La Tribune de Louveciennes souhaite à ses lecteurs une bonne année 2021 en dépit de la sévère crise sanitaire que nous subissons. Le respect des gestes barrières, les vaccinations prochaines entretiennent l’espoir pour tous de goûter à nouveau à une vie normale.
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La séance du conseil municipal de Louveciennes du jeudi 17 décembre 2020, consécutive à celle du 7 décembre qui a vu l’éviction de Max Brunner comme maire-adjoint, était attendue avec curiosité.
Avec 31 points à traiter, l’ordre du jour de ce conseil, le dernier de l’année, était particulièrement chargé. De fait, la réunion commencée à 20h30, dans la salle Saint-Saens, sans public, raison sanitaire oblige, allait durer 4 heures 14 minutes, un record (1)(2).
Dans un premier temps, la séance s’est déroulée d’une manière sereine, constructive.
Quatre délibérations ont cependant fait l’objet de débats plus passionnés, avec souvent des échanges nourris, non dénués d’arguments, entre le maire, ses adjoints et l’opposition municipale ; ces délibérations ont porté sur l’éventuel transfert à la communauté d’agglomération de la compétence « plan local d’urbanisme », sur l’autorisation à donner à Bouygues Telecom d’installer un pylône, sur le transfert de l’activité périscolaire et extra-scolaire du CCAS à la Ville, enfin sujet plus inflammable, sur le renouvellement de la composition des commissions et des représentations dans les associations et syndicats intercommunaux.
Nous allons présenter ici les débats relatifs à ces quatre délibérations de la manière la plus factuelle possible. Pour la commodité de la lecture nous avons coupé cet article en deux parties.
1. Sur l’éventuel transfert de la compétence Plan local d’urbanisme (PLU) à la CASGBS
Depuis la loi ALUR de 2014, la compétence relative au Plan local d’urbanisme (PLU) revient obligatoirement aux communautés d’agglomérations, sauf si au moins 25 % des communes représentant au moins 20 % de la population s’y opposent. En 2017, Louveciennes s’était déjà opposée à ce transfert comme d’ailleurs la quasi-totalité des autres communes de la communauté. Il est une nouvelle fois demandé aux communes de se prononcer sur ce transfert et ceci avant le 1er janvier 2021.
Le conseil municipal, à l’unanimité, s’est opposé au transfert à la Communauté d’agglomération « Saint-Germain Boucles de Seine » (CASGBS) de la compétence relative au PLU.
Sur une question de Murielle Charles-Beretti (LREM), le maire Pierre-François Viard, a dit qu’il n’a pas connaissance de maires de la communauté qui plaident en faveur d’un tel transfert.
(Séance du 17 décembre 2019 - Le maire, Pierre-François Viard, à gauche répond à Marie-Dominique Parisot, à droite, au deuxième rang)
Cette délibération a donné l’occasion à Marie-Dominique Parisot, chef de file du groupe d’opposition « Vivre à Louveciennes » (VAL), de faire part de ses préoccupations sur la gestion par le maire, des dispositions de la loi SRU qui exigent 25% de logements sociaux sur Louveciennes à l’horizon 2025, cette obligation étant comptabilisée et réalisée par périodes triennales. Il manque selon ses calculs « sur la base des opérations réalisées ou très engagées, environ 300 logements sociaux. » Ce chiffre ne tient pas compte du programme immobilier de l‘Aqueduc dont les permis de construire ont été annulés par la Justice.
Marie-Dominique Parisot a posé au maire plusieurs questions : quelle est l’obligation notifiée à Louveciennes pour la période 2020/2022 ? Quelle est la stratégie prévue pour réaliser cette obligation ? Les logements sociaux du programme Aqueduc seront-ils maintenus sur le site en contrepartie de leur prise en compte dans les 2 dernières périodes triennales et quels ont été les termes précis de la négociation avec le Préfet ?
Elle a rappelé que « les risques pour Louveciennes en cas de non-respect des obligations sont majeurs : perte de la maîtrise par le Maire des autorisations d’urbanisme qui sont alors transférées au Préfet, possibilité pour l’Etat d’imposer des programmes nécessaires à la réalisation de l’obligation sur des parcelles non destinées à ces constructions, pénalité annuelle mise à la charge de la commune quintuplée (évaluée à environ 600.000 € par an) ».
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