pihier (VAL) fait observer qu’en « commission des finances, Pascal Hervier n’a pas été en mesure de nous apporter d’explications sur le montant des sommes affectées aux principales dépenses. On se contente grosso modo de se baser sur le ¼ des sommes du budget 2020 comme la loi le permet. Il semblerait qu’une partie des sommes provisionnées correspondent à des investissements non engagés ou à des restes à réaliser conséquents. »
On observera que ces crédits ouverts par anticipation doivent être repris dans le budget dont le vote est prévu selon Pascal Hervier au mois de mars, quant au débat d’orientation budgétaire il est annoncé pour le mois de février. Le moment sera alors venu de juger de la politique d’investissement choisie par l’exécutif local.
Le vote des avances de crédits, à bulletin secret, a permis de confirmer le poids respectif des forces en présence au sein du conseil municipal : 16 voix se sont prononcées pour, 12 contre, 1 abstention.
Quelques enseignements
A l’issue de cette séquence aux nombreuses péripéties, le maire a indéniablement marqué des points. Il a montré qu’il continuait à disposer d’une majorité au conseil municipal, quoique affaiblie numériquement (elle passe de 22 à 16 sur les 29 élus composant le conseil municipal). Cette majorité s’est montrée solidaire.
Néanmoins, l’exécutif est fragilisé par la perte d’éléments compétents, et qui n’ont pas pour le moment été remplacés. Le vivier ne semble pas extensible, certains devront faire leurs preuves et cela demandera du temps.
Les oppositions au conseil municipal sont au nombre de trois : les 6 élus du groupe VAL dirigé par Marie-Dominique Parisot, Murielle Charles-Beretti, élue LREM et les 6 élus dissidents qui viennent de former « un groupe politique indépendant ». Ces oppositions ne sont cependant pas engagées dans un processus conduisant à une alliance. Elles vont néanmoins être très actives au conseil municipal (et dans les commissions) soumettant le maire et ses adjoints à un feu roulant de questions. Les dossiers brûlants ne manquent pas. Ils n'ont pas magiquement disparu pendant cette crise.
FK
- Le maire a donné des informations sur les taux de vaccination dans les Ehpad de Louveciennes, qui avaient été particulièrement frappés au cours du 1er semestre 2020 : Maison Saint-Joseph 75 %, Korian 80%
- Cf la fin de notre article du xxxx « La fracture est consommée (2) > https://louveciennestribune.typepad.com/media/2021/01/la-fracture-est-consommée-2.html
- On peut prendre connaissance des éditos, articles et tracts de « Louveciennes Réunie » sur leur site > https://www.louveciennesreunie.fr > Dans le texte « Gouvernance », l’article 40 du Code de procédure pénale est en effet intégralement cité. Il est suivi par cette recommandation « Tout élu doit avoir connaissance de cet article 40 ; et nous le leur rappelons car leur responsabilité individuelle pourrait être engagée s’ils persistent à ignorer cette réalité qui affecte gravement le fonctionnement de la mairie. »
- L'article L. 1612-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT) dispose que les commune peuvent, jusqu'à adoption de leur budget, engager, liquider ou mandater les dépenses d'investissement dans la limite du quart des crédits ouverts au budget de l'exercice précédent, non compris les crédits afférents au remboursement de la dette.
Quelle déception alors que nous avions voté pour ce mairie qui au demeurant semblait une personne honnête et sympathique. l'enfumage dont a le secret ces politiques est bien triste pour notre nouvelle et petite commune de Louveciennes. Autant de dissidents n'est pas un hasard et laissera forcément des traces et une perte de confiance vis à vis de Monsieur Viard.
Si c'était à refaire je choisirais la seule liste finalement crédible à ce jour celle de Madame Pariso.
Rédigé par : G. Francois | 02 février 2021 à 15:12
Je ne comprends plus notre maire pour qui j'ai également voté, c'est quoi cette histoire de ce fameux trio qui gouverne notre village ? Cela ressemble en rien à une démocratie.
Quelles sont les réelles raisons qui forcent à écarter des fidèles de la liste de PF Viard ?
Il va falloir se préparer à répondre sans langue de bois aux questions que vont se poser les Louveciennois !!!
Rédigé par : Guillaume Remars | 02 février 2021 à 16:42
Cibler un trio, un triumvirat, les frondeurs ont réussi à imposer cette fable, mais c’est trop facile.
Cibler la directrice de la com, c’est lâche et injuste. Elle est pleine de qualités professionnelles, elle se dévoue à la commune sans compter ses heures.
Alors parlons des frondeurs.
Brunner, est peut être énarque, mais ses quelques pas hésitants ont montré qu’il n »était vraiment the right man in the right place. Lesage, également un nouveau venu, s’est illustré par des interventions ridicules au conseil municipal. C’est un personnage boursouflé qui s’estime très important.
Godard, Esnault sont estimables mais ils ont fait leur temps/
Alors ce nouveau groupe d’oppostion est peu crédible.
S’il faut une alternative, cherchons là du côté de Mme Parisot, bien que ses colistiers ne paraissent pas être des flèches.
Rédigé par : Ciblé | 02 février 2021 à 18:52
Il faut rappeler que le maire a été élu au 2ème tour avec un peu moins de 50% des suffrages exprimés (avec 52% d'abstention) ce qui n'est pas extraordinaire comme score et il ne doit pas fanfaronner.
Les maires, dans les communes voisines, ont tous été réélus dès le 1er tour des élections municipales (sauf le maire du Chesnay-Rocquencourt).
Lors du 2ème tour des élections municipales, j'avais été surpris que le maire fasse monter la directrice de la communication, les équipes municipales et non pas les élus de sa liste. Quel mépris pour ces derniers !
Le maire est fidèle à lui-même depuis son premier mandat. Il ne communique aucun élément à sa majorité ni à l'opposition sur les dossiers lors des commissions. Donc on ne sait pas si les dossiers avancent ou si rien ne se passe.
Il gère très mal ses équipes (problème de gouvernance) et contrairement à ce qu'il essaye de faire croire, c'est bien lui qui a mis le bordel au sein de sa majorité ce qui a conduit à 3 démissions de ses anciens adjoints (qui deviennent conseillers municipaux).
Il y a besoin de transparence et de communication sur l'avancement des dossiers importants (Villevert, enfouissement des réseaux électriques...) ce que le maire ne fait pas.
Rédigé par : Vincent | 02 février 2021 à 21:34
Monsieur le Maire a été parfait : Il a très bien lu le texte préparé par sa chargée de com, chef de cabinet, etc, etc, ...
Je croyais que les fonctionnaires territoriaux avaient un devoir de neutralité et qu'il était illégal pour eux de se mêler de politique partisane.
Rédigé par : Adrien | 02 février 2021 à 22:56
Adrien, je ne vois pas pourquoi la directrice de la communication ne pourrait pas aider le maire dans la rédaction de ses discours.
Ne sousestimez pas le maire, homme cultivé, à l'aise aussi bien à l'écrit qu'à l'oral.
Ce qui est loin d'être le cas de MM Brunner, Godard et Lesage.
La lettre de Mme Esnault au préfet n'était pas trop mal tournée mais pourquoi diable a t elle parlé de cette soirée électorale. Pleurnicherie.
De même les menaces voilées de Lesage sont misérables lorsqu'il dit que le prochaine round se déroulera devant la justice....
Rédigé par : Ciblé | 03 février 2021 à 09:06
@ Adrien
Pour ceux qui ne le savent pas, la directrice de la communication de la mairie a été, officieusement, la directrice de campagne du maire. Elle avait utilisé un compte Twitter avec un pseudonyme et elle avait été démasquée et son compte a été supprimé.
Pendant la campagne du maire, un employé municipal a utilisé son compte Twitter (non anonyme) pour le soutenir publiquement et prendre sa défense lorsque le maire était attaqué sur ses mensonges et ses approximations sur son programme. Normalement, un fonctionnaire a un devoir de neutralité et ne doit pas prendre part pour une candidate ou pour un candidat.
Rédigé par : Vincent | 03 février 2021 à 12:37
Il y a un article sur le dernier conseil municipal dans le courrier des Yvelines de ce mercredi.
Rédigé par : Vincent | 03 février 2021 à 14:39
Je suis choqué par l'attitude du Maire qui, pendant l'intervention de Mme Esnault annonçant sa démission, fait mine ostensiblement de farfouiller dans ses papiers et ne l'écoute même pas !
Mépris des autres ou simple manque d'éducation ?
Rédigé par : Adrien | 03 février 2021 à 22:59
@Adrien: ce devait être de la fébrilité. Il n'a d'ailleurs semble-t-il pas retenu que son adjointe avait annoncé sa démission, et il a demandé un vote rendu caduc. A moins que cela ait été un jeu bien orchestré comme le reste de ce Conseil.
Rédigé par : Pascal | 04 février 2021 à 11:45
Les nouveaux conseillers qui étaient de bonne volonté viennent de se rendre compte de ce que d'autres disaient depuis un moment : le jeu politique politicien qui se trame depuis quelques années à Louveciennes. C'est navrant pour notre ville d'avoir une continuité dans la médiocrité au sein de la mairie !
Rédigé par : Denis | 04 février 2021 à 12:48
J'ai toujours voté pour les listes proposées par PF Viard, entre autres parce qu'elles me semblaient plus vouloir faire progresser la commune qu'établir des positions politiques. Je suis triste de constater que ce n'est plus le cas. Je ne suis ni assez informé, ni compétent pour porter un jugement sur les raisons qui ont provoqué cette scission mais je voudrais tirer mon chapeau au travail accompli par Florence Esnault et Daniel Godard (je ne connais pas les autres "dissidents"). Tous les deux ont beaucoup apporté à Louveciennes et leur abnégation mérite d'être saluée. Il est clair qu'ils étaient particulièrement investis et compétents et que le Maire aura du mal à trouver dans une équipe réduite à qui confier leurs portefeuilles. Louveciennes en pâtira forcément... dommage...
Rédigé par : Eric | 04 février 2021 à 13:18
Juste un commentaire, sans parti pris : a-t-on vraiment le temps, en ces temps difficiles pour tous, de perdre une telle énergie à des querelles de clocher ? Tout ce que j'ai lu sur les différents intervenus a trait à des erreurs de com, des maladresses réactionnelles, bref des détails liés au fait que les humains sont imparfaits à un moment ou un autre. Il vous manque un modérateur qui devrait être informé de tout conflit en devenir, une espèce de psy qui permette de résoudre ces petits problèmes liés à des dérèglements des relations humaines d'être analysés et recadrés à leur juste valeur, c'est à dire des maladresses sans réelle importance. Merci à l'équipe municipale de faire preuve de plus de tolérance sur ces incidents et de ne pas perdre de vue les VRAIS enjeux, de prendre de la hauteur ... c'est devenu très rare ces temps-ci, et portant c'est essentiel.
Rédigé par : CHANTAL ROCCIA | 04 février 2021 à 19:10
@Chantal: J'ai malheureusement peur que le malaise ne soit plus profond. Les personnalités en présence sont des personnes posées et expérimentées, peu enclines à des fâcheries mesquines. De ce que j'ai pu lire (et donc avec une information incomplète) les reproches que se font les deux parties portent sur la méthode de gestion plus que sur la forme. Mais j'espère me tromper et que l'avenir vous donnera raison.
Rédigé par : Eric | 04 février 2021 à 21:21
Le Maire se pose en victime d'une polémique qu'il a lui-même provoquée.
Il se sait à l'aise dans la conduite de débats difficiles, et il peut compter sur l'appui de tracts défensifs habilement ciselés.
Mais la 1ère qualité d'un Maire est de savoir rassembler, plutôt que de déstabiliser et en tirer avantage par la ruse.
Il ne briguera pas de 3ème mandat a t'il dit? L'enjeu c'est maintenant qu'il finisse le 2ème!
Rédigé par : AMAR Yann | 17 février 2021 à 10:58