Après l’entretien que nous a accordé Marie Lebec (LREM, Ensemble) et les réponses écrites apportées par Charles Consigny (Les Républicains), c’est au tour de Bénédicte Rativet (Reconquête) de s’exprimer. Nous les avons interrogés notamment sur des thèmes qui touchent nos territoires à savoir la densification accélérée Vs le besoin en logements, la perte de la maîtrise des ressources fiscales des communes à la suite de la suppression de la taxe d’habitation, la manière de sortir du « millefeuille territorial ».
Les réponses de Bénédicte Rativet (Reconquête)
Bénédicte Rativet, 48 ans, conseiller en immobilier, mariée et mère de 4 enfants, fille d’officier Général dans l’Infanterie de Marine. Elle est fortement impliquée dans des actions humanitaires en faveur des femmes et enfants des rues de Madagascar.
(Bénédicte Rativet - Photo fournie par la candidate)
La Tribune de Louveciennes - Pourquoi avoir choisi de vous présenter dans la 4ème circonscription des Yvelines face à la député sortante, Marie Lebec, qui est maintenant bien implantée et a été très active durant son mandat ?
Bénédicte Rativet - Habitant le Chesnay, je travaille dans l’immobilier dans de nombreuses villes des Yvelines, et particulièrement dans celles de la 4ème circonscription. Je mesure tous les jours les difficultés et les problématiques que rencontrent mes clients notamment en terme de sécurité ou de situation économique. Membre du parti conservateur, investie par Reconquête, je pense pouvoir apporter une réelle alternative et une réelle opposition aux projets soutenus à l’assemblée par Mme Lebec et la majorité présidentielle.
TL - Quels sont pour vous les dossiers prioritaires à défendre ?
Bénédicte Rativet - En premier lieu, assurer la sécurité de nos concitoyens me paraît primordial. La situation est très hétérogène pour le moment ( la situation de l’insécurité n’est pas la même à Houilles qu’ à Louveciennes). Le respect envers nos policiers, nos pompiers, nos personnels soignants ou encore nos enseignants est le socle du fameux « vivre ensemble ».
Sur un plan sociétal, en tant que mère de famille nombreuse, je considère que nous devons résister et combattre le wokisme, exporté des Etats-Unis et qui n’est pas adapté ni à notre histoire, ni à notre mode de vie.
TL - Comment concilier sur notre territoire les menaces posées par une densification massive avec les besoins en logements pour les différentes catégories de la population ?
Bénédicte Rativet - La législation dans ce domaine a évolué récemment vers plus de réalisme, c’est un bon début. On demande aux municipalités de faire des efforts parfois irréalistes. Les collectivités locales sont confrontées à des difficultés objectives. Il faut absolument respecter les spécificités locales et la préservation d’un patrimoine très précieux dans notre circonscription. En résumé, il nous faut plus de subsidiarité.
TL - Avec la suppression de la taxe d’habitation, les communes perdent en grande partie la maitrise de leurs ressources fiscales. Quelle pourrait être le contenu d’une réforme des finances locales ?
Bénédicte Rativet - La forte réduction du lien entre les communes et leurs populations (en particulier en limitant de plus en plus fortement la maitrise de leurs ressources fiscales, comme vous l'évoquez) n'est pas du tout une bonne chose. Sans entrer dans des détails techniques, je suis en faveur, au contraire, d'un renforcement de la subsidiarité en redonnant plus d'autonomie, y compris fiscale, aux communes.
TL - Le diagnostic sur les méfaits du « millefeuille territorial » est largement partagé. Quels sont pour vous les échelons à supprimer, à regrouper ?
Bénédicte Rativet - Je pense que la réforme qui avait été proposée de regrouper l'échelon départemental et l'échelon régional autour de la notion de « conseiller territorial » était une bonne réforme et je regrette que le Président Hollande, uniquement préoccupé de détricoter ce qu'avait amorcé son prédécesseur, l'ait supprimée. Les regroupements de petites communes pour certaines compétences sont évidemment souhaitables mais sans imposer autoritairement des Communautés d'agglomérations parfois trop éloignées des citoyens, alors que des syndicats intercommunaux spécialisés fonctionnent souvent très bien avec une mise en commun de moyens efficace.
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